Fusillés de Châteaubriand : commémoration du 80e anniversaire

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Le 22 octobre 1941, les militants communistes Guy Môquet (âgé de 17 ans) et Jules Auffret, et le militant trotskyste Marc Bourhis étaient assassinés par les nazis au camp de Châteaubriant. 80 ans plus tard, ce 16 octobre en début d’après-midi, s’est tenue au Petit-Auverné (Loire-Atlantique) une des cérémonies prévues pour le 80e anniversaire des fusillades de Châteaubriant. Le Comité du souvenir de Chateaubriant et de la Résistance en Loire Inférieure - historiquement lié au PCF - y a inauguré une plaque du souvenir au cimetière de la petite commune du Petit-Auverné où les dépouilles de trois des 27 fusillés de Châteaubriant avaient été mises en terre anonymement sur décision des nazis. Ces trois sont Guy Môcquet, Jules Auffret et Marc Bourhis. Un camarade du NPA49 en fait ici le compte rendu. Un quatre-pages rendant hommage à Marc Bourhis et diffusé par les militant.e.s nantais de la section française de la Quatrième Internationale est à télécharger ICI.

Ce samedi 16 octobre, devant le cimetière du Petit-Auverné (Loire-Atlantique) s’est tenue une cérémonie en hommage à trois des martyrs du camp de Châteaubriant fusillés par les nazis le 22 octobre 1941 : les militants communistes Guy Môquet, assassiné à 17 ans, et Jules Auffret, ainsi que le militant trotskyste Marc Bourhis. Tous trois ont en effet été ensevelis dans ce cimetière par les nazis après leur exécution (leurs corps ayant été récupérés par les familles après la Libération). Les autres martyrs ont été disséminés à l’époque dans d’autres cimetières des environs.

Devant 150 à 200 personnes, plusieurs discours officiels ont été prononcés, évoquant surtout le patriotisme des militants communistes pendant la Seconde Guerre mondiale. Certains intervenants, dont des descendants de Guy Môquet et Jules Auffret, ont quand même rappelé que ces derniers s’étaient battus avant-guerre contre le patronat, sur des bases de lutte de classe. Personne n’a cependant évoqué le fait que les trois martyrs étaient aussi des militants internationalistes, pour deux d’entre affiliés à la Troisième Internationale (communiste) que Staline s’est d’ailleurs empressé de dissoudre en 1943, et Marc Bourhis à la Quatrième Internationale.

Une plaque (discrète) a été dévoilée à l’entrée du cimetière : elle rappelle brièvement l’activité syndicale et politique des trois militants. L’appartenance de Marc Bourhis au mouvement trotskyste y est mentionnée, mais sous une forme édulcorée : il est simplement indiqué qu’il s’abonne à la presse trotskyste en 1933, après avoir quitté le PC, alors qu’il milite pleinement au Parti Ouvrier Internationaliste dès sa fondation en juin 1936. L’émotion s’est emparée de l’assistance quand a retenti le Chant des Partisans, qui a été suivi d’une Marseillaise qui correspondait certes à l’engagement de Guy Môquet et de Jules Auffret, mais pas à celui de Marc Bourhis, qui aurait certainement préféré – et nous avec lui - voir entonner l’Internationale.

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Télécharger le quatre pages de la 4e Internationale en hommage à Marc Bourhis :

16 octobre 2021, par NPA 49

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