Les annonces d’É. Philippe mercredi dernier n’ont fait que confirmer ce que l’on savait déjà. Le gouvernement met la pression pour que le mouvement s’arrête cette fin de semaine. Cependant, après la démission de Delevoye, le pouvoir est fragilisé. Il faut savoir en profiter ! La contre-offensive, c’est maintenant ! Toutes et tous en grève et aux manifestations, dont celle d’Angers à 11h, place Leclerc, ce mardi 17 décembre !
Maire, parlementaire, ministre de la Fonction publique sous Chirac, médiateur de la République, président du Conseil économique, social et environnemental… Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire aux Retraites dans le gouvernement, affiche un bien beau cursus. Mais il a visiblement quelques « trous de mémoire », oubliant d’abord sa fonction d’administrateur au sein de l’Institut de formation de la profession de l’assurance, puis son siège au conseil d’administration de la Fondation SNCF, puis une dizaine d’autres mandats (comme l’a révélé le journal Le Monde).
Au-delà de l’itinéraire pas si singulier d’un homme de main des capitalistes passé par le RPR, l’UMP et aujourd’hui macroniste convaincu, le parcours de Delevoye éclaire parfaitement le fond du projet actuel : attaquer les retraites par répartition et toutes les solidarités afin que les grandes compagnies d’assurance, pourvoyeuses de retraites complémentaires coûteuses et hasardeuses, mettent enfin la main sur le pactole de la protection sociale. Sa démission ne change rien au projet qu’il a largement contribué à construire, et l’on peut juste regretter qu’il n’ait pas emporté sa réforme avec lui.
Mercredi dernier, au-delà de la répétition de mots bien galvaudés (« égalité », « solidarité », « réparti-tion », « justice »), les annonces d’Édouard Philippe ont confirmé que le prétendu « système universel » se traduira par une baisse des pensions (avec la prise en compte de l’ensemble des carrières et non des meilleures années), un allongement de la durée de cotisation (âge « pivot » à 64 ans) et une « harmoni-sation » par le bas avec la destruction des conventions collectives (fin des « régimes spéciaux »).
Après être resté sourd au mouvement de grève reconductible qui a démarré il y a une dizaine de jours, le gouvernement demande aujourd’hui aux agents de la SNCF et de la RATP d’arrêter la grève pour les fêtes de fin d’année… Si cette grève est difficile pour toutes et tous, à commencer pour les grévistes qui perdent de l’argent, c’est bien ce pouvoir qui en porte la seule responsabilité, en cherchant à imposer coûte que coûte un projet de loi unanimement rejeté, même par les syndicats les plus ouverts au prétendu « dialogue social »...
Jusqu’à présent, les grévistes ont su éviter les manœuvres de division du gouvernement pour enfoncer un coin dans le mouvement : jouer les salarié.e.s du régime général contre celles et ceux des régimes spéciaux ; les hommes contre les femmes (réduites au passage au rôle de mère pour revaloriser leur pension) ; et surtout les salarié.e.s plus âgés, non impacté.e.s par la réforme contre les jeunes qui viennent ou vont rentrer dans le monde du travail… Il faut continuer, toutes et tous ensemble !
La nouvelle journée de grève nationale de ce mardi 17 doit permettre de franchir une étape vers la grève générale : à la fois en consolidant le mouvement de grève reconductible dans les transports, en l’éten-dant dans des secteurs comme l’éducation (où les quelques jours qui restent avant les vacances scolaires doivent être marqués par la grève et la mobilisation) ou le secteur hospitalier, et en construisant la grève dans de nouveaux secteurs. Avec la démission de Delevoye, le pouvoir est fragilisé : pour dégager Macron et sa réforme des retraites, tout reste possible.
- mercredi 27 mars à 18h : conférence-débat sur la question palestinienne, suivie d’une soirée artistique à la salle Claude Chabrol (Angers).
- mercredi 27 mars à 19h : assemblée-débat contre le démantèlement de l’école publique à l’appel du Collectif Vigilance Laïcité ? Salle Pelloutier de la Bourse du travail d’Angers.
- samedi 30 mars à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza à l’appel de AFPS49, ACAT, Amnesty International, ATTAC 49, LDH, Libre Pensée, Mvt de la PAIX, CGT, FSU, Solidaires49, JC49, LFI, les Écologistes, NPA, PCF, UCL, 4ACG
- mercredi 3 avril 2024 à 20h : vidéoprojection de « Un pognon de dingue », documentaire d’Infoscope, et débat avec Espaces Marx Anjou. Trois-Mâts, quartier des Justices à Angers
- samedi 6 avril à 15h : grande manifestation pour un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza à l’appel de AFPS49, ACAT, Amnesty International, ATTAC 49, LDH, Libre Pensée, Mvt de la PAIX, CGT, FSU, Solidaires49, JC49, LFI, les Écologistes, NPA, PCF, UCL, 4ACG
- samedi 13 avril à partir de 15h : fête de Lutte Ouvrière, salle Aragon à Trélazé. Intervention de N. Arthaud à 18h.
- vendredi 19 avril : grève mondiale pour le climat à l’appel de Fridays for future (FFF)
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.