Enseignants et Biatoss dans la rue : début de remobilisation !

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Le mardi 24 novembre était une Journée de grève et d’action dans l’éducation nationale à l’appel de CGT Educ’Action, CGT-SNPEFP, FSU, Sud Éducation, FCPE. Environ 550 personnels de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur ont défilé dans les rues et boulevards du centre d’Angers, mardi 24 novembre dans la matinée. Partis de la place Imbach, le cortège parsemé de drapeaux de la FSU (SNUipp, SNES, SNESUP…), de la CGT et de Solidaires a fini par rejoindre devant la préfecture une centaine de postiers venus manifester contre la privatisation de La Poste actuellement en discussion au parlement (une manifestation unitaire des postiers et usagers est d’ailleurs prévue samedi 28 novembre à 15h, au même endroit).

La manifestation enseignante était la première de cette ampleur à Angers depuis la rentrée. Elle a été précédée d’une Assemblée générale à la Bourse du travail qui a regroupé une centaine de personnes. Au cours de cette réunion, il a été longuement débattu de l’échec de la tactique des journées d’action de l’an passé. Appelées de façon espacée dans le temps, elles n’ont pas permis l’amplification d’une dynamique d’affrontement avec le gouvernement Sarkozy. Elles n’ont pas non plus permis de relayer et de mettre en synergie les luttes qui ont pu se développer dans différents secteurs. L’isolement des enseignants-chercheurs et des étudiants, malgré leur haute combativité, a été à cet égard tristement exemplaire. Or le gouvernement attaque un secteur après l’autre avec toujours les mêmes objectifs : détruire les services publics, baisser les salaires (directs et indirects), dégrader les statuts et les conditions de travail (tout en prétendant le contraire dans une novlangue digne de George Orwell). La nécessité de reconstruire une mobilisation d’ensemble n’en est que plus flagrante. Il faut redonner confiance aux enseignants, à tous les salariés, et les syndicats ont un rôle déterminant dans ce cheminement des consciences.

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Rue des Lices

Avec la soi-disant « masterisation » des formations des enseignants (de plus en plus ouvertement conçue pour économiser sur leur formation professionnelle et précariser leurs statuts), la réforme du lycée (consistant à réduire à nouveau les volumes horaires de cours) et les nouvelles vagues de suppressions de postes, l’Éducation nationale est en première ligne contre un gouvernement de combat, un gouvernement au service exclusif du grand patronat et des actionnaires du CAC40. La journée du 24 a au moins permis de montrer que les forces militantes existent qui peuvent permettre d’organiser une riposte à la hauteur. Il faut maintenant, de toute urgence, trouver les voies du « Tous ensemble » qui seul peut permettre de faire reculer Sarkozy et ses hommes de main.

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Avec les postiers, devant la préfecture
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Bd Foch
24 novembre 2009, par NPA Angers