Cinéma militant : retour sur le squatt du 48 rue Lionnaise

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COMME UN OISEAU DANS UN AQUARIUM de Thomas Roussillon et Joris Lachaise a été projeté aux 400 coups à Angers, lundi 27 septembre devant 20h, devant une salle de 240 personnes archi-pleine (des dizaines de personnes ont dû être refoulées !). Une rencontre avec Thomas Roussillon, des demandeurs d’asile soudanais et des Rroms a suivi la projection. Cette soirée organisée par le CSSP49 a été l’occasion de revenir sur l’histoire du squatt du 48 rue Lionnaise au cours de l’hiver et du printemps 2009 et sur l’actualité de la défense des demandeurs d’asile et des Rroms.

Après l'expulsion

« Comme un oiseau dans un aquarium » de Thomas Roussillon et Joris Lachaise, se consacre pendant 81 minutes à la vie et au combat des demandeurs d’asile du désormais fameux “48”, rue Lionnaise.

Réquisitionné en en janvier 2009, cet ancien orphelinat d’Angers, laissé à l’abandon par les pouvoirs publics, abrita jusqu’à 43 demandeurs d’asile originaires de la Corne de l’Afrique, 14 Rroms de Roumanie et 7 jeunes sans-logis. Thomas Roussillon, cinéaste indépendant, arrivé à Angers avec son sac à dos et sa caméra, vécut pendant deux mois avec les squatteurs. Et les filma afin de répondre aux questions essentielles : d’où viennent-ils, qui sont-ils, comment vivent-ils, et quels sont leurs espoirs ?

Puis vint la fin de la trêve hivernale, en avril 2009...

L’ombre de l’expulsion plana alors sur les habitants du « 48 ». Face à l’absence de proposition de relogement, tant de la part de la mairie que de la préfecture, ils s’organisèrent pour faire entendre publiquement leurs revendications.

L’opération de police survint pourtant, brutalement, au petit matin du 23 avril 2009...

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Ce fut le début d’un autre long chemin, escarpé, vers le relogement pour tous les habitants du 48.

Ce fut aussi l’affirmation d’un mouvement de réquisition et de défense du droit d’asile, qui allait, un an plus tard, permettre à plus de 300 demandeurs d’asile de bénéficier d’un relogement, suite à l’évacuation des trois derniers « squatts » d’Angers (juillet 2010).

Revenir aujourd’hui sur le parcours de quelques-uns des habitants du « 48 », c’est donner la parole à des personnes exilées, déracinées, qui, malgré leurs difficultés, vont être amenées à se battre collectivement pour obtenir un logement décent.

La lutte menée depuis décembre 2008, pour la défense du droit à l’hébergement des demandeurs d’asile sur Angers, à travers la réquisition de plusieurs logements vides successifs (7 squats depuis décembre 2008), a permis de reloger quelques 500 demandeurs d’asile, en dépit de la politique actuelle de régionalisation de la demande d’asile.


-  Soirée organisée en soutien au collectif des sans papiers du Maine et Loire (CSSP49) - cssp49@riseup.net - >>voir le tract d’appel<<

-  Le DVD du film (10 euros) est disponible aux Nuits bleues, 21 rue Maillé à Angers.


27 septembre 2010