Un toit pour les réfugiés politiques !

Partager

Les membres du collectif angevin de soutien aux demandeurs d’asile et plusieurs centaines de militants solidaires ont manifesté samedi 21 novembre après-midi depuis la mairie jusqu’à la préfecture afin de rappeler aux responsables de ces deux lieux de pouvoir que le droit d’asile doit être respecté et qu’un hébergement décent est dû à tous les demandeurs d’asile.

Selon la convention de Genève, l’Etat français est censé pourvoir aux besoins élémentaires des migrants en demande d’asile. Selon la loi européenne, ces obligations concernent l’hébergement, le versement d’allocations et un suivi administratif.

Mais la politique du gouvernement Sarkozy va à l’encontre de tout cela. Au lieu de permettre aux centres d’accueil de faire face aux arrivées de demandeurs d’asile fuyant guerres et régimes sanguinaires, notamment d’Afrique de l’est, l’État réduit leur nombre et leurs moyens. A Angers, Espace accueil est saturé depuis le mois de mai. Et la préfecture ne fait rien de concret, et surtout pas d’attribuer des places en centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) comme elle en a le devoir.

La Mairie, plutôt que de murer les maisons vides dont elle est propriétaire, pourrait les mettre à disposition des demandeurs d’asile sans hébergement, tout en exigeant que la préfecture agisse. Mais elle préfère prendre prétexte de la très réelle inaction de l’Etat pour ne pas elle-même commencer à prendre ses responsabilités.

Face au désengagement de la Préfecture du Maine et Loire, face au manque de courage de la mairie, le collectif angevin de soutien aux demandeurs d’asile s’est donc lancé depuis plus d’un an dans une politique de réquisitions de logements vides. Ces squats sont des solutions d’urgence.

Depuis le 4 novembre, jour du départ du squat des demandeurs d’asile de la rue de la Roe (à la demande de la mairie d’Angers), une quinzaine de demandeurs d’asile dort devant l’hôtel de ville, à l’abri de la pluie mais pas du froid. Il s’agit de personnes n’ayant pas eu de solution de logement de proposée après le départ de la rue de la Roe ainsi que de nouveaux arrivants.

Samedi 21 novembre, environ 300 personnes se sont rassemblées devant la mairie d’Angers avant de manifester dans les rues du centre-ville pour le droit à des conditions d’accueil décentes pour les demandeurs d’asile. Passant dans le plateau piétonnier, le cortège a rejoint le rassemblement du Réseau Education Sans Frontières (RESF) qui se tenait place du Pilori, avant de se diriger vers la Préfecture. Plusieurs prises de parole ont eu lieu. On pouvait reconnaître des militants de plusieurs organisations syndicales (FSU, Solidaires, CGT) et politiques (NPA, Alternative Libertaire, Lutte Ouvrière, PCF, Verts) ou d’associations comme la Ligue des Droits de l’Homme (LDH). [1]

.

JPEG - 350.5 ko
Respect du droit d’asile !

.

أين نسكن؟ أين ننام نريد مأوى نريد عناون لشخصنا نريد ترجمة لمشاكلنا

We need help, respect right of asylum ! Where will we live ? Where will we sleep ? We want to shelter. We need adresses for asking asylum.

Où allons nous vivre ? Où allons nous dormir ? Nous voulons nous mettre à l’abri. Nous avons besoin d’adresses pour commencer nos démarches de demandes d’asile.

21 novembre 2009, par NPA 49

[1] Au même moment à Cholet, place Travot, un cercle de silence s’est formé pour refuser que des êtres humains, hommes femmes et enfants, subissent des traitements dégradants parce qu’ils sont sans-papiers à l’appel de : Acat, ACO, Amnesty international, le Bon Pasteur, le CCFD, le comité Ouma-Diallo, l’église protestante réformée de France Angers-Cholet, Emmaüs, le Mouvement de la paix, la Pastorale des migrants, le relais Charles-Foyer, le Secours catholique et le Secours populaire.