Violences faites aux femmes : se retrouver, s’organiser, lutter !

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Le vendredi 25 novembre est la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, dans un contexte de remises en cause des droits des femmes par l’extrême droite à l’échelle internationale, mais aussi de luttes libératrices, comme en Iran. À Angers, un rassemblement est d’ores et déjà appelé ce jour-là à 18h30, place Imbach, notamment par le Planning familial 49, pour dire STOP aux violences sexistes et sexuelles. Manifestons pour nos droits !

Toutes les femmes sont concernées

Les violences faites aux femmes sont massives et globales : dans le monde, une femme sur trois a déjà été victime de violences, le plus souvent de la part d’un partenaire intime ; 650 millions de femmes ont été mariées alors qu’elles étaient enfants ; 200 millions ont subi une mutilation génitale. Dans les situations de conflit armé, viols et violences sexuelles sont utilisés comme arme de guerre (comme en Ukraine ou au Congo). Les crises économiques accélèrent aussi la précarisation et l’exploitation des femmes, les exposant à de plus grandes violences, tant au travail que dans leur vie privée.

En France chaque année, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint, 220 000 femmes subissent des violences conjugales et 94 000 sont victimes de viol ou de tentative de viol. Violences gynécologiques, inceste, harcèlement sexuel dans la rue, au travail ou à l’école, viols, féminicides, cyber-harcèlement… les prises de parole et les hashtags se multiplient pour dénoncer ces phénomènes, montrant bien que ces violences se produisent partout, tout le temps. Pour les femmes racisées, trans, en situation de handicap, précaires, sans-papiers, lesbiennes et bi, c’est la double peine car se cumulent les violences racistes, transphobes, homophobes et handiphobes.

Les violences ne sont pas des faits isolés

Cet état des lieux n’est pas une découverte, mais pourtant, à chaque fois que nous le dénonçons, il s’en trouve pour s’étonner, minimiser les faits, renverser la culpabilité en accusant les victimes. Soyons clair·e·s : si une femme sur trois a été victime de violences, c’est que les hommes en commettent massivement, qu’ils soient médecins, hommes politiques, patrons, étudiants, ouvriers, de très bons voisins ou sympas au barbecue... Les hommes ne sont pas violents par nature. Leurs violences sont le fruit de la culture du viol et font système dans une société capitaliste et patriarcale qui les autorise et les minimise.

Ce n’est donc pas une fatalité : nous pouvons les combattre et changer radicalement la société. La colère des femmes est légitime, et il faut lutter comme dans l’État espagnol avec le mouvement Ni una menos et comme en Iran en ce moment même où les femmes se mobilisent pour le droit à disposer de leur corps. Notre féminisme est de classe, internationaliste et antiraciste.

Le vendredi 25 novembre, toutes et tous en manifestation !

Dans la lutte, exigeons :
-  l’inéligibilité des élus condamnés pour violences faites aux femmes et la suspension de toute fonction de représentation pour les hommes accusés de ces violences le temps de la procédure ;
-  des moyens humains et financiers pour accueillir les personnes victimes de violences ;
-  l’abrogation des lois discriminant et stigmatisant les femmes musulmanes ;
-  l’égalité des salaires, la fin de la précarité, la réduction du temps de travail pour toutes et tous ;
-  la régularisation des femmes, hommes et enfants sans-papiers, le droit d’asile pour les femmes victimes de violences, l’accès immédiat aux soins pour toutes et tous ;
-  une éducation féministe de la petite enfance jusqu’à la fin de la vie ;
-  la fin de l’impunité pour les auteurs de violences.

16 novembre 2022, par NPA 49