13 & 14 mars : Marchons pour la justice climatique !

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Les 13 et 14 mars, de nouvelles marches pour le climat se dérouleront partout dans le monde. Le vendredi 13, ce seront les jeunes qui défileront, notamment à Angers à partir de 14h, place du Ralliement, avec le soutien des organisations syndicales CGT, FSU et Solidaires. Le samedi 14, une grande marche est organisée à Paris, appelée par un large éventail d’organisations (ATTAC, CGT, Confédération Paysanne, FSU, Greenpeace, Les Amis de la Terre, Oxfam, Solidaires...), le soutien des organisations écologistes et écosocialistes (dont le NPA).

L’Agence européenne pour l’environnement (AEE) a publié le mois dernier des cartes visant à représenter les effets pour l’Europe de divers scénarios de réchauffement climatique. Les catastrophes, qui se multiplient ces dernières années, vont encore être plus fréquentes. Ceci même en prenant l’hypothèse la plus optimiste, celle où l’accord de Paris sur le climat serait respecté et où le réchauffement serait contenu sous les deux degrés par rapport aux niveaux préindustriels. Une hypothèse déjà hors d’atteinte tant les mesures prises par les gouvernements capitalistes sont loin d’être à la hauteur des risques. Outre les feux de forêts, à la fin du siècle certains des littoraux européens seront inondés de manière régulière : les effets de la montée du niveau de la mer se cumuleront avec ceux des tempêtes ou des pluies torrentielles, elles aussi de plus en plus fréquentes. « Dans ce scénario le plus optimiste, sur la côte ouest en France, les risques d’inondations seront près de 200 fois plus importants qu’en 2010 », résume un des experts de l’Agence.

Les effets seront encore plus forts si l’hypothèse d’un réchauffement de 4 degrés en 2100 devait se vérifier : risque de submersion de portions encore plus étendues du littoral, pluies torrentielles mais aussi montée de la sécheresse et donc des risques d’incendies tandis que l’agriculture devrait s’adapter.

Ceci pour l’Europe, d’autres régions du monde étant dans une situation plus terrible.

Comme l’écrit notre camarade Michael Löwy dans des thèses soumises à la réflexion de ceux qui ne se résignent à la catastrophe : « Nous sommes tous des passagers d’un train suicide, qui s’appelle Civilisation Capitaliste Industrielle Moderne. Ce train se rapproche, à une vitesse croissante, d’un abîme catastrophique : le changement climatique. L’action révolutionnaire vise à l’arrêter – avant que ce ne soit trop tard. […] Contrairement aux prétendus "collapsologues", qui proclament, à cor et à cri, que la catastrophe est inévitable et que toute résistance est inutile, nous croyons que l’avenir reste ouvert. […] Mais, comme le disait, avec une grande et simple sagesse, Bertolt Brecht :Celui qui lutte peut perdre. Celui qui ne lutte pas a déjà perdu”. »

Alors que le dérèglement climatique et l’inaction (ou action dans la mauvaise direction !) des dirigeants capitalistes se font de jour en jour plus évidents, l’urgence est effectivement d’agir. Manifestons !

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Communiqué intersynsyndical CGT-FSU-SUD

Marches des jeunes pour le climat

Le 13 mars, « les jeunes pour le climat » appellent les collégien-nes, les lycéen-nes et les étudiant-es à une nouvelle journée de grève pour le climat.

Dans ce cadre les organisations syndicales CGT, FSU et SUD éducation ont déposé un préavis de grève pour couvrir l’ensemble des personnels travaillant dans les établissements scolaires (enseignant-e-s, enseignant-e-s-chercheurs-chercheuses et chercheurs- chercheuses, IATOSS, ITA et personnels éducatifs, titulaires ou précaires, de droit public ou de droit privé, employé- e-s par le ministère de l’Éducation Nationale, le Ministère de l’enseignement Supérieur et de la recherche, le Ministère de l’intérieur, de l’outre-mer et des Collectivités Territoriales, le Ministère des affaires étrangères ou le Ministère de la fonction publique) qui se mobiliseront pour soutenir les revendications de la jeunesse.

Scientifiques et économistes sont chaque jour plus nombreux à tirer la sonnette d’alarme. Marches et grèves des jeunes pour le climat, mouvement des Gilets jaunes,manifestations pour défendre nos retraites en France : ces derniers mois, ici comme dans de nombreux pays dans le monde, les mouvements sociaux et environnementaux portent des exigences communes et tentent de construire des projets de société plus égalitaires, démocratiques et fondés sur la justice sociale et la préservation des ressources de notre planète.

Dans l’éducation aussi, des mesures sont possibles pour favoriser une transition écologique socialement juste, les organisations syndicales revendiquent dans l’immédiat :
-  une carte des formations orientée vers les nouveaux métiers : inscription dans le cursus obligatoire en lycée agricole de la formation à l’agriculture biologique, permaculture, etc, dans les filières du bâtiment renforcer la formation à la rénovation énergétique, à l’isolation du bâti, matériaux écologiques, énergies renouvelables etc ;
-  des programmes intégrant une réflexion sur la transition écologique et son accompagnement social ;
-  réalisations de bilan énergétique et plan d’isolation des bâtiments ;
-  programme concerté de réduction énergétique et de la consommation en eau ;
-  des outils pour mettre en place le recyclage des déchets ;
-  renforcement des filières locales et bio dans la restauration scolaire ; réduction de la consommation de viande et poisson ;
-  des recrutements massifs de titulaires remplaçant-e-s dans les premier et second degrés afin de limiter leurs déplacements ;
-  la transparence totale sur les risques environnementaux et notamment une véritable campagne de désamiantage des établissements scolaires dans le cadre de l’application du Plan amiante relancé en 2016 et une prise en charge des personnels exposés avant 2021 ;
-  la mise en place des mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs-ses exposés-e au radon (visite médicale, information des personnels, mesures techniques telles que système de ventilation, ouverture des fenêtres...)

Il n’y aura pas de résolution à la crise d’aujourd’hui avec les solutions d’hier ou le repli sur soi, c’est pourquoi nous appelons à rejoindre largement les marches pour le climat et y porter nos exigences d’une société plus juste, écologique, solidaire et démocratique.

Paris, le 4 mars 2020

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Urgence sociale et écologique : appel au 14 mars

Les organisations ATTAC, CGT, Confédération Paysanne, FSU, Greenpeace, Les Amis de la Terre, Oxfam, Union Syndicale Solidaires appellent à participer massivement aux marches pour le climat le 14 mars prochain.

Jamais il n’a été aussi urgent d’affronter ensemble les crises sociales et écologiques. Les alertes des scientifiques se succèdent pour expliquer que nous sommes la dernière génération à pouvoir agir pour y faire face. Le climat et les enjeux sociaux figurent en tête des préoccupations de la population et le soutien aux mobilisations récentes pour les retraites et les services publics a été massif. Mais le gouvernement reste sourd adoptant une même logique : le refus de parler d’une autre répartition des richesses est justifié par une course sans fin à la croissance faisant fi de la situation écologique.

Nous sommes pourtant convaincu-e-s que la résolution de ces crises réside dans une profonde remise en cause du système politique et économique actuel, que nous devons collectivement exiger du gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre et les inégalités sociales.

L’État, en lien avec les collectivités locales, doit pour cela reprendre ses habits délaissés de planificateur, afin d’organiser au mieux la transition agricole, industrielle et énergétique nécessaire et veiller à accompagner solidement tout-e-s les salarié-e-s dans l’évolution des métiers. Les travailleuses et travailleurs et leurs organisations doivent pouvoir participer et décider au sein du processus de reconversion. Le développement de services publics de qualité et de proximité et la création de millions d’emplois sont également nécessaires à la transition écologique et sociale.

Nous devons enfin contraindre les multinationales, banques et institutions financières à cesser d’alimenter le changement climatique, à protéger et respecter les droits des salarié-e-s, préserver et renforcer les acquis sociaux et non les faire reculer.

Combattre les dérèglements climatiques, c’est aussi refuser l’injustice sociale. Se déplacer, se nourrir, se loger, se chauffer, produire, consommer autrement est possible et souhaitable. Les alternatives sont connues et nombreuses et pourtant les décideurs politiques et économiques retardent leur mise en œuvre au nom d’intérêts particuliers. Ensemble, exigeons une meilleure répartition des richesses pour garantir une existence digne pour chacun-e. Ensemble, exigeons une réelle transformation de notre système pour répondre à l’urgence climatique.

Le 14 mars, nous marcherons ensemble pour faire entendre nos déterminations communes.

7 mars 2020, par NPA 49