Après les marches pour le Climat du 12 mars, celles des jeunes programmées le vendredi 25, jour de grève pour le climat, ont été une nouvelle occasion de dénoncer l’inaction des dirigeants capitalistes face à la crise climatique, et l’absence de débat sur celle-ci pendant la campagne présidentielle. [1] Un black-out médiatique qui ne date pas de la guerre en Ukraine… et qui en dit long sur l’aveuglement dont la droite et l’extrême droite, Macron en tête, font preuve face à la catastrophe écologique (le profit d’abord !) À Angers, la manifestation appelée par Youth for Climate, comme d’habitude très dynamique, a rassemblé 400 jeunes.
Il n’est pas certain que le deuxième volet - des plus alarmant - du dernier rapport du GIEC sur les conséquences du réchauffement climatique pour l’humanité sorti au début de ce mois de mars 2022 ait été connu par toutes et tous les jeunes qui ont manifesté ce vendredi, tant il a été occulté par les médias. Mais les mots d’ordre qui ressortaient de la manifestation répondaient parfaitement à ce rapport qui avertit sur les conséquences irréversibles du réchauffement climatique et démontre de surcroît que les inégalités sociales sont liées à la crise environnementale (car ce sont les riches et surtout la course au profit des capitalistes qui épuisent les ressources et polluent la planète ; mais les pauvres sont les premiers à payer le prix des bouleversements environnementaux par l’augmentation des inondations, épisodes de sécheresse, canicules et aléas météorologiques...)
Il est toujours plus urgent de mettre à fin à ce système qui mène l’humanité et la planète à leur perte. Manif après manif, les jeunes qui sont révoltés par l’avenir promis à la planète et à l’humanité sont toujours plus nombreux à cibler le système capitaliste comme responsable de la crise environnementale. Il est essentiel de le dire haut et fort : il n’y aura pas de solution à la crise écologique dans le cadre du capitalisme. Certains prétendent l’inverse et se manifestent en période électorale pour promettre la transition vers un capitalisme plus « vert » à condition de bien voter. Un capitalisme plus écologique ? Ce n’est pas une solution de court terme mais une illusion, qui dissimule et recule le seul véritable programme écologique : enlever le pouvoir des mains des capitalistes.
Nos vies ou leurs profits ? Les mobilisations des jeunes pour le climat ont le mérite de mettre en avant cette question sur le devant de la scène, plutôt que les discours nauséabonds sur l’immigration ou la souveraineté des soi-disant “grands” candidats à l’élection présidentielle. Le 25 mars a été un nouvelle occasion de faire entendre notre colère face à cette classe capitaliste qui dirige l’humanité droit dans le mur !
Et ce type de manifestation et de grève pour le Climat est éminemment utile. Car ce n’est pas avec de simples bulletins de vote qu’on mettra fin à la destruction du vivant. C’est en imposant aux grands capitalistes le contrôle des travailleuses et travailleurs de la société sur la production. Et il n’y a que par la lutte qu’on renversera le pouvoir des actionnaires et des États qui les servent. C’est ce que rappelle notre candidat, Philippe Poutou : qu’il est urgent d’en finir avec ce système capitaliste qui détruit la planète et de construire toutes et tous ensemble une société écosocialiste.
[1] Du 28 février au 6 mars, les enjeux liés à l’environnement n’ont représenté que 1,5% du temps de parole dans les médias, selon le baromètre climat de l’Affaire du siècle...
- vendredi 19 avril : grève mondiale pour le climat à l’appel de Fridays for future (FFF)
- samedi 20 avril à 15h : rassemblement au Ralliement à Angers pour un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza à l’appel de AFPS49 et de 19 organisations (dont le NPA49).
- mardi 23 avril de 18h à 20h30 : conférence d’Arié Halimi autour de « l’État hors la loi », salle Pelloutier de la Bourse du travail d’Angers. Organisée par la LDH49.
- samedi 27 avril : Marche des fiertés LGBTI+ à Angers (11h village des fiertés ; 14h marche ; 16h DJ au village ; 18h Before à l’Entre 2 ; 23h Pride night au Chabada ; 5h After à La Cage). Voir Site de Quazar.
- mercredi 1er mai : journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs. Manifestations intersyndicales à 10h30 à Angers (pl. Imbach), Saumur (pl. Bilange), Cholet (pl. Travot) et Segré (pl. du port).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Après la censure liberticide par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers de la conférence que devait donner au Qu4tre (centre culturel de l’Université d’Angers) l’historienne Ludivine Bantigny (lire ICI), celle-là a dû se tenir dans deux salles communicantes de la Bourse du travail d’Angers. Tout le monde n’a pas pu rentrer ! Nul doute que le scandale de l’interdiction a favorisé cette affluence. Pour autant, la gravité du sujet de la conférence, la montée du fascisme dans un cadre d’ensauvagement du capitalisme et de son personnel politique, les moyens d’y résister et de construire un autre monde à partir d’une démocratie radicale, suffisait à l’expliquer. Contre le fascisme, unissons-nous !
Vendredi 8 mars 2024, la journée internationale pour les droits des femmes a été célébrée à Angers par plusieurs initiatives militantes. La CGT avait fait son propre village féministe, rue Lenepveu de 12h à 14h. Le collectif du 8 mars qui regroupe le Planning familial, le collectif Lucioles, Aides, Les Collages féministes, Youth for climate, Attac et les syndicats FSU et Solidaires, organisait une Fête foraine féministe au Ralliement à partir de 15h40 (début de la grève féministe) et une manifestation à 18h, après une prestation de la chorale féministe. Le temps n’était malheureusement pas de la partie mais ce sont néanmoins près de 500 personnes qui ont ensuite défilé sous la pluie, notamment pour se réjouir de la constitutionnalisation du droit à l’IVG (mais surtout pour exiger que ce droit théorique le soit en pratique), contre les violences générées par l’idéologie patriarcale et pour l’égalité salariale.
Visiblement furieuse après la constitutionnalisation le 4 mars de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG », la radio catholique RCF-Anjou remet le couvert contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Après les chroniques ineptes du doyen de théologie de l’UCO (cf. celle du 24/01) et de divers intervenants, c’est à « Alliance VITA » que RCF donne la parole le 5 mars, dès le lendemain du vote (voir ici). Cette association intégriste a été fondée en 1993 par Christine Boutin et une de ses figures de proue est Tugdual Derville. Elle assimile foetus et nouveaux-nés pour justifier son discours anti-IVG agressif et s’oppose activement au mariage homosexuel et à la PMA. On se rappelle aussi qu’en défense de « La Manif pour Tous » Derville avait été invité par l’UCO et qu’à cette occasion ses gros bras avaient molesté des étudiant·e·s contestataires... Rien de bien « modéré », donc, mais cela ne décourage pas RCF. Dernièrement, le 21/02, la radio donnait également la parole à la zemmourienne Marion Maréchal-Le Pen pour dénoncer les prises de position humanistes du pape sur l’immigration. L’extrême droite angevine s’infiltre décidément partout... Vigilance !
À lire : le mouvement de solidarité belge avec l’Ukraine vient de publier une importante interview de l’Atelier féministe ukrainien dans laquelle Alla et Yarina donnent leur point de vue sur
- La situation en Ukraine
- Le féminisme ukrainien
- La Russie et son opposition, notamment sur les féministes russes
- Leurs perspectives
Contre la “Nouvelle Océane” - récemment rebaptisée “Océane 3” par Angers Loire Métropole (ALM) pour relativiser l’importance de cette nouvelle “zone d’activités” qui conduirait à une nouvelle artificialisation des sols en bordure d’Angers, à Verrières-en-Anjou - une pétition vient d’être mise en ligne : STOP Océane 3 : NON à l’extension d’une zone d’activités au nord d’Angers. Le Collectif Stop Océane 3 y développe les raisons pour lesquelles il faut s’opposer à ce projet productiviste et écocide initié par Christophe Béchu et porté par ALM. Le NPA49 soutient cette démarche et appelle à signer et à faire signer massivement cette pétition.