Contre le gouvernement et le MEDEF, on continue !

Partager

On croyait avoir touché le fond avec Ayrault et Hollande, mais M. Valls réussit à faire plus fort, plus vite, plus à droite !

Il maintient le plan d’austérité de 50 milliards. Pour les patrons, il ajoute généreusement aux 30 milliards déjà promis, au moins 6 milliards de baisses et suppressions d’impôts sur les entreprises. En supprimant toutes les cotisations sociales qui devraient être payées par les patrons pour les salariéEs au SMIC, en les réduisant encore jusqu’à 1,6 SMIC, en supprimant l’essentiel des cotisations famille pour la quasi-totalité des salaires, il détruit la Sécu en coupant une par une toutes ses sources de financement. Il arnaque les salariéEs en faisant passer la baisse des cotisations salariales pour une augmentation de salaire : ce que nous gagnerons apparemment sur la feuille de paie, nous le paierons en impôt ou sur les remboursements médicaux, la retraite, les services publics…

Et pendant ce temps P. Gattaz, le président du MEDEF, propose à nouveau l’instauration d’un SMIC jeunes (même s’il n’utilise pas l’expression !), un SMIC au rabais au nom d’une très hypothétique “insertion” des dits jeunes dans “l’entreprise”...

Et pendant ce temps, la police fait la chasse aux Rroms SDF afin de les évincer des beaux quartiers tandis que S. Le Foll, porte parole du gouvernement, clame que celui-ci cherche “à faire retourner les Roms d’où ils viennent”...

Ça suffit ! Le 12 avril n’est qu’un début !

Le gouvernement a été massivement rejeté lors des élections municipales. Sa seule réponse est de continuer la même politique en pire. Si à l’Assemblée Nationale quelques députés du PS et des Verts râlent, Valls obtient largement le vote de confiance et fait passer du même coup son pacte de responsabilité.

Ce gouvernement n’est décidément pas le nôtre. Ce système ne nous représente pas, ne représente pas les 99 % de la population, celles et ceux qui font les frais des politiques d’austérité. Il ne nous reste que la mobilisation, le rapport de force pour nous faire entendre.

Des dizaines de milliers de manifestantEs se sont retrouvés à Paris, le samedi 12 avril contre l’austérité, pour l’égalité, pour le partage des richesses. Dans la rue, venus de toutes les régions, les forces politiques qui s’opposent à gauche au gouvernement -le NPA, le Front de Gauche, Alternative Libertaire-, de nombreux syndicats qui ne veulent plus attendre les miettes que les patrons veulent bien laisser tomber de la table du soi-disant dialogue social, des intermittents, étudiants, salariés, sans-papiers… toutes et tous se sont mobilisés contre la politique du gouvernement.

Faisons Valls’er l’Europe du Capital et le gouvernement

Il reste beaucoup à faire pour construire ensemble, dans les villes, les quartiers, les entreprises et les lieux d’étude, une mobilisation assez puissante pour faire céder le gouvernement et l’obliger à remballer son pacte de responsabilité. Mais il n’y a pas d’autre issue, nous devons continuer dans la même voie, la voie de l’unité, de l’affrontement au gouvernement et au patronat, la voie de la solidarité et de la convergence des luttes. Les occasions ne manquent pas, autour de toutes les résistances, contre les licenciements, les expulsions, les fermetures de classes, les attaques contre la protection sociale... Le 1er Mai, soyons tous dans la rue pour manifester à nouveau.

Pour les élections européennes le NPA a proposé aux forces politiques qui se situent en opposition au gouvernement, de présenter des listes unitaires, contre l’austérité, pour une Europe des travailleurs et des peuples. Malheureusement cette proposition est refusée tant par Lutte Ouvrière que par le Front de gauche.

Le NPA présentera des listes pour une Europe, des travailleurs et des peuples et pour envoyer Valls’er l’Europe du capital et le gouvernement.

16 avril 2014, par NPA 49