Toujours mobilisé-e-s pour le peuple palestinien !

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Malgré le cessez-le feu, la situation du peuple palestinien est loin d’être réglée : le blocus contre Gaza est toujours maintenu, tout comme la colonisation en Cisjordanie. En France, le gouvernement maintient lui aussi le cap : ne surtout pas s’opposer à la politique de l’État d’Israël et criminaliser le mouvement de solidarité. Les raisons de se mobiliser sont donc plus que jamais d’actualité. C’est ce qui a motivé l’initiative Convergence Palestine le 18 octobre à Paris (un car affrété par le collectif Palestine est monté d’Angers à cette occasion) et motivera le rassemblement de solidarité avec Alain Pojolat, poursuivi en justice pour avoir voulu manifester sa solidarité avec le peuple de Gaza sous les bombes de l’armée de l’État d’Israël.

L’offensive terrestre contre Gaza s’est arrêtée le 26 août dernier mais cela ne veut pas dire que le conflit soit terminé. Défaits politiquement, et n’ayant pu venir à bout de la résistance, l’armée et le gouvernement israéliens entendent faire payer leur échec à tout un peuple. Les négociations engagées à l’issue du cessez-le-feu sont dans l’impasse, et rien ne laisse présager une quelconque «  ouverture  » de la part du gouvernement d’extrême droite. Avec ou sans opération militaire, Israël reste un État criminel. Qu’il y ait offensive militaire ou pas, Israël prive en permanence les habitantEs de Gaza et de Cisjordanie de leurs droits les plus élémentaires. Pour les uns, c’est un blocus complet de leur territoire, offensives militaires régulières, privation de certaines ressources, tandis que pour les autres, c’est une occupation grandissante, le contrôle des ressources en eau, la construction d’un mur d’apartheid et de colonisation et des arrestations arbitraires.

La fin du blocus contre les Gazaouis, l’amélioration de la vie des Palestiniens et la reconnaissance de leurs droits ne sont pas à l’ordre du jour de l’État d’Israël qui continue sa politique coloniale et d’apartheid, avec l’aval des grandes puissances occidentales dont la France.

Relancer la mobilisation

La mobilisation pour le peuple palestinien doit donc reprendre des couleurs dans les semaines qui viennent. C’est dans cette perspective que plusieurs organisations et associations dont l’Association France Palestine solidarité (AFPS) ont repris l’idée de BDS Perpignan de remobiliser le mouvement de solidarité pour exiger la levée du blocus de Gaza, la mise en place d’un embargo sur les livraisons d’armes, la suspension de l’accord d’association avec Israël, et la reconnaissance de l’État palestinien.

Après des mobilisations en régions les 9-10-11 octobre, une nouvelle journée de mobilisation, « Convergence Palestine », a eu lieu samedi 18 octobre de 14 heures à 18 heures à Paris. Pour l’occasion, le Collectif Palestine angevin (dont fait partie le NPA49) et l’AFPS49 avaient affrété un car (voir le tract d’appel.) Ce fut également le cas à Nantes et à Rennes, mais l’essentiel de la mobilisation fut assumé par la région parisienne. Ce rassemblement s’est tenu place de la République, avec prises de parole, concert et animation. Il a sans aucun doute attiré plusieurs milliers de personnes mais son étirement dans le temps a gêné sa visibilité. De plus, un manifestation en faveur de la lutte du peuple kurde de Syrie se déroulait au même moment à la Bastille, ce qui a mobilisé un grand nombre de militant-e-s. Quoi qu’il en soit, alors que l’attention des médias s’est détournée de la situation en Palestine, cette initiative fut un rappel bienvenu que celle-ci n’est en rien réglée, que le mouvement de solidarité n’a certainement pas disparu, que la campagne BDS (boycott-désinvestissement-sanctions) contre l’État d’Israël continuera à se développer tant que cet État n’aura pas renoncé à l’occupation de la Cisjordanie, aux colonisations, au blocus de Gaza et plus globalement à dénier au peuple palestinien le droit à son autodétermination.

La solidarité  : un droit, pas un délit

Après avoir tenté de diaboliser cet été le mouvement de solidarité, le gouvernement a voulu le museler en interdisant certaines manifestations. Cela constitue une atteinte grave aux droits élémentaires et aux libertés fondamentales. Le gouvernement veut criminaliser la légitime expression d’une solidarité avec le sort du peuple palestinien, et ne recule devant rien pour stigmatiser et empêcher cette solidarité. Les militant-e-s de la campagne BDS sont régulièrement poursuivis, tout comme un certain nombre de militant-e-s ayant participé aux manifestations interdites, convoqués au tribunal le 29 octobre prochain, ainsi que notre camarade Alain Pojolat convoqué lui le mercredi 22 octobre pour avoir déclaré à la préfecture ces manifestations... interdites par la suite  !

Face à cette tentative d’intimidation et de criminalisation du mouvement de solidarité, le site Mediapart a publié un appel de 200 personnalités  – syndicalistes, politiques, mouvement social, intellectuels et artistes – qui exigent l’arrêt des poursuites engagées contre ces militants et réaffirment que la solidarité est un droit, pas un délit  ! Cet appel est devenu une pétition à faire signer largement.

À l’initiative de l’AFPS, du PG, de Solidaires, de l’UD CGT 75 et du NPA, un rassemblement unitaire pour dénoncer cette criminalisation a lieu à Paris devant le Palais de justice, le mercredi 22 octobre à partir de 8 h 30, au moment où Alain Pojolat est convoqué au tribunal. Soyons-y nombreux et nombreuses  !

Le combat continue.

19 octobre 2014, par NPA 49