Au-delà du jeudi 16 novembre, TRANSFORMONS NOS COLÈRES EN MOBILISATION

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Les manifestations du 16 novembre appelées par la CGT, Solidaires, FO, la FSU et des organisations de jeunesse (à Angers, la manifestation a réuni un millier de personnes) étaient nécessaires pour la reconstruction d’un rapport de forces contre le Capital. À quelques jours de la “ratification“ par le Parlement des ordonnances qui font exploser ce qui reste des protections apportées par le Code du travail, alors qu’une nouvelle « réforme » va accélérer la marchandisation de l’université, il était important de montrer notre détermination à faire échec à ces régressions sociales sans précédent. Mais pour gagner face à Macron et aux patrons, il faudra bien oser se donner la perspective d’une grève prolongée qui bloque l’activité du pays, en occupant les lieux de travail et d’éducation.

PARADIS FISCAUX POUR LES CAPITALISTES ENFER SOCIAL POUR LES AUTRES

CE JEUDI 16 NOVEMBRE TRANSFORMONS NOS COLÈRES EN MOBILISATION !


LE P’TIT ANJOU ROUGE, BULLETIN DU NPA 49 DU 16 NOVEMBRE 2017


En 2009, au lendemain de la crise des subprimes, Sarkozy martelait sur tous les tons que « les paradis fiscaux, le secret bancaire, c’est terminé ». Puis le candidat Hollande avait promis que, lui président, la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale seraient une priorité. Résultat ? Les paradis fiscaux se portent toujours à merveille.

Un consortium international de journalistes et de medias a commencé a révéler les petits secrets des circuits planétaires de “l’optimisation fiscale“ des multinationales et grandes fortunes. Ce sont ainsi près de 350 milliards qui seraient soustraits chaque année à la fiscalité des États.

En France, cela prive le budget de l’État d’au moins 20 milliards : 4 fois le “déficit“ de la Sécurité sociale ou encore l’équivalent de 100.000 emplois payés au SMIC. Une insulte aux personnes en emplois aidés dont le poste a été supprimé. Et autant d’argent qui manque à l’éducation, à la santé, à la culture…

UNE GUERRE SOCIALE SANS PITIÉ CONTRE LES JEUNES ET LES CLASSES POPULAIRES

3 milliards d’impôts en moins pour les riches. Mais les salariés et retraités vont en payer davantage avec l’augmentation de la CSG. Et pas de pitié pour les locataires modestes : de 5 euros, la baisse des APL pourrait passer à 50 euros en 2018.

Pas de pitié non plus pour les personnes modestes sans mutuelle qui vont renoncer à se soigner avec le report du “tiers payant“ pour les consultations médicales et la hausse du forfait hospitalier.

Les patrons vont pouvoir licencier plus facilement. La précarité sera aggravée et les personnes au chômage bientôt obligées d’accepter des boulots précaires et mal payés, sous peine d’être privées d’indemnités. Sans oublier la nouvelle attaque contre les retraites en préparation…

Aussi, quel avenir pour les jeunes, notamment des milieux populaires ? Entre incitation forte à « l’apprentissage », la fin du Bac en tant que diplôme ouvrant l’accès à l’enseignement supérieur et le retour à peine déguisé de la sélection à la « Devaquet » (1986) en fonction des besoins à court terme du MEDEF, c’est directement leur droit aux études qui est menacé. Quant aux migrants qui fuient les dictatures, la misère ou les guerres, ils continuent d’être traités de manière plus qu’indigne.

LE 16 NOVEMBRE, MANIFESTONS CONTRE MACRON ET SON MONDE !

On l’a bien compris : Macron et son gouvernement ont décidé de mener, au pas de charge, une guerre sociale impitoyable à la jeunesse et aux classes populaires. Qu’on le veuille ou non, il est clair qu’on ne peut plus se contenter de lutter secteur par secteur, réforme par réforme. Pour gagner, il est temps de faire une force de toutes nos colères rassemblées. Une force avec un vrai plan de bataille pour faire reculer le patronat et le gouvernement à son service, et au-delà, s’attaquer à la racine du mal : un monde capitaliste dont la seule boussole est le profit maximum et le productivisme sans limite, et qui n’hésite pas à détruire méthodiquement les fondements mêmes de la vie sur Terre pour y parvenir.

Les manifestations du 16 novembre appelées par la CGT, Solidaires, FO, la FSU et des organisations de jeunesse peuvent contribuer à cette force. À quelques jours de la “ratification“ par le Parlement des ordonnances qui font exploser ce qui reste des protections apportées par le Code du travail, alors qu’une nouvelle « réforme » va accélérer la marchandisation de l’université, il est important de montrer notre détermination à faire échec à ces régressions sociales sans précédent.

Mais tout le monde sait que cette journée ne suffira pas. Pour gagner face à Macron et aux patrons, il faudra bien oser se donner la perspective d’une grève prolongée qui bloque l’activité du pays, en occupant les lieux de travail et d’éducation.

Lire l’appel intersyndical

16 novembre 2017, par NPA 49