Face au rouleau compresseur du capitalisme conduit par E. Macron, il est plus que temps de nous organiser, de préparer dès maintenant la riposte, de protéger les acquis gagnés par notre classe au fil des luttes et qu’il rêve de détruire. Ensemble, syndicats, travailleurs et étudiants, organisations militantes, collectifs divers et variés, allant des livreurs uberisés à Droit au logement, nous avons ont tous en commun la volonté de défendre un monde plus juste au service de toutes et tous et de préparer la riposte. Aujourd’hui sur nos lieux d’études ou de travail, il faut se préparer à résister. C’est de cela dont nous allons discuter lors de la réunion publique des jeunes du NPA d’Angers, jeudi 18 mai à 19h au café Oh Puces !
Marine Le Pen, la candidate du Front national, n’a pas été élue et nous nous en réjouissons. Mais son score démontre l’urgence absolue d’une réponse politique et sociale des exploitéEs...
Car même battu, le FN reste un parti dangereux. Derrière quelques revendications sociales reprises de façon démagogique, son programme, c’est la destruction des droits démocratiques et la remise en cause de tous les droits du mouvement syndical et du mouvement social. Il développe un programme de division des exploitéEs, visant à renforcer les discriminations contre les personnes d’origine immigrée, un programme de haine raciste qui vise à épargner les vrais responsables de la misère et du chômage.
Le FN a obtenu près de 11 millions de voix, et il serait dangereux de considérer que le problème est derrière nous. Le combat va se poursuivre, pour convaincre qu’aucun travailleur ne doit soutenir ce parti. L’histoire a prouvé que ce combat nécessite la plus large unité du monde du travail et de ses organisations. Le score du FN est un tremplin pour tenter d’accroître son implantation, il y a urgence à la contrer.
Ne pas laisser le FN être l’opposition politique à Macron
Le FN se construit sur le désespoir des classes populaires, sur la perte des repères de classes, sur la crise profonde du système capitaliste et la crise politique et institutionnelle qui en découle. Il va tenter de se positionner pour capter la colère qui va se développer contre la politique de Macron le banquier, l’héritier de Hollande.
Ministre de l’Économie, Macron a inspiré des lois de régression sociale comme celle qui porte son nom ou la loi travail. Au-delà, Macron entend amplifier la contre-révolution libérale et va donc poursuivre une politique d’austérité contre les catégories populaires, cela au nom de la liberté d’entreprendre, de la rigueur et de l’équilibre budgétaire…
Son programme ? En finir avec les 35 heures, casser la Sécurité sociale, diminuer le nombre de fonctionnaires, aller encore plus loin dans la casse du code du travail…
Préparer de nouvelles batailles
Notre point d’appui est la faible légitimité de Macron. Celui-ci a recueilli seulement 23 % des voix au premier tour, 17 % des inscritEs... Et plusieurs études montrent que seule la moitié de ses électeurs est convaincue par son programme, soit moins de 10 % des inscritEs.
Nous devons nous unir pour préparer les résistances face à un Macron qui déclare vouloir gouverner par ordonnances pour imposer son programme antisocial. Une période de combat est devant nous, et nous devons organiser le « tous ensemble », inverser le rapport de forces, construire un front pour défendre dans l’unité nos droits sociaux et démocratiques.
Des militants syndicaux et associatifs ont commencé à préparer la riposte, dans divers appels et manifestations, et dans des mobilisations qui existent ici ou là contre les licenciements, chez Tati, Whirlpool, et tant d’autres. Tous ces combats vont dans le bon sens, mais il ne faut pas se faire d’illusions : ce ne sont pas des milliers de manifestants qu’il faut pour renverser le rapport de forces, mais des millions. Ce ne sont pas des luttes partielles mais un mouvement d’ensemble contre le futur gouvernement. Ce ne sont pas des appels épars, mais la mise en mouvement des principales organisations syndicales… qui ne semblent pas pour l’instant dans cet état d’esprit. À nous de les y pousser !
L’urgence de construire un parti pour les exploitéEs
Pour préparer cet affrontement, nous avons besoin d’une force politique pour nous représenter nous-mêmes, organiser notre camp social face aux patrons et aux possédants. Un parti de combat, ancré dans les luttes quotidiennes, qui n’a pas peur de s’en prendre à la propriété capitaliste, qui défende la rupture avec les institutions nationales et européennes. Un parti féministe, écologiste, internationaliste, pour la transformation révolutionnaire de la société. Il y a urgence.
L’écho de notre campagne est un point d’appui (au-delà du score). Nous avons tapé là où des millions de gens voulaient frapper : sur le FN, Fillon et Macron, pour défendre les intérêts des exploitéEs et des oppriméEs. Par notre souscription, dans les élections législatives, en proposant de militer avec nous, c’est ce combat que nous voulons continuer.
Philippe Poutou
- vendredi 19 avril : grève mondiale pour le climat à l’appel de Fridays for future (FFF)
- samedi 20 avril à 15h : rassemblement au Ralliement à Angers pour un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza à l’appel de AFPS49 et de 19 organisations (dont le NPA49).
- mardi 23 avril de 18h à 20h30 : conférence d’Arié Halimi autour de « l’État hors la loi », salle Pelloutier de la Bourse du travail d’Angers. Organisée par la LDH49.
- samedi 27 avril : Marche des fiertés LGBTI+ à Angers (11h village des fiertés ; 14h marche ; 16h DJ au village ; 18h Before à l’Entre 2 ; 23h Pride night au Chabada ; 5h After à La Cage). Voir Site de Quazar.
- mercredi 1er mai : journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs. Manifestations intersyndicales à 10h30 à Angers (pl. Imbach), Saumur (pl. Bilange), Cholet (pl. Travot) et Segré (pl. du port).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Pas moins de 530.000 euros selon La Topette n°15 (mars-mai 2015) : le département y a été de sa poche (du moins de celle de ses administré·e·s). Mais la “flamme olympique” va bien passer par le Maine-et-Loire et Angers le mardi 28 mai. Et nos élu·e·s de droite d’étaler leur joie dans leurs feuilles de chou départementale et municipale ! Bien sûr, aucun d’entre eux et aucune d’entre elles ne se “souvient” que cette idée de faire courir une “flamme olympique” en relais successifs est une invention des nazis pour les jeux olympiques de 1936 à Berlin... Exaltation du nationalisme (en l’occurrence à l’échelle angevine, de l’esprit de clocher) et opium du peuple ! Quant au gaspillage d’argent, au “nettoyage social” des lieux concernés par les JO de Paris 2024 et au saccage de la nature qu’ils occasionnent déjà, iels font mine de ne pas les voir... Décidément, ces JO ressortent d’un monde dont nous ne voulons plus ! (Voir aussi ICI sur le site du Cercle 49)
Une pétition du Collectif “Non au parking-silo” du château d’Angers peut être signée en ligne ICI. Toutes les informations du Collectif peuvent par ailleurs être trouvées sur sa page Facebook.
Sans surprise le 4 mars 2024 au congrès de Versailles, les deux élus LR du Maine-et-Loire ont voté contre l’inscription de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse » dans l’article 34 de la Constitution : Anne-Laure Blin, députée de la 3e circonscription (Saumur-nord) et Stéphane Piednoir, sénateur. Deux figures de l’extrême droite “respectable” à l’angevine, qui se manifestent régulièrement par des positions rétrogrades et obscurantistes (notamment sur la radio catholique RCF-Anjou, qui multiplie elle aussi les attaques contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps). Cela n’a pas empêché le Congrès d’adopter le texte par 780 voix contre 72 (essentiellement issues de LR). Reste que le droit théorique désormais constitutionnalisé doit pouvoir être respecté en pratique. Compte tenu de la politique du gouvernement (coupes budgétaires dans la santé, fermeture des structures de proximité, absence de politique de prévention et d’éducation à la hauteur), la lutte pour un droit effectif à l’IVG n’est pas terminée...
Selon J-B Edart, curé et doyen de la faculté de théologie de la soi-disant “Université” Catholique de l’Ouest (UCO) dans une vidéo complaisamment relayée par RCF Anjou, la constitutionnalisation du droit à l’IVG reviendrait « à affirmer que le droit à mettre fin à une vie humaine est un des fondements de notre société ». Et pour étayer sa “thèse” il compare le droit à l’IVG aux « sacrifi[ces] » de « nouveaux nés » que faisaient les « rois dans le Proche-Orient ancien » (lesquels ?) pour assurer « les fondations de leur ville ». Si on le suit bien, des foetus seraient donc des « nouveaux nés ». Voilà un “théologien” qui n’a pas lu Aristote, même revu par Thomas d’Aquin, et qui confond potentiel et actualisation du potentiel. Qui n’a pas non plus suivi les cours de biologie consacrés à la sexualité (est-il ancien élève du collège Stanislas ?) Surtout, il attaque frontalement le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Venant du même qui, dans une autre vidéo relayée par RCF, s’attaquait de façon jésuitique à la possibilité de bénir des couples homosexuels ouverte par la déclaration papale Fiducia Supplicans, rien d’étonnant. La contre révolution catholique reste particulièrement forte en Anjou et notamment à l’UCO... Vigilance !
Pour justifier l’instauration de coûteuses barrières automatiques à l’entrée des déchetteries (et les badges correspondants), les élus majoritaires d’Angers-Loire-Métropole (ALM) ont argué du coût supposé - et non évalué - de déchets déposés par des personnes extérieures à l’agglo. Le résultat évident de cette décision clochemerlesque, la multiplication des dépôts sauvages, y compris en ville, notamment par celleux qui n’ont pas pris la peine de demander leur badge, ne s’est pas fait attendre. Ouest-France du 18/01/2024 rapporte que le long de la Sarthe, en face de l’ile Saint-Aubin, en bordure d’une zone Natura 2000, tout un secteur sert de décharge en plein-air, à la fois pour des particuliers et pour des entreprises, en particulier du BTP, et que le phénomène se serait accentué depuis la mise en place du filtrage à l’entrée des déchetteries. Si ALM envoie de temps en temps des équipes pour nettoyer, rien n’est véritablement fait pour préserver cette zone sensible pour la biodiversité. L’irresponsabilité et l’inaction écologique (ou pire) est décidément une marque de fabrique de l’agglo...