À Angers et ailleurs : résister, se mobiliser, converger !

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De nombreux secteurs se sont donné rendez-vous dans les semaines à venir pour mener la bataille contre la désastreuse politique de l’ordolibéralisme macronien (de sa gestion calamiteuse de la crise sanitaire aux attaques contre la classe travailleuse, contre les secteurs public de la santé, de l’éducation et de l’énergie, contre la culture et les jeunes, etc.) Analyse et tour d’horizon des dates de mobilisation, en particulier à Angers...

L’année 2020 a été une année dramatique pour l’ensemble de la classe travailleuse, particulièrement pour les plus précaires, les femmes, les jeunes, les étudiant.e.s, les chômeuses et chômeurs… La crise sanitaire et la gestion désastreuse du gouvernement ont précipité la faillite de notre système de santé, déjà affaibli par les politiques de restriction budgétaire et de suppressions de postes menées par les gouvernements successifs.

« Le patronat ne désarme jamais »

Dans le privé, le patronat continue de profiter de cette crise pour nous mener une guerre économique et sociale de plus en plus meurtrière. Dans le cadre d’un pseudo « plan de relance », le gouvernement arrose une fois de plus d’une centaine de milliards « d’argent public » les plus grandes entreprises du CAC40, dont les bénéfices ne cessent pourtant d’augmenter.

Les plans de licenciements se multiplient partout, et les suppressions d’emplois déguisées (fin des contrats précaires, suppressions de postes dans le public) les accompagnent… Dans cette situation compliquée, on ne peut qu’espérer que le mois de janvier sera le début d’une période de mobilisation et d’explosion de colère du côté des travailleuses et travailleurs, de l’ensemble des classes populaires.

Ne comptons que sur nos propres forces

Ainsi, de nombreux secteurs se sont donné rendez-vous dans les semaines à venir pour mener ces batailles.

Ce mardi 19 janvier est, par exemple, la journée que le secteur de la Culture a choisie pour exprimer sa révolte face à la situation d’urgence absolue dans laquelle il a été plongé par la gestion du gouvernement de cette crise. À Angers, À l’appel des SFA CGT 49, CGT Spectacle 49, SYNPTAC CGT49, SNAM CGT PDLL, CGT CULTURE PDLL et Fédération Internationale des Acteurs, une centaine d’artistes, de musicien.ne.s, d’actrices et d’acteurs, de comédiens et des technicien.ne.s se sont ainsi rassemblé.e.s à midi sur la place du Ralliement, pour écouter des prises de parole et des animations musicales.

Mercredi 20 janvier à 16h30 à Angers, à l’appel de l’intersyndicale départementale CGT, FO, FSU, UNEF, UNL, un rassemblement est organisé devant la cité-U Belle Beille au 8, Bd Beaussier pour exiger des mesures en faveur des étudiant.e.s laissé.e.s à l’abandon par le gouvernement.

Dans le secteur public, les personnels de santé - déjà épuisés - appellent aussi à une journée de mobilisation nationale ce jeudi 21 janvier pour des moyens et des embauches. Un rassemblement est prévu par la CGT et Solidaires devant le CHU d’Angers, entrée maternité de 12h à 14h (lire le tract intersyndical).

Les personnels de santé seront suivis dès le mardi 26 janvier par une large journée de mobilisation dans l’éducation, de la maternelle à l’université. Parmi elles et eux, les assistantEs d’éducation, particulièrement précarisés, qui ont commencé à se mobiliser dès le 19 janvier, après une journée de grève particulièrement réussie en décembre. Mais aussi des universitaires et des étudiant.e.s, victimes de la politique discriminatoire de confinement appliquée aux seules universités. [1] Une manifestation partira de la place Imbach à 10h30 jusqu’à la direction académique, place Lafayette.

Et le 28 janvier, ce sera au tour du secteur de l’énergie (« fraîchement » privatisé) d’appeler à une journée de grève pour la défense et le développement des services publics.

Taper toutes et tous ensemble !

Pour inverser le rapport de forces face à un gouvernement et un patronat à l’offensive, il faut construire toutes ces mobilisations sectorielles, mais il faut également savoir les rassembler, converger. Pour éradiquer le chômage, imposons l’interdiction des suppressions d’emploi et le partage du temps de travail sans perte de salaire, et défendons aussi des moyens pour la santé, ainsi que l’arrêt des politiques répressives, liberticides et racistes.

Ce samedi 23 janvier est l’occasion de rassembler toutes celles et ceux qui luttent contre les licenciements et les suppressions de postes lors d’une manifestation nationale à Paris lancée à l’appel des salariéEs du voyagiste TUI, victimes d’un « plan social » particulièrement destructeur. Puis, dans la même perspective, pour regrouper nos forces, construisons la mobilisation la plus large et puissante possible autour de la date du jeudi 4 février, journée de mobilisation nationale interprofessionnelle appelée par l’intersyndicale. Ce n’est qu’un début !

19 janvier 2021, par NPA 49

[1] Alors que les cours en distanciel - des plus problématiques sur les plans pédagogique et humain - sont devenus la règle imposée dans les universités, les cours des classes préparatoires et des grandes écoles continuent à être donnés en présence des étudiants...