Ce samedi 29 mars, pas de manifestation à Angers, mais “8h pour la Palestine”, de 14h à 22h au centre Jean-Vilar du quartier populaire de la Roseraie, à l’initiative de l’AFPS 49. Après la présentation d’une petite fiction d’Arte, « Palestine Islands », qui a permis une intéressante discussion avec un public d’une centaine de personnes, ce fut, à 17h, le tour de l’invité de l’AFPS49, Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières (MSF), qui a détaillé l’historique du sionisme et de la colonisation en Palestine devant 400 personnes.

Rony Brauman, issu d’une famille juive polonaise, a notamment rappelé que le sionisme s’est dès le début inscrit dans le processus de colonisation européenne dans le monde à la fin du 19e siècle, et qu’un des premiers projets sionistes visait un établissement en… Ouganda, terre bien entendu supposée vide d’habitants ! Il a aussi évoqué le rejet du sionisme par une large majorité des Juifs d’Europe, notamment le Bund, l’Union générale des Travailleurs juifs de Lituanie, Pologne (alors sous tutelle russe) et Russie, fondé en 1897 et considéré comme le premier parti politique juif, socialiste révolutionnaire et laïque. Il a rappelé aussi la convergence entre les sionistes et les antisémites notamment britanniques, bien contents de se débarrasser à bon compte des Juifs, en particulier via la Déclaration Balfour (du nom du ministre conservateur des Affaires Etrangères) en 1917 : ce texte promettait aux dirigeants sionistes l’établissement d’un « foyer national pour le peuple juif » en Palestine sur les décombres de l’Empire turc ottoman. Bien entendu, le mandat britannique en Palestine (1920-1948) n’a jamais donné la parole au peuple palestinien.
Confronté à la situation dramatique actuelle à Gaza et en Cisjordanie, Rony Brauman conserve cependant une part d’optimisme. Il fait le parallèle avec le régime d’apartheid en Afrique du Sud, qui aurait pu déboucher à sa chute sur un bain de sang, lequel ne s’est pas produit, entre autres grâce à Nelson Mandela. Le militant de MSF pense que sur le territoire de la Palestine mandataire, la seule issue réaliste entre le fleuve (le Jourdain) et la mer (Méditerranée) est un État unique, laïque et démocratique, où tous les citoyens bénéficieraient de l’égalité complète des droits, mais que cette solution nécessite évidemment l’arrêt des bombardements, la chute du gouvernement fasciste de Nétanyahou et la libération de tous les prisonniers palestiniens, dont Marwan Barghouti, le Mandela palestinien (emprisonné depuis 2002), lequel récusait la « prise pour cible de civils » par la résistance. Encore faudrait-il que l’opposition israélienne reconnaisse l’oppression des Palestiniens…
L’initiative s’est terminée dans la soirée par un splendide concert de musiques actuelles de Gaza, avec des musiciens gazaouis en résidence à Angers après une longue attente de visa en Égypte.

- samedi 15 novembre à 14h30 : Conférence d’Agnès Levallois, autrice de « Le livre noir de Gaza », Centre Jean Vilar à Angers.
- samedi 22 novembre à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien, place du Ralliement à Angers (lieu à confirmer).
- samedi 29 novembre : journée mondiale de solidarité avec la Palestine et
manifestation à 14h à Paris, place de la République. Départ en autocar organisé par l’AFPS49 : Inscriptions sur helloasso à 35€.
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Comme partout en France jeudi 2 octobre, dans l’urgence, un rassemblement de solidarité avec les membres de la Flottille pour Gaza (Global Sumud Flotilla), arraisonnée illégalement dans les eaux internationales par la marine israélienne, avait été appelé à Angers par l’AFPS49 et ses partenaires, à 18h30 place du Ralliement. Le nombre de personnes rassemblées a rapidement gonflé de 200 au début jusqu’à 300. Ce fut un rassemblement dynamique et très visible. Malgré tout, alors que le génocide est plus que jamais en cours à Gaza, la solidarité en France reste très inférieure à ce qu’elle est ailleurs au niveau international. Il faut donc plus que jamais mobiliser autour de nous, notamment face à un État français décidément complice des crimes de guerre du gang fasciste de Netanyahou, un État qui ne proteste même pas quand le droit maritime international est foulé aux pieds par des pirates israéliens en uniforme...
Ce sont environ 3500 personnes qui sont descendues dans les rues angevines jeudi 2 octobre (2500 à Angers, 420 à Cholet, 200 à Saumur et 100 à Segré) à l’appel de l’intersyndicale CFDT, CGT, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU, Solidaires, UNEF et UE (FO n’avait pas signé l’appel départemental et a défilé en fin de cortège). C’est moitié moins que la semaine précédente, et un nouvel exemple des limites des journées de mobilisation à répétition, sans perspectives crédibles d’un affrontement central avec le pouvoir et les capitalistes qu’il représente. Mais cela peut devenir une mobilisation d’étape si nous réussissons un construire le nécessaire mouvement d’ensemble. Les militant·e·s du NPA49 ont distribué le dernier numéro de l’Anjou Rouge à la manifestation d’Angers.
Entre 230 et 250 personnes contre le massacre à Gaza cet après-midi du samedi 30 août, place du Ralliement, à Angers, avec les organisations habituelles : L’AFPS organisatrice de l’action depuis bientôt 2 ans, Mouvement de la Paix, PCF, JC, Amnesty international, LFI, UCL et NPA-A. Rendez-vous pris, pour samedi prochain.
Samedi 26 juillet 2025, au moins 220 Angevins ont de nouveau répondu présent pour le rassemblement hebdomadaire de la place du Ralliement. En préambule, l’AFPS49 a signalé qu’Angers avait eu la visite le 24 juillet de tout un aréopage de ministres dont le premier d’entre eux. Nous avions demandé audience, soit auprès de Mr Bayrou, soit auprès du ministre du commerce extérieur et des Français de l’étranger, Mr Laurent Saint-Martin. La préfecture a bien relayé et appuyé notre demande mais les ministres ou leurs conseillers n’ont pas daigné nous recevoir. Un rendez-vous téléphonique avec la conseillère de M. Saint-Martin nous a été promis pour le lendemain. Il n’a pas été honoré. Manque de temps ou manque de courage pour assumer la position de non-action de la France ? Des paroles, oui mais sans effets concrets. Alors où sont les actes forts et contraignants pour stopper enfin la famine organisée comme arme de guerre par Israël contre le peuple palestinien ? Dans le même ordre d’idée, nous avons évoqué l’annonce faite par le président de la République de son intention de reconnaître l’État de Palestine en septembre prochain lors de l’Assemblée générale de l’ONU. Pourquoi pas immédiatement alors que le parlement français a voté en ce sens il y a plus de 10 ans ? Attendre deux mois de plus, c’est prendre le risque de voir mourir de faim plus de 2 millions de Gazaouis d’ici là ! Attendre deux mois de plus, c’est prendre le risque de reconnaître un État de Palestine qui ne sera plus qu’un cimetière ! Le communiqué de l’AFPS du 25/07 a été lu et commenté. Si aujourd’hui l’opinion mondiale oblige les responsables politiques à enfin bouger, c’est pour partie du fait de notre mobilisation indéfectible depuis 22 mois. Nous en avons conscience et c’est ce qui nous fait tenir, encore et encore. Puis une militante a lu le poème écrit à Gaza il y a quelques jours par Ziad Medoukh intitulé « La faim », texte qui nous a tous bouleversé. Deux autres militantes ont lu le long et poignant témoignage de Nour Elassi, jeune Gazaouie exfiltrée de Gaza par la France au début du mois. Elle est maintenant étudiante à Paris mais se sent coupable d’avoir laissé sa famille et ses amis. Nous en avons retenu : « J’ai l’impression d’avoir laissé mon âme sous les décombres et maintenant j’ai peur que quelqu’un marche dessus » et « Pour l’occupant, les mots sont plus dangereux que les balles ». Pour terminer nous avons tous ensemble écouté et chanté l’hymne palestinien « Mawtini » (Ma patrie).
Une nouvelle Pétition adressée au premier Ministre par l’intersyndicale CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU, SOLIDAIRES peut être signée en ligne, qui exige l’abandon des mesures de régression sociale et écologique annoncées par F. Bayrou. Pour ses rédacteurs, le problème de la dette, c’est d’abord le manque de recettes et il faut « ouvrir la discussion sur la progressivité de la fiscalité, la contribution des hauts revenus ou des patrimoines, et la légitimité de l’optimisation fiscale ! ». Il faut aussi mobiliser à la base pour créer un rapport de forces dans les lieux de travail et dans la rue. À cet égard, signer la pétition intersyndicale peut être un premier pas et donner confiance à toutes celles et tous ceux qui n’en peuvent plus de ce gouvernement aux ordres des capitalistes. Signons-là !