Voilà maintenant deux ans que Gaza vit sous blocus israélien. Ce blocus a été qualifié par Richard Falk, envoyé spécial du comité des droits de l’homme de l’ONU, comme étant un “crime génocidaire”. Il y a un an et pendant 3 semaines, Israël a mené une agression d’une rare violence contre la bande de Gaza, n’épargnant rien ni personne, pas même des écoles de l’ONU. L’armée israélienne a utilisé des armes interdites comme les bombes au phosphore ou encore le DIME. L’ONU a constitué un comité d’enquête dirigé par le juge sud-africain Richard Goldstone qui a produit un volumineux rapport qualifiant de « crimes de guerre » les exactions commises par l’armée israélienne à Gaza. Ce rapport invite même les Nations Unies à constituer un groupe de juristes pour statuer sur une qualification de « crime contre l’humanité », l’agression contre Gaza. « Crime contre l’humanité » est la qualification suprême dans le droit international, et pourtant... − l’Europe, la France notamment, et les Etats-Unis continuent de soutenir le blocus contre Gaza, − l’Europe, la France notamment, ne jugent pas bon de poursuivre les criminels de l’armée israélienne et leurs donneurs d’ordre du gouvernement israélien...

À Angers, une pyramide a été édifiée à partir des produits inaccessibles aux Palestiniens en raison du blocus. Des produits de tous les jours, et dont la banalité même démontrait toute l’ampleur du crime commis contre une population sans droits politiques et petit à petit dépossédée de tout.

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Des militant-e-s portaient des panneaux représentant le mur de l’annexion en Cisjordanie. Un mur bien réel d’aujourd’hui, qui sert d’appui à une politique d’expropriation et de colonisation au mépris de tous les droits humains. Un mur construit avec la complicité de fait, au moins passive, des gouvernements européens (les mêmes qui le 9 novembre célébraient hypocritement la chute du mur de Berlin, les mêmes qui avec les accords de Schengen érigent l’Union Européenne en forteresse fermées aux populations d’un Tiers-Monde, alors même que les multinationales occidentales pillent les pays dont elles sont originaires). Il apparaît de la manière la plus flagrante que la France, l’Europe et tous les états qui se proclament du dit « monde libre », pratiquent encore et toujours la double mesure. Il apparaît clairement que ces états préfèrent soutenir l’impunité et protéger les criminels de guerre plutôt que d’œuvrer à appliquer la justice. Il apparaît clairement que ces états, au rang desquels la France, ne sont pas prêts à reconnaître aux Palestiniens leurs droits légitimes les plus élémentaires, et ne cherchent qu’à obtenir leur soumission pure et simple.

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Les manifestants angevins étaient venus principalement sous l’impulsion du comité angevin de l’Association France-Palestine Solidarité (AFPS 49) mais on reconnaissait d’autres militants politiques (PCF, NPA...), syndicaux ou associatifs.

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Parmi les manifestants, É., qui avait été embauchée à l’université de Bir Zeit pour y enseigner le Français cette année. Hélas, quand elle a atterri en Israël, elle a eu droit à dix heures d’interrogatoires jusqu’à ce qu’elle “avoue” son “crime” : être venu apporter un peu de connaissance et d’air frais aux étudiants palestiniens. A la suite de quoi elle a été incarcérée puis expulsée sous escorte policière (avec 5 années d’interdiction de séjour !). Triste exemple d’une politique d’asphyxie totale du peuple palestinien menée au vu et au su de tous par le gouvernement israélien... Car la logique de la punition collective qu’Israël applique au peuple palestinien ne connaît pas de limite. Opposons-lui notre solidarité sans limites !

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