Nos vies valent plus que leurs profits : gratuité des masques pour tou.te.s !

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En quelques mois, le gouvernement a retourné sa veste : lui qui nous présentait les masques comme inutiles, voire « dangereux » si on écoutait Sibeth Ndiaye, oblige maintenant à les porter sous peine d’une amende de 135 euros, avec la possibilité de 3750 euros d’amende et 6 mois de prison en cas de « récidive » ! Une manœuvre bureaucratique qui nous rappelle les amendes distribuées à tour de bras durant le confinement…

Toutes ces mesures de protection sanitaire (tests, masques, gel…), parce qu’elles sont indispensables, doivent être accessibles librement et gratuitement pour toutes et tous. En effet, la majorité de la population ne peut supporter financièrement un budget aussi conséquent, particulièrement depuis le début de la crise sociale entrainée par l’épidémie. Pourtant, E. Macron a encore affirmé ce mardi que le contribuable «  L’État et le contribuable (sic) n’a pas vocation à payer des masques » pour tous, au risque évident de favoriser l’épidémie de Covid-19, laquelle frappe en particulier les plus pauvres.

Une bande d’irresponsables

Cette dernière prise de parole de Macron sur le sujet est à l’image de la « précision scientifique » de la gestion de la crise sanitaire depuis le début. Interrogé sur l’évolution et le regain de l’épidémie de Covid-19, il a indiqué : « Nous avons des signes que ça repart quand même un peu ». Mais reconnaitre l’ampleur de la crise, cela aurait voulu dire pour lui admettre la responsabilité de son gouvernement dans la pénurie de masques, de tests, de matériel médical et surtout la nécessité de refinancer le système de santé public. Or malgré les malades et les morts, et malgré la mobilisation et la colère des soignant.e.s, le pouvoir est décidé à ne pas changer de cap ! Les millions déboursés iront aux grandes entreprises, plutôt que pour les services publics…

Des économies de bouts de chandelle

Les salaires et les embauches stagnent toujours chez les hospitalières et hospitaliers qui ne voient pas la fin de cette crise sanitaire... Plutôt que du matériel, des augmentations et du personnel, Macron leur a offert un « défilé militaire de remerciement » le 14 juillet, qui leur sera probablement aussi utile que les médailles de pacotille qu’il leur a distribuées. Alors que tous les scientifiques pointent une remontée inquiétante du nombre de contamination et le début de la fameuse « 2e vague », O.Veran ose présenter comme une « avancée » du « Ségur de la santé » l’ouverture momentanée, en cas de « suractivité saisonnière » de 4000 lits pour faire face à des « pics d’activité  ». L’annonce serait risible si le sujet n’était pas aussi grave. 4000 lits c’est moins que les 4200 lits permanents supprimés pour la seule année 2018, c’est une goutte d’eau au regard des 100 000 lits supprimés au cours des 20 dernières années.

Dans l’Éducation, et malgré les derniers chiffres alarmants d’augmentation des contaminations dans les établissements scolaires, Macron et Blanquer annoncent qu’ils prévoient une rentrée « dans des conditions quasi-normales ». La circulaire de rentrée, envoyée au dernier moment, ne comprend d’ailleurs rien d’autre qu’un rappel des gestes barrières et un port du masque moins strict que celui que le gouvernement vient d’imposer dans les lieux publics clos… Une politique soit inconsciente, soit criminelle, qu’il décline par ailleurs dans l’ensemble de la Fonction publique et qu’il accompagne également dans le privé.

Face à cette crise : ne comptons que sur nous-mêmes !

En réalité rien de neuf, nous n’avons rien de plus à attendre de ce gouvernement que du précédent. Face à une situation de crise sanitaire et sociale qui dure et qui se trouve encore précipitée par la politique de casse des services publics conduite par ce gouvernement, comme par les précédents, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes et sur la force et la solidarité de la classe travailleuse. Exigeons -contre Macron !- la gratuité des protections sanitaires : masques, tests, gel, etc. Exigeons ce que revendiquent les hospitalier.e.s et les soignant.e.s depuis bien avant le début de cette crise : des embauches, des augmentations de salaires, du matériel…

22 juillet 2020, par NPA 49