Un Premier mai de résistance

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Ce jeudi 1er mai, journée internationale de lutte des travailleuses et des travailleurs, plusieurs manifestations se tenaient en Anjou à l’initiative de la CGT, de FSU et de Solidaires à 10h30 à Angers, depuis la place Imbach (700 personnes), à Cholet, place Travot (150 personnes), à Saumur, place Bilange (70 personnes), à Segré place de la Mairie (30 personnes). La CGT comptabilise 210.000 manifestants dans le pays, dont 65.000 à Paris (police de M. Valls : 99.000, dont 15.500 à Paris).

« Prospérité pour les finances, austérité pour les salariés. Il faut agir. Pour refuser l'austérité et gagner une autre répartition des richesses. »

« Prospérité pour les finances, austérité pour les salariés. Il faut agir.

Pour refuser l’austérité et gagner une autre répartition des richesses. »

À Angers, en dépit des vacances scolaires et d’un temps menaçant, ce sont environ 700 personnes qui, après une série de prises de parole syndicales place Imbach, ont défilé dans les rues du centre-ville. Outre les cortèges syndicaux, la présence d’une cinquantaine d’intermittents du spectacle en lutte était notable, ainsi deux cortèges politiques derrière des banderoles (Front de gauche et Front anticapitaliste regroupant NPA, AL et plusieurs courant anarchistes), sans oublier les militant(e)s de Lutte ouvrière, des JC (qui ne défilaient pas avec le Front de Gauche) et de la JOC.

La tonalité de ce 1er mai fut incomparablement plus combattive que celui de l’année précédente. Il est en effet de plus en plus difficile de dire que les gouvernements mis en place sous la houlette du PS et de F. Hollande mènent une politique “de gauche” ou même, comme s’obstinent encore à le faire accroire les directions nationales du PCF, de la CGT et de la FSU, qu’ils seraient seulement coupables de “céder” aux injonctions patronales. La conscience que le président Hollande et ses affidés sont tout bonnement « à la solde des banques et des actionnaires des grandes entreprises », qu’ils en sont des agents actifs et qu’il faut résolument les combattre était d’évidence très partagée par les manifestants. Ce n’est donc pas un hasard si le pôle “politique” était relativement important dans le défilé et les cortèges du Front de gauche et du Front anticapitaliste avaient une certaine allure. Déjà, les prochaines mobilisations des 15 mai (contre l’austérité dans la fonction publique), 22 mai (cheminots) et 3 juin (sur les retraites) sont dans les têtes. Et au-delà, comment se donner toutes les chances de construire une mobilisation large du mouvement social qui permette de contrer l’avalanche d’agressions antisociales et écocides mises en œuvre par le gouvernement Valls : pacte de responsabilité, coupes dans les services publics, menaces contre la sécu, poursuite du nucléaire, abandon des minables velléités de “transition énergétique”, traité transatlantique en cours de négociation secrète entre responsables (et larbins du capital !) européens et états-uniens, etc. Bref, du pain sur la planche pour toutes les organisations et les militant(e)s du mouvement ouvrier !

1er mai 2014, par NPA 49