Samedi soir, alors que dans de nombreuses villes de France, on fêtait la victoire du PSG en Ligue des Champions, un homme d’origine tunisienne était assassiné et son voisin, un demandeur d’asile kurde, blessé par balles. L’auteur de cette attaque n’a rien caché de ses motivations. Au contraire, il a laissé plusieurs messages vidéo, racistes et islamophobes, avant et après son passage à l’acte. A quelques semaines d’intervalles, deux hommes, Aboubacar Cissé et Hichem Miraoui ont donc été assassinés, victimes d’individus radicalisés, racistes et d’extrême droite. Nous ne cessons de le dire, le racisme tue ! L’islamophobie tue ! Le fascisme tue !
Ces meurtres viennent à la suite de dizaines d’agressions, d’insultes, visant, ciblant, les communautés des anciennes colonies et en particulier les populations perçues comme issues du monde arabo-musulman. Jusqu’à présent, ces attaques (telle femme voilée attaquée dans la rue, tel autre insulté et battu parce qu’arabe ou noir) étaient passées sous silence, euphémisées.
Ce silence coupable, notamment de la justice, qui refuse la plupart du temps de reconnaître le caractère raciste ou islamophobe de ces agressions, mais aussi des médias, a permis non seulement à des nervis d’extrême-droite organisés mais aussi à des individus de plus en plus racistes et haineux, de passer à l’acte, jusqu’au meurtre.
Accélération de la violence raciste
Aujourd’hui le monde politique et médiatique condamne ce meurtre et conspue le racisme. Mais dans le même temps, Macron et son ministre de droite extrême, Retailleau, continuent de mener les mêmes politiques racistes et islamophobes.
Ces politiques, par les discours et par les lois, écrasent et ciblent toujours les mêmes, les quartiers populaires, les musulman.es, les exilé.es. Elles nourrissent la haine et la violence. Ainsi, alors que des incidents étaient en train d’avoir lieu en marge des célébrations de la victoire du PSG, Retailleau désignait à nouveau les mêmes cibles, hurlait contre « les barbares » et la « sauvagerie » soi-disant descendue des quartiers populaires. Deux mois avant, il n’hésitait pas à crier « À bas le voile » lors d’un meeting organisé par un lobby pro-israélien.
Dégageons les pompiers pyromanes
La presse pointe l’existence d’un « racisme d’atmosphère », nous affirmons que le racisme systémique et l’islamophobie d’État sont des sources majeures du racisme meurtrier et de la progression de l’extrême droite !
Nous ne devons plus nous taire, ni reculer. Partout, dans nos quartiers, dans nos entreprises, dans nos écoles, il faut mettre un coup d’arrêt aux paroles et aux actes racistes, il faut combattre les politiques racistes de nos gouvernements et ceux qui portent le discours de l’extrême droite pied à pied.
La bataille pour l’égalité et la dignité de toutes et tous, dans la rue comme au travail, est centrale. C’est toute la gauche sociale et politique qui doit s’en saisir ! il faut un front antiraciste et antifasciste à la hauteur de l’enjeu !
- samedi 19 juillet à 15h : Rassemblement hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. Jardin du mail à Angers.
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Du “centre” à l’extrême droite, les parlementaires (dont en Maine-et-Loire les 3/4 des sénateurs et 6/7 des députés) ont adopté, avec le soutien du gouvernement Bayrou, la loi Duplomb, un texte téléguidé par l’agro-industrie productiviste, la FNSEA et la Coordination rurale (extrême droite). Cette loi écocide qui va à l’encontre de l’urgence sanitaire et écologique a été dénoncée par la Confédération paysanne, les associations environnementales et maintes instances scientifiques. Une pétition rédigée par une étudiante de 23 ans vient d’être mise en ligne sur le site de l’Assemblée nationale, qui exige son abrogation immédiate. En quelques jours, ce sont déjà plus de 500.000 personnes qui l’ont signée, ce qui impose sa prise en considération par l’Assemblée nationale et surtout montre que cette loi écocide est largement rejetée : elle a du plomb dans l’aile ! Le combat pour son abrogation et pour une autre agriculture ne fait que commencer ! Signons-là massivement !!!
Malgré les vacances d’été, ce sont encore 120 angevin·e·s qui, samedi 12 juillet ont répondu à l’appel hebdomadaire à manifester sa solidarité avec le peuple palestinien. Lors de la prise de parole, ont été dénoncés la scandaleuse répression policière qui a frappé les militant·e·s qui tentaient de déployer des drapeaux palestiniens au passe du Tour de France (au motif que ce drapeau serait “religieux” !!!) ainsi que le “Israël-washing” auquel se livre la direction du Tour de France en y autorisant une équipe israélienne dans le contexte de la guerre génocidaire en cours. Ont également été dénoncées les plateformes d’observation “touristiques”, à la frontière de Gaza, permettant aux quidam de se “régaler” du spectacle des destructions opérées par l’armée israélienne (lire ici). Un poème de Darwich a été lu à la fin : maigre consolation compte tenu du contexte, mais la lutte doit continuer. Prochain RDV samedi 19 juillet au Ralliement !
Le 8 juillet à l’Assemblée nationale, du “centre” à l’extrême droite, tous les députés du Maine-et-Loire (à l’exception de Stella Dupont, non inscrite) ont voté pour la loi Duplomb promue par l’agro-industrie et la FNSEA : Philippe Bolo (Démocrates), Nicole Dubré-Chirat et Denis Masséglia (Ensemble), François Gernigon et Laetitia Saint-Paul (Horizons), Anne-Laure Blin (LR). Précédemment au Sénat (Scrutin 181 du 27/01/2025), Grégory Blanc (PS) fut le seul sénateur angevin à voter contre : Corinne Bourcier et Emmanuel Capus (Horizons) ainsi que Stéphane Piednoir (LR) votèrent également cette loi écocide. À l’heure du dérèglement climatique et de la crise de la biodiversité, les neuf parlementaires pro-Duplomb proposent d’en remettre une couche dans le productivisme aveugle qui étouffe l’agriculture paysanne, prépare les cancers de demain grâce aux pesticides (tels que le néonicotinoïde de nouveau autorisé), précipite encore un peu plus l’extinction de masse des espèces animales et végétales. Ces extrémistes irresponsables préfèrent la fin du monde à la fin du capitalisme. Ne les laissons plus voter en notre nom !
Mardi 13 mai à 11h30, environ 120 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d’Angers à l’occasion de la journée d’action, grèves et manifestations de la Fonction publique à l’appel de CGT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC. Les militant·e·s présent·e·s se revendiquaient essentiellement de la FSU (SNUIPP, SNES, SNESUP...) et de la CGT. Ce sont d’ailleurs ces deux organisations qui ont pris la parole vers midi pour dénoncer la politique austéritaire, antisociale et de saccage de la fonction publique menée par les gouvernements depuis au moins deux décennies. La journée n’était pas vraiment programmée pour être celle d’une grande mobilisation (le taux de grévistes est très faible ; il n’y a eu par exemple que 5% de grévistes au CESAME). Il est pourtant plus que nécessaire de la construire. La CGT appelle à une nouvelle journée début juin. Il faudra cette fois se donner les moyens de la réussir !
Samedi 3 mai à Doué-la-Fontaine, une dizaine d’individus cagoulés et vêtus de noir sont venus perturber pendant plusieurs heures l’entrée du Bioparc au nom de la lutte contre la maltraitance des animaux. Sur leurs uniformes, le logo du “Réseau Pythagore” était reconnaissable. Le site de ce groupuscule antispéciste ne laisse aucun doute sur son orientation politique. Se présentant comme le “bouclier”, le “rempart entre eux et les Animaux”, et “l’épée”, “la force de frappe pour repousser les malveillants”, dispensant des cours de boxe et se proposant “d’expulser sans tolérance de la lutte” ce qui renvoie à l’intersectionnalité, ce groupuscule se rattache à l’extrême droite la plus radicale. Un article de Streetpress lui est consacré, qui pointe ses liens avec d’autres groupuscules néofascistes, liste ses “dérapages” homophobes ou islamophobes et éclaire ses fondements idéologiques, au croisement de la deep ecology et du nationalisme le plus rance. Présent jusqu’ici dans l’est du territoire français, il cherche visiblement à s’implanter à l’ouest (il était déjà intervenu le 18 janvier dans le centre-ville d’Angers)... La vigilance antifasciste s’impose. No pasaran !