Retrait de la loi retraites : amplifions la lutte !

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Au lendemain de la grade journée du 7 septembre, l’intersyndicale nationale a d’appelé à une nouvelle journée de grève et de manifs le jeudi 23 septembre ainsi qu’à des actions le mercredi 15 septembre, jour du vote de la loi (rassemblements à Angers, à la préfecture à 16h, et à Cholet devant la Mairie à 15h) [2]). La question de la reconduction est en débat dans de nombreux endroits. Pour gagner, il faut que le mouvement s’amplifie, gagne en puissance, se généralise.

La journée de grève et de manifs du 7 septembre contre le projet de loi Woerth-Sarkozy sur les retraites a été un grand succès, au-delà même des prévisions les plus optimistes. Près de 3 millions de manifestants, des taux de grévistes importants dans de nombreux secteurs, y compris dans le privé, une mobilisation à la hauteur des grandes journées de la grève de 1995 contre le plan Juppé et de 2003 contre la réforme Fillon. Il ne fait aucun doute que la mobilisation monte en puissance et qu’il y a encore de la réserve.

Mais le gouvernement fait la sourde oreille. Les soi-disant nouvelles propositions annoncées par Sarkozy en Conseil des ministres ne changent rien sur le fond de la réforme à savoir le report à 62 ans de l’âge légal du droit au départ en retraite et à 67 ans du droit à la retraite sans la punition financière de la décote.

Les déclarations hypocrites et mielleuses du gouvernement, de l’UMP sur l’attention qu’ils porteraient aux préoccupations et sentiments des manifestants du 7 septembre ne sont que de la poudre aux yeux pour donner le change. L’argument démographique, de l’allongement de la durée de la vie revient en force dans le bouche d’E. Woerth et du gouvernement. L’évolution à la baisse du ratio actif-retraité est pointé du doigt en faisant abstraction de l’augmentation de la productivité. A aucun moment, la possibilité d’une autre répartition des richesses pour financer les retraites n’est prise en compte, alors que la Comité d’orientation des retraites (COR) l’a chiffré à 3% et que chaque année, la part des profits se monte à 17% du PIB. Alors oui, en prenant sur les profits, en créant des emplois, en augmentant les salaires, le financement des retraites peut être assuré.

Les « nouvelles » propositions de Sarkozy c’est un camouflet jeté au visage des millions de manifestants du 7 septembre. Ce que nous voulons c’est le retrait pur et simple du projet de loi sur les retraites.

Il faut continuer le mouvement, s’appuyer sur les nouvelles journées annoncées par l’intersyndicale nationale [3] et les initiatives des intersyndicales comme celle du Maine et Loire pour structurer la lutte en profondeur sur tout le territoire, dans le maximum de secteurs professionnels.

Gagner, c’est possible car le gouvernement et Sarkozy n’ont jamais été aussi impopulaires. L’arrogance masque mal la peur qui gagne le pouvoir face à la montée de la colère sociale.

Continuons la lutte jusqu’au retrait total de la loi Woerth-Sarkozy !

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Dehors ! Because I’m wo[e]rth it... Et Sarkozy aussi !
10 septembre 2010, par NPA 49

[1] À Cholet, rassemblement appelé par la CGT, FSU, Solidaires et FO ; à Angers, par la FSU, Solidaires et FO (la CGT ayant comme la CFDT choisi de privilégier exclusivement la distribution de tracts appelant au 23 septembre).

[2] À Cholet, rassemblement appelé par la CGT, FSU, Solidaires et FO ; à Angers, par la FSU, Solidaires et FO (la CGT ayant comme la CFDT choisi de privilégier exclusivement la distribution de tracts appelant au 23 septembre).

[3] Même si elles peuvent nous sembler bien tardives ; une nouvelle grande journée de grève et de manifestations dès la semaine du 13 septembre et des perspectives plus affirmées de grève reconductible eussent, à notre avis, été largement préférables ! Ci-dessous, pour information, le communiqué (sans FO ni Solidaires) de l’intersyndicale nationale du 8 septembre :

Communiqué commun CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT, FSU, UNSA

Fortes de la réussite exceptionnelle du 7 septembre les organisations syndicales considèrent que les annonces du Président de la République, qui se voulaient une réponse aux mobilisations, ne modifient pas le caractère injuste et inacceptable de la réforme proposée.

Réunies le 8 septembre 2010 elles décident de poursuivre et d’amplifier le processus de mobilisation pour obtenir des mesures justes et efficaces afin d’assurer la pérennité du système de retraites par répartition.

Elles appellent à faire du mercredi 15 septembre, jour du vote par les députés du projet de loi, une journée forte d’initiatives et d’interpellations des députés, des membres du gouvernement et du Président de la République dans les départements et les circonscriptions.

Avant le débat au Sénat elles décident de faire du jeudi 23 septembre une grande journée de grèves et de manifestations dans tout le pays.