C’est une vieille et grande militante qui, dans sa 93e année, nous a quittés dans la nuit du 24 au 25 janvier. Pendant plus de trois décennies à partir des années 60, Janine Sellier aura marqué à Angers les luttes politiques, antimilitaristes, féministes et contre l’enfermement carcéral. Les anciens de la LCR49 et le NPA49 s’associent au Planning familial et à toutes celles et tous ceux qui l’ont connue pour lui rendre hommage. Nous continuerons ses combats !
- La cérémonie de crémation aura lieu à Montreuil-Juigné ce lundi 30 janvier à 12h30.
Janine est née à Paris, en 1924. Après avoir réussi des études d’infirmières, elle est devenue ouvrière pendant plusieurs années, dans l’automobile notamment, à l’usine Simca d’Argenteuil (Val d’Oise).
À 30 ans, elle s’est mariée avec Jacques Sellier. Ils ont eu trois enfants. Si nous la connaissons, c’est parce qu’en 1962 elle s’est installée à Angers. Dans cette ville, elle n’a cessé de se battre.
Antimilitariste, elle adhère en 1964 au Mouvement de la Paix, une organisation alors très proche du Parti communiste français. En 1965, elle participe à une liste d’union de la gauche aux élections municipales. Dans cette liste, elle côtoie des membres du Parti socialiste unifié. Jugeant alors que c’est le seul parti dans lequel elle pouvait entrer, elle y adhère, en 1967. Elle en devient une des responsables locales, à la suite de la grève générale de mai-juin 1968. Son expérience au PSU s’achève en 1972. Elle se rapproche alors de l’extrême gauche, mais n’a jamais rejoint une organisation.
En 1975, Janine est embauchée à la maison d’arrêt d’Angers. Elle ne cessera dès lors de se battre contre le système carcéral, un système qui brise des vies, des familles, un système qui légitime la violence de ceux qui sont du bon côté des barreaux.
Mais Janine, c’est aussi cette féministe qui a porté la cause des femmes dans notre ville. Dans la première moitié des années 1960, elle crée avec quelques autres militantes et militants, la « Maternité heureuse », une association qui défend le droit des femmes de contrôler les naissances. Dans un pays qui n’accepte pas la contraception, c’est un engagement des plus courageux ! Quand la Maternité heureuse se radicalise et devient le Mouvement français pour le Planning familial, Janine est encore en première ligne. Elle est aussi à l’origine du MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception).
Elle est de celles qui ont construit le droit à la contraception et à l’avortement, avec des médecins, en accompagnant des femmes voulant se faire avorter, en organisant des mobilisations. Quand l’avortement devient possible légalement en 1975, Janine n’arrête pas pour autant de se battre. Elle sait que la loi ne vaut pas obligatoirement réalité. Elle sait que les combats ne sont jamais terminés, que les droits que nous gagnons dans les luttes doivent être défendus, tous les jours.
Janine était une figure du féminisme. Janine était une militante infatigable. Elle savait la nécessité de se battre. Elle pensait que les choses ne restent pas ce qu’elles sont et que les vaincus d’aujourd’hui sont demain les vainqueurs.
Anthony Bégrand
- vendredi 19 avril : grève mondiale pour le climat à l’appel de Fridays for future (FFF)
- samedi 20 avril à 15h : rassemblement au Ralliement à Angers pour un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza à l’appel de AFPS49 et de 19 organisations (dont le NPA49).
- mardi 23 avril de 18h à 20h30 : conférence d’Arié Halimi autour de « l’État hors la loi », salle Pelloutier de la Bourse du travail d’Angers. Organisée par la LDH49.
- samedi 27 avril : Marche des fiertés LGBTI+ à Angers (11h village des fiertés ; 14h marche ; 16h DJ au village ; 18h Before à l’Entre 2 ; 23h Pride night au Chabada ; 5h After à La Cage). Voir Site de Quazar.
- mercredi 1er mai : journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs. Manifestations intersyndicales à 10h30 à Angers (pl. Imbach), Saumur (pl. Bilange), Cholet (pl. Travot) et Segré (pl. du port).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Pas moins de 530.000 euros selon La Topette n°15 (mars-mai 2015) : le département y a été de sa poche (du moins de celle de ses administré·e·s). Mais la “flamme olympique” va bien passer par le Maine-et-Loire et Angers le mardi 28 mai. Et nos élu·e·s de droite d’étaler leur joie dans leurs feuilles de chou départementale et municipale ! Bien sûr, aucun d’entre eux et aucune d’entre elles ne se “souvient” que cette idée de faire courir une “flamme olympique” en relais successifs est une invention des nazis pour les jeux olympiques de 1936 à Berlin... Exaltation du nationalisme (en l’occurrence à l’échelle angevine, de l’esprit de clocher) et opium du peuple ! Quant au gaspillage d’argent, au “nettoyage social” des lieux concernés par les JO de Paris 2024 et au saccage de la nature qu’ils occasionnent déjà, iels font mine de ne pas les voir... Décidément, ces JO ressortent d’un monde dont nous ne voulons plus ! (Voir aussi ICI sur le site du Cercle 49)
Une pétition du Collectif “Non au parking-silo” du château d’Angers peut être signée en ligne ICI. Toutes les informations du Collectif peuvent par ailleurs être trouvées sur sa page Facebook.
Sans surprise le 4 mars 2024 au congrès de Versailles, les deux élus LR du Maine-et-Loire ont voté contre l’inscription de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse » dans l’article 34 de la Constitution : Anne-Laure Blin, députée de la 3e circonscription (Saumur-nord) et Stéphane Piednoir, sénateur. Deux figures de l’extrême droite “respectable” à l’angevine, qui se manifestent régulièrement par des positions rétrogrades et obscurantistes (notamment sur la radio catholique RCF-Anjou, qui multiplie elle aussi les attaques contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps). Cela n’a pas empêché le Congrès d’adopter le texte par 780 voix contre 72 (essentiellement issues de LR). Reste que le droit théorique désormais constitutionnalisé doit pouvoir être respecté en pratique. Compte tenu de la politique du gouvernement (coupes budgétaires dans la santé, fermeture des structures de proximité, absence de politique de prévention et d’éducation à la hauteur), la lutte pour un droit effectif à l’IVG n’est pas terminée...
Selon J-B Edart, curé et doyen de la faculté de théologie de la soi-disant “Université” Catholique de l’Ouest (UCO) dans une vidéo complaisamment relayée par RCF Anjou, la constitutionnalisation du droit à l’IVG reviendrait « à affirmer que le droit à mettre fin à une vie humaine est un des fondements de notre société ». Et pour étayer sa “thèse” il compare le droit à l’IVG aux « sacrifi[ces] » de « nouveaux nés » que faisaient les « rois dans le Proche-Orient ancien » (lesquels ?) pour assurer « les fondations de leur ville ». Si on le suit bien, des foetus seraient donc des « nouveaux nés ». Voilà un “théologien” qui n’a pas lu Aristote, même revu par Thomas d’Aquin, et qui confond potentiel et actualisation du potentiel. Qui n’a pas non plus suivi les cours de biologie consacrés à la sexualité (est-il ancien élève du collège Stanislas ?) Surtout, il attaque frontalement le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Venant du même qui, dans une autre vidéo relayée par RCF, s’attaquait de façon jésuitique à la possibilité de bénir des couples homosexuels ouverte par la déclaration papale Fiducia Supplicans, rien d’étonnant. La contre révolution catholique reste particulièrement forte en Anjou et notamment à l’UCO... Vigilance !
Pour justifier l’instauration de coûteuses barrières automatiques à l’entrée des déchetteries (et les badges correspondants), les élus majoritaires d’Angers-Loire-Métropole (ALM) ont argué du coût supposé - et non évalué - de déchets déposés par des personnes extérieures à l’agglo. Le résultat évident de cette décision clochemerlesque, la multiplication des dépôts sauvages, y compris en ville, notamment par celleux qui n’ont pas pris la peine de demander leur badge, ne s’est pas fait attendre. Ouest-France du 18/01/2024 rapporte que le long de la Sarthe, en face de l’ile Saint-Aubin, en bordure d’une zone Natura 2000, tout un secteur sert de décharge en plein-air, à la fois pour des particuliers et pour des entreprises, en particulier du BTP, et que le phénomène se serait accentué depuis la mise en place du filtrage à l’entrée des déchetteries. Si ALM envoie de temps en temps des équipes pour nettoyer, rien n’est véritablement fait pour préserver cette zone sensible pour la biodiversité. L’irresponsabilité et l’inaction écologique (ou pire) est décidément une marque de fabrique de l’agglo...