Angers : 450 manifestants contre l’acte de piraterie de l’État israélien

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À Angers, à l’appel de l’AFPS 49, pas moins de 450 personnes se sont rassemblées pour protester contre l’agression mortelle des commandos israéliens contre la flottille humanitaire pour Gaza. Puis elles ont défilé du centre Fleur d’eau jusqu’à la préfecture où une délégation a été reçue par le chef de cabinet et lui a remis 380 pétitions signées au cours de la manifestation. Comme les manifestants, cette délégation a exprimé son exaspération devant les agissements d’un Etat qui, en toute impunité, foule au pieds les droits humains les plus élémentaires jusqu’à se permettre de se livrer au grand jour à la piraterie en haute mer.

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Prise de parole devant Fleur d’eau

L’attaque de la « Flottille de la Liberté » par l’armée israélienne est dénoncée partout dans le monde. Il est temps que la communauté internationale condamne enfin l’État d’Israël, qui bafoue les droits fondamentaux des Palestiniens et les règles internationales depuis des décennies.

L’acte de guerre de l’armée israélienne contre la « Flottille de la Liberté » suscite une indignation internationale contre Israël, y compris dans les rangs de ses alliés traditionnels. La censure militaire entourant l’opération n’a pu empêcher la diffusion, via internet, d’images de ces commandos héliportés attaquant à l’arme automatique, dans les eaux internationales, un convoi humanitaire chargé de 10 000 tonnes d’aides à destination de la population de Gaza. Neuf morts ? 20 morts ? Qu’importe le nombre des victimes, une serait déjà de trop.

Nous rendons hommage à ces militants et militantes de la liberté qui sont morts, lâchement assassinés, loin de chez eux, pour défendre le droit des Palestiniens à survivre dans le ghetto de Gaza. Comme des millions d’autres à travers le monde, ces militants entendaient protester contre le blocus inhumain imposé à la Bande de Gaza depuis de longues années. Et pour les empêcher de briser le blocus, Israël a, une fois de plus, montré son vrai visage.

Le massacre commis sur les bateaux de la Flottille vient en effet s’ajouter à la longue liste d’actes criminels perpétrés depuis sa fondation par « la seule démocratie du Moyen-Orient ». Non, il ne s’agit pas d’un « accident ». Non, il ne s’agit pas d’une « bavure ». Israël a agi comme il l’a toujours fait dans sa guerre coloniale contre le peuple palestinien : le déni de droit, la violence, le meurtre. Et depuis quelques jours, comme d’habitude, les soutiens d’Israël défilent dans les médias et ont recours aux armes classiques de la désinformation : mensonge, dénigrement.

Nous ne nous laisserons pas tromper par la propagande, ni bercer par le chant des hypocrites qui s’élèvent aujourd’hui contre l’assaut sanglant contre la Flottille alors qu’ils sont muets, depuis des années, au sujet du blocus de Gaza [1]. Les puissances occidentales et les dictatures arabes ont beau jeu de « condamner » l’opération des commandos israéliens alors qu’ils soutiennent activement ou passivement l’embargo infligé à la Bande de Gaza. La plupart des pays de l’Union européenne (UE) convoquent les ambassadeurs d’Israël. Dont acte. Mais pourquoi ne l’ont-ils pas fait plus tôt ? Et pourquoi ces mêmes pays ont-ils voté, à l’unanimité, l’adhésion d’Israël à l’OCDE il y a quelques semaines ?

Depuis plus de 60 ans, Israël nie les droits, pour ne pas dire l’existence, du peuple palestinien. Massacres, expulsions, confiscations de terres, colonisation, répression contre toute forme de résistance… Durant plus de six décennies, l’État sioniste a tenté, par tous les moyens, de se débarrasser des Palestiniens et n’a subi, sauf en de rares occasions, que quelques remontrances des dirigeants des grandes puissances. Ces derniers considèrent en effet Israël avant tout comme un allié de poids dans une région aux enjeux économiques et géostratégiques majeurs, sur l’autel duquel les Palestiniens sont sacrifiés.

Mais les Palestiniens n’ont, jusqu’à présent, pas renoncé. Ils continuent de lutter pour leurs droits, avec une constance et une dignité qui forcent l’admiration. Et, malgré la propagande et l’ignoble chantage à l’antisémitisme, la solidarité internationale avec le peuple palestinien s’exprime toujours, que ce soit lors des massacres de Gaza en 2008-2009, avec le développement de la campagne BDS ou ces derniers jours suite à la tuerie sur la Flottille de la Liberté. Aussi tragiques soient-ils, les récents événements sont l’occasion de construire et d’amplifier la solidarité avec la Palestine et d’exiger que l’impunité de l’État d’Israël cesse enfin.

Nous devons accentuer la pression pour que la tragédie cesse et qu’Israël et ses dirigeants rendent enfin des comptes, sans perdre de vue que sans ses alliés internationaux, Israël ne serait rien. À ce titre, les autorités françaises ne doivent pas être épargnées. Nous n’oublierons pas les timides déclarations de Kouchner, qui essaie de ménager l’ami israélien, et les scandaleux propos du porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre, qui accuse les militants de la Flottille de « provocation ».

Une mobilisation internationale de masse, populaire, prolongée, est nécessaire. L’État d’Israël doit, comme le préconise la campagne BDS, être isolé, boycotté, sanctionné. Le blocus de Gaza doit immédiatement être levé, l’occupation militaire et civile des territoires palestiniens doit cesser, et les droits nationaux des Palestiniens doivent enfin être satisfaits. Palestine vivra, Palestine vaincra !


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Signature de pétition

-  Communiqué du NPA 49 du 31 mai 2010

Dans la nuit de dimanche à lundi, l’armée israélienne a attaqué sauvagement la Flottille pour Gaza. Selon diverses sources, il y aurait plus de 10 morts et des dizaines de blessés parmi les 700 militants internationaux qui entendaient débarquer 10 000 tonnes d’aides à Gaza, soumise depuis plusieurs années à un blocus inhumain. Les passagers, désarmés et non-violents, ont été les victimes d’un nouvel acte de barbarie de l’armée israélienne, perpétré dans les eaux internationales.

Révolté par cet acte de guerre, le NPA condamne fermement ce massacre et s’associe à l’ensemble des initiatives unitaires de protestation.

À Angers, Le NPA49 s’associe résolument à l’appel de l’AFPS49 à un rassemblement Mardi 1er juin 2010 à 18h devant le centre commercial Fleur d’eau, rue Plantagenêt à Angers.

Le NPA dénonce la censure décrétée par le gouvernement israélien qui vise à bloquer toutes les informations, autres qu’officielles, vis-àvis de la population de l’état d’Isarël.

Nous appelons, en outre, les autorités françaises et européennes à rompre tout lien avec l’Etat d’Israël pour qu’enfin cesse son impunité, comme le préconise la campagne internationale BDS, de laquelle nous sommes partie prenante.


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Rue Plantagenêt

-  Message de l’AFPS 49 du 31 mai 2010

Le gouvernement israélien de Netanyahou a commis l’irréparable : ses commandos ont donné l’assaut contre la flotille de la liberté pour Gaza, faisant plusieurs morts. Cet acte de guerre est une véritable provocation contre la communauté internationale : il s’est déroulé dans les eaux internationales et visait des bateaux civils transportant plusieurs centaines de personnes, dont des députés européens et français, venus tenter de briser pacifiquement un blocus dont les Nations Unies exigent la levée. Il constitue un véritable crime de guerre.

Nous avons pris l’initiative d’appeler à un rassemblement à Angers demain soir mardi 1er juin 2010 à 18 h devant le centre commercial Fleur d’eau, rue Plantagenêt pour dénoncer cette attaque meurtrière de la flotille humanitaire pour Gaza et réclamer l’ouverture immédiate de la bande de Gaza

Merci de faire suivre ce message dans vos réseaux afin que nous soyons nombreux demain. Une pétition sera signée sur place et remise au Préfet.

Bureau AFPS49

A.F.P.S. 49 - Association France Palestine Solidarité

-  22 rue du Maine 49 100 ANGERS - Tél. 02-41-24-91-64
-  Email : afps_49@yahoo.fr


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Devant la préfecture
1er juin 2010, par NPA 49

[1] À cet égard, la déclaration de Sarkozy où il regrette "l’usage disproportionné de la force" est un monument d’anthologie : doit-on comprendre que, selon Sarkozy, la piraterie est tolérable si sa violence n’est pas trop "disproportionnée" ? Il est vrai que l’État français, du détournement de l’avion des leaders algériens en 1956 au sabotage meurtrier du Rainbow warrior en 1985, est orfèvre en matière de piraterie...