Le scandale de l’établissement scolaire Notre-Dame de Bétharram remet sur le devant de la scène les violences faites aux enfants. La Ciivise (Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants) avait déjà rendu en 2023 un rapport accablant. Aujourd’hui, c’est bien la complicité de l’État, jusqu’au plus haut niveau, qui est mise en lumière.
À Bétharram, il y a plus d’une centaine de plaintes ; les faits s’étalent sur plusieurs décennies et ne sont pas isolés. Dans cette école privée catholique les violences sont institutionnalisées, encouragées comme méthode éducative. On ne parle pas seulement de brimades (qui seraient déjà inacceptables) mais de violences physiques, sexuelles et de viols.
Des violences d’une ampleur inimaginable
En 2023, la Ciivise estimait à 160.000 le nombre d’enfants victimes de violences sexuelles chaque année et à 5,4 millions le nombre d’adultes agressés dans leur enfance.
Dans 97% des cas les agresseurs sont des hommes et 81 % des agressions sont commises par des membres de la famille. Sur les 11 % d’agressions commises dans dans un cadre institutionnel par un adulte, 25 % le sont par un religieux, 19 % par un professionnel de l’éducation et 8 % par un entraîneur sportif.
Les femmes sont souvent en première ligne pour les constater, en particulier les mères. Il est anormal que lorsqu’elles dénoncent les faits d’inceste de leur conjoint, elles soient accusées “d’aliénation parentale” puis de “non-présentation d’enfant” si elles refusent de confier leur enfant au parent agresseur.
C’est tout un système qui permet de telles violences
Depuis le mouvement #metoo, les femmes ont enfin réussi à faire entendre leur voix lorsqu’elles dénoncent les violences qui leur sont faites. On estime à 94.000 le nombre de femmes victimes de viol ou tentatives de viol chaque année soit presque deux fois moins que les enfants. Pourtant, aujourd’hui encore, le silence garantit encore l’impunité pour les agresseurs d’enfants, que ce soit dans la famille ou dans les institutions éducatives.
Ces violences sont rendues possibles par un système de domination patriarcal qui donne une toute-puissance aux hommes pour exercer des violences, y compris sexuelles. C’est également un système de domination des adultes sur les enfants qui nie leur droit de s’exprimer, qui délégitime totalement leur parole.
L’affaire Bétharram comme le procès de Le Scouarnec montrent à quel point l’ensemble de la société est gangrené jusqu’au plus hauts niveaux : Église catholique, Ordre des médecins, Justice, fonctionnaires des ministères, ministres…
En finir avec toutes les violences patriarcales !
Nous devons prendre en compte dans nos luttes ces violences contre les enfants car elles sont aussi le produit terrible du patriarcat. Il faut briser la loi du silence, refuser d’être complices de ces agressions et être solidaires des victimes. Nous devons nous battre pour faire reconnaître la voix des enfants. Cela passera par leur donner la place d’actrices et d’acteurs qui doit être la leur. Il faut développer des espaces de parole, de démocratie, des débats, à l’école et dans les familles. Il est urgent de mettre en œuvre une éducation non sexiste, qui éduque au respect des corps et du consentement, dès le plus jeune âge pour enrayer ce fléau des violences. Repenser une éducation réellement émancipatrice est une nécessité pour protéger les enfants dès aujourd’hui et surtout pour construire une société débarrassée de tous les rapports de domination.
- du lundi 12 mai au dimanche 18 mai : festival Cinémas d’Afrique à Angers.
- Jeudi 15 mai de 19h à 20h : Commémoration de la NAKBA par l’AFPS en partenariat avec les "Blouses Blanches de Gaza". Place du Ralliement à Angers.
- jeudi 15 mai de 20h à 22h : réunion publique du GIERC et de la LDH49 contre l’implantation d’un local fasciste au Lion d’Angers. Salle Émile Joulain au Lion d’Angers.
- vendredi 16 mai de 18h à 20h : présentation par Clémentine Autain de son livre : « L’Avenir, c’est l’esprit public », à l’invitation de la CGT-Inspection du travail. Bourse du travail d’Angers.
- samedi 17 mai de 9h30 à 12h : Projection débat - Penser la réinsertion - organisée à la MCL de Beaucouzé par la LDH49 et l’Observatoire international des prisons
- samedi 17 mai à 11h/14h... : Village et marche des fiertés à Angers : « Face aux réacs et à l’extrême droite, Nous sommes luttes et résistances ». Programme complet sur quazar.fr/pride-angers.
- samedi 17 mai de 12h à 24h : Fête de l’Huma-49 à Trélazé, salle Aragon.
- lundi 19 mai à 20h : Soirée débat autour du Film "Un Médecin pour la Paix" en présence d’Amnesty International. Cinéma Les 400 coups à Angers.
- mardi 20 mai à 20h : soirée témoignage et débat avec Catherine Le Scolan-Quéré, médecin rennaise et photographe, de retour d’une mission humanitaire à Gaza. Salle du Doyenné à Angers.
- mardi 27 mai à 13h : RDV devant le palais de justice pour soutenir Marc, Gilet jaune condamné pour délit “d’entrave à la circulation” lors d’une manifestation contre la Loi sécurité globale en 2021 (voir ICI).
- samedi 7 juin de 15h à 16h30 : Rassemblement de solidarité avec le peuple palestinien et point d’information. Place du Ralliement à Angers.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !
Ce sont plus de 160 personnes qui, à Angers samedi 3 mai, ont répondu à l’appel de l’AFPS49 et des organisations solidaires (dont le NPA49) à se rassembler à nouveau pour la Palestine, contre la guerre génocidaire conduite par le gouvernement fasciste de Netanyahou, contre l’épuration ethnique à l’œuvre à Gaza comme en Cisjordanie, contre la complicité active et passive des États impérialistes (et notamment de l’État français ; la vague promesse d’une reconnaissance de l’État palestinien ne s’accompagnant d’aucune sanction contre la puissance occupante). Lors du point d’information, outre le récit dramatique des derniers massacres commis par l’armée israélienne, l’attaque pirate commise par des drones israéliens au large de Malte contre une navire humanitaire de l’ONG Freedom Flotilla Coalition a été vivement dénoncée. A également été affirmée la nécessité de combattre les menées gouvernementales liberticides contre le mouvement de solidarité avec la Palestine (multiplication des poursuites pour de soi-disant “apologies du terrorisme”, dissolution du collectif Urgence Palestine, etc.) La solidarité avec le peuple palestinien est aussi un combat pour les libertés publiques !
Samedi 26 avril se tenait la fête départementale annuelle de Lutte ouvrière (LO), à Trélazé, dans une salle bien remplie. Plusieurs camarades de LO sont intervenus, notamment pour raconter l’histoire de leur intervention politique au CHU d’Angers depuis plus de 50 ans ou encore pour évoquer la montée du nazisme en Allemagne. La porte-parole de LO, Nathalie Arthaud, a développé ensuite son analyse de la situation mondiale, avec le risque accru de guerres provoquées par les rivalités inter-impérialistes. Un débat intéressant a suivi, dans lequel ont été évoquées les limites du syndicalisme et la nécessité de l’action politique.
Samedi 26 avril, ce sont plus de 200 manifestant·e·s – dont beaucoup de Chemillois·e·s – qui se sont rassemblé·e·s devant le théâtre Foirail de Chemillé-en-Anjou où Éric Zemmour tenait un meeting. Le rassemblement antifasciste avait été interdit par le préfet, soucieux de ménager le multicondamné pour provocation à la haine raciale et injures racistes qu’est le président de « Reconquête ». Et les CRS n’ont pas pu s’empêcher de charger ce rassemblement pourtant des plus pacifique. Mais cela n’a pas suffi à décourager celles et ceux qui entendent se dresser contre le racisme et le fascisme qui gangrènent la société à travers les discours de haine des Zemmour, Bardella et Le Pen, complaisamment relayés par les grands médias de milliardaires comme Bolloré ou Stérin. Le rassemblement a donc continué jusqu’en milieu d’après-midi. No Pasaran !