4 septembre : non à la xénophobie et à la politique du pilori !

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Sarkozy et ses acolytes cherchent à détourner l’attention des scandales financiers auquel il sont mêlés et à faire diversion face à la grande mobilisation qui s’annonce contre sa réforme des retraites. Ils tentent de façon à la fois pitoyable et écœurante de ranimer les peurs xénophobes et de trouver des boucs émissaires au malaise social qu’ils contribuent pourtant eux-mêmes largement à faire grandir. Mais trop, c’est trop ! Ni sur les questions démocratiques, ni sur les questions sociales, il ne faut plus les laisser faire. Partout en France, des manifestations largement unitaires sont appelées le samedi 4 septembre pour dénoncer la politique xénophobe et néo-vichyste d’un gouvernement aux abois. À Angers, une manifestation partira à 10h30 du Palais de justice. En prélude à la manifestation du mardi 7 contre la réforme Woerth-Sarkozy des retraites ! Septembre sera chaud !

-  Arrêt immédiat des menées contre les Roms et les gens du voyage !
-  Non au projet de retrait de la nationalité pour les personnes convaincues de délit !
-  Assez de la stigmatisation des étrangers et en particulier de la communauté musulmane, arabe et de la jeunesse populaire !
-  Arrêt des expulsions, régularisation de tous les sans-papiers !


En plein été, Nicolas Sarkozy a lancé sa campagne présidentielle de 2012. Lui et ses porte flingues multiplient les propos xénophobes et sécuritaires, proposant même d’appliquer une grande partie du programme du Front National.

Ses cibles privilégiées sont les immigrés, les roms, les gens du voyage, les jeunes des quartiers. S’inscrivant dans la continuité du débat nauséabond sur l’identité nationale L’équipe Sarkozy Hortefeux entend peaufiner une identité « à droite de la droite ». A quand l’entrée de Marine Le Pen au gouvernement ? Diviser pour mieux régner...

A grand renfort de caméras, la chasse aux roms a été lancée en plein mois d’aout : démantèlement des camps, expulsions des Roms vers la Roumanie. Ceci rappelle de bien mauvais souvenirs. Quand aux gens du voyage, non expulsables car français, ils sont chassés des terrains qu’ils occupent faute d’aires d’accueil en nombre suffisant. Cette opération politique pue la discrimination raciale, utilisant les Roms et les gens du voyage comme boucs émissaires.

Les ministres et députés de l’UMP ces dernières semaines se sont livrés à une surenchère de déclarations et de propositions répressives et racistes, ainsi Christian Estrosi, ministre de l’Industrie, assimile délinquants et immigrés. Lui qui n’a jamais levé le doigt face aux patrons voyous et licencieurs ose demander de choisir entre être Français ou voyou !

Les propositions de lois xénophobes et répressives pleuvent : déchéance de la nationalité française, systématisation des peines planchers et application de celles ci dès le 1er délit, peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans pour les parents d’enfants « délinquants », sans oublier la loi Besson sur l’immigration prévue avant l’été et examinée en septembre

Combattons l’insécurité sociale

La mise sous surveillance policière de certains quartiers avec la création de brigades spéciales de terrain ne peut qu’aggraver les tensions dans les quartiers touchés par des taux de chômage record et qui prennent de plein fouet la crise.

Cette politique menée est l’autre face de la politique libérale du gouvernement. Alors qu’il casse la protection sociale et veut imposer leur loi sur les retraites , le gouvernement tente de diviser la population.

Face au racisme, nous ne battrons pas en retraite !


TEXTE DE L’APPEL UNITAIRE


Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité

Une avalanche de discours et d’annonces provocatrices s’est abattue depuis plusieurs semaines sur notre pays. Jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, on entend des propos qui étaient jusqu’à présent l’apanage de l’extrême droite Le président de la République, lui-même, montre du doigt des communautés et des groupes sociaux entiers, stigmatise les Roms, les Gens du voyage, les étrangers, les Français qui ne sont pas « de souche », les parents d’enfants délinquants, etc. Ce faisant, il ne lutte en rien contre la délinquance, qui est répréhensible pour tout individu sans distinction de nationalité ou d’origine : il met délibérément en cause les principes qui fondent l’égalité républicaine, alors que déjà une crise sociale et économique d’une extrême gravité menace la cohésion de la société tout entière.

En quelques jours, les plus hautes autorités de l’Etat sont passées de l’exploitation des préjugés contre les Gens du voyage au lien, désormais proclamé, entre immigration et délinquance, puis à la remise en cause de la nationalité française dans des termes inédits depuis 1945. Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche s’inscrit dans une logique de désintégration sociale porteuse de graves dangers.

Il ne s’agit plus du débat légitime en démocratie sur la manière d’assurer la sûreté républicaine, mais bien d’une volonté de désigner comme a priori dangereuses des millions de personnes à raison de leur origine ou de leur situation sociale. Quelle que soit la légitimité que confère l’élection, aucun responsable politique n’a reçu mandat de violer les principes les plus élémentaires sur lesquels la République s’est construite.

Parce que le seuil ainsi franchi nous inquiète pour l’avenir de tous, nous, organisations associatives, syndicales et politiques diverses mais qui avons en commun l’attachement aux principes fondamentaux de la République laïque, démocratique et sociale, rappelons avec force que l’article 1er de la Constitution « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion », et que toutes propositions qui méconnaîtraient cette règle fondatrice de la démocratie constituent une atteinte à la paix civile.

Rassemblement Samedi 4 septembre à 10h30 Palais de justice d’Angers

Nous n’accepterons sous aucun prétexte que le nécessaire respect de l’ordre public soit utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires.

Nous appelons donc l’ensemble des citoyens à manifester publiquement leur opposition aux stratégies de stigmatisation et de discrimination et aux logiques de « guerre » qui menacent le vivre ensemble.

Nous proposons à tous de signer un « Appel citoyen » refusant toute politique de la peur ou de la haine : http://nonalapolitiquedupilori.org

Et, comme partout en France, à l’occasion du 140e anniversaire de la République, nous vous appelons à un rassemblement pour dire ensemble notre attachement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité qui sont et qui resteront notre bien commun.

Organisations signataires à ce jour en Maine et Loire :

Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association Départementale des Gens du Voyage catholique (ADGV), Association Catholique Ouvrière (ACO), Association pour la Mémoire du Camp Tsigane (AMCT), Association pour la Promotion et l’Intégration dans la Région d’Angers (APTIRA), Bon Pasteur, Coordination des Associations de Solidarité Internationale (CASI 49), CFDT, CGT, Comité Oumar Diallo, Confédération Paysanne, Droit Au Logement (DAL), Emmaüs, Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE), Fédération Nationale des associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale (FNARS), Sud-Education, FSU, France Terre d’Asile (FTDA), Ligue des Droits de l’Homme (LDH49), Médecins du Monde (MdM) Mouvement de la Paix, le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti Communiste Français (PCF), le Parti de Gauche, Parti Socialiste (PS), la Pastorale des Migrants, le Réseau d’Entraide aux Demandeurs d’Asile (REDA), Réseau Education Sans Frontière (RESF), Union Syndicale Solidaires,


26 août 2010, par NPA 49