Plan Trump de déportation des Gazaoui·e·s : Ne pas laisser faire !

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Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, les images qui nous parviennent de Gaza montrent l’horreur des destructions après 15 mois de massacres et de bombardements. À cela s’ajoute l’effroi causé par les déclarations de Trump.

Trump veut déporter les Palestiniens de Gaza

Trump a expliqué son plan pour Gaza : un nettoyage ethnique qui consiste à déporter quelque 2 millions de Palestiniens en Égypte et en Jordanie, et à prendre le contrôle de Gaza pour en faire la future « Riviera du Moyen-Orient ». Il faut, dit-il, « penser à ça comme à un projet immobilier pour le futur ».

Si les Égyptiens et les Jordaniens persistent à refuser ce plan inhumain, Trump menace de leur couper toute aide. L’Égypte a reçu plus de 70 milliards de dollars d’aide américaine depuis 1948, essentiellement de l’aide militaire. C’est le deuxième pays après Israël. La Jordanie reçoit 1,45 milliards d’aide militaire par an.

Par ailleurs, comme les réfugié·e·s de 1948, les Gazaoui·e·s n’auront aucun droit au retour et ils n’ont voudront pas, selon Trump, « car ils auront des logements bien meilleurs », des « maisons tellement belles qu’ils ne voudront plus partir ». Le tout financé par l’Arabie Saoudite « qui a beaucoup d’argent ».

Déshumanisation à son comble

La plupart des médias mainstreams ont adopté le langage de Trump lorsqu’il s’agit de la Palestine. Le New York Times a parlé de « réinstallation » des Palestinien·ne·s . The Economist, évalue son plan « époustouflant » comme un « levier » destiné à faciliter la normalisation d’Israël avec l’Arabie saoudite. Il n’est que très rarement fait mention de « nettoyage ethnique » ou de la responsabilité de ceux qui cherchent à chasser les Palestinien·ne·s. La déshumanisation est à son comble. Même si la couverture médiatique peut être critique sur les plans de Trump, ce n’est pas la moralité de l’acte qui est mise en doute, mais plutôt sa faisabilité. L’accent porte essentiellement sur les défis pratiques d’un tel projet : les obstacles logistiques, les hésitations des gouvernements arabes, le risque d’instabilité régionale et le sérieux de Trump.

La fin du droit international

Il s’agit d’une continuation du génocide et d’une purification ethnique et raciste. En déportant en masse les migrant·e·s illégaux aux États Unis, en proposant de faire la même chose avec les Palestiniens en Palestine, Trump veut donner corps au vieux rêve raciste et fasciste d’une société ethniquement « pure ».

C’est bien ce qui réjouit Nétanyahou et ses alliés de l’extrême droite fasciste et suprémaciste israélienne : « Au cours des quatre prochaines années de l’administration Trump, nous serons capables d’améliorer la position et la force de l’Etat d’Israël ». La semaine dernière le ministre de la défense israélien a demandé à l’armée de préparer un plan pour « permettre à tout résident de Gaza qui le souhaite de partir ». Le cauchemar pourrait donc devenir rapidement réalité.

Il faut continuer à l’affirmer : les Palestinien·ne·s sont chez eux, ils resteront chez eux. Toutes et tous aux rassemblements de solidarité avec le peuple palestinien ! À Angers, c’est tous les samedis à 15h, place du Ralliement ! [1]

11 février, par NPA 49

[1] Environ 180 personnes se sont rassemblées à Angers le samedi 8 février à 15h, à l’appel de l’AFPS 49 et des ses partenaires associatifs, syndicaux et politiques, dont le NPA49. L’occasion pour l’AFPS de dénoncer les scandaleuses déclarations de Trump appelant à la déportation des Palestiniens de Gaza à travers la lecture du dernier communiqué national. L’occasion aussi de lire le témoignage poignant, publié dans l’Huma du 7 février, « Entre douleur et espoir, le retour de Nimr à Gaza ». Le rassemblement s’est achevé par une longue chaîne humaine, tout autour de la place.