Les TISF du Maine-et-Loire en lutte

Partager

Toute la matinée du vendredi 11 octobre, une centaine de techniciennes d’intervention sociale et familiale (TISF) du Maine-et-Loire (et donc la quasi totalité des agentes d’accompagnement à la fonction parentale à domicile) ont manifesté devant la préfecture d’Angers à l’appel en particulier de la CFDT et aussi de la CGT. Une délégation a été reçue, ressortie vers 12h15, confirmant la rallonge spécifique de 375.000 € qui serait accordée par le Conseil départemental à l’aide sociale à l’enfance en 2024 lors de sa session des 16-17 octobre et promettant que le volume du budget 2025 resterait égal à celui de... 2023.

L’an passé, pas moins de 1700 familles angevines en difficulté ont été assistées sur le plan éducatif par la centaine de TISF en activité. Cette année, dès le mois d’avril, le Conseil départemental du Maine-et-Loire (CD49) a suspendu toute nouvelle prise en charge de familles à accompagner et cela s’est traduit par une baisse de l’offre de services de l’ordre de 30%. Les deux associations employant les TISF - Viexidom services et AAFP-ADMR - ne sont en effet financées que par le CD49 et la CAF (à 70% et à 30%, respectivement).

Le chômage partiel étant devenu probable, les TISF se sont mobilisées ce vendredi 11 octobre. L’annonce de la rallonge de 375.000 € pour 2024 a bien sûr été un soulagement pour elles, mais cette annonce des plus tardive ne fait que reproduire une vieille habitude du CD49. Il maintient les structures en déficit, ce qui lui permet de faire pression pour imposer des diminutions des dépenses. À cet égard, la promesse d’un budget 2025 égal à celui de 2023 n’est pas satisfaisante. C’est en réalité une promesse de diminution, compte tenu de l’inflation et de la croissance des besoins. Nul doute que les TISF devront se mobiliser à nouveau. L’important est maintenant est de développer la solidarité autour de leur lutte.

11 octobre 2024, par NPA 49