Ce 8 mars 2011 est le 100e depuis que la 2e Conférence internationale des femmes socialistes, réunie à Copenhague en 1910, a pris la décision, sur proposition de Clara Zetkin [2], d’organiser chaque année au mois de mars, en accord avec les organisations politiques et syndicales, une journée internationale des femmes.
A l’époque, la principale revendication de cette journée de lutte était l’obtention du droit de vote, même si certains dirigeants social-démocrates étaient alors réticents à revendiquer comme « objectif immédiat » le suffrage universel féminin (dans certains pays, seules les femmes propriétaires pouvaient voter, et certains hommes politiques proposaient, en guise de première étape, la participation des femmes aux seules élections municipales…)
Aujourd’hui, dans la plupart des pays, les femmes ont le droit de vote. Encore faut-il qu’elles puissent voter aussi pour des femmes. En effet, en France, par exemple, la loi sur la parité, dans son application, peut produire des effets bizarres. Ainsi, pour les prochaines élections cantonales, la parité est officiellement de rigueur, puisque les candidats titulaire et suppléant-e ne doivent pas être du même genre… En réalité, si plusieurs partis jouent le jeu de la vraie parité (à peu près autant d’hommes que de femmes en position de titulaire, donc éligible - c’est notamment le cas en Maine-et-Loire du PS et d’Europe Écologie-Les Verts), on constate que l’UMP gagne le gros lot des partis les plus machos avec 18 titulaires mâles sur 20 candidats dans notre département, soit 90 % !
Bien plus, avec le changement de mode de scrutin pour les prochaines élections territoriales de 2014, si rien ne change d’ici là, la situation proche de la parité réelle qui existe au niveau des Conseils régionaux du fait du scrutin de liste - alternant obligatoirement un homme et une femme ou l’inverse - risque bien de disparaître, puisque désormais l’élection se fera dans le cadre du canton, au scrutin uninominal… Quant à la question sociale, là aussi la régression est en marche : alors que toutes les statistiques montrent que les filles ou les femmes réussissent mieux que les garçons ou les hommes dans les études, ce sont les femmes qui sont de plus en plus touchées par la montée de la précarité, par les temps partiels imposés, les bas salaires, et au final, comme le montre une fois de plus l’analyse de la nouvelle réforme des retraites, des pensions davantage amputées que celles des hommes.
[1] Figure historique du féminisme et du marxisme, Clara Zetkin, née Eissner le 5 juillet 1857 en Saxe, fut enseignante et journaliste. En particulier, elle fonda en 1890 la revue L’Égalité (Die Gleichheit). Située à l’aile gauche du SPD (parti social-démocrate d’Allemagne), elle rejoignit en 1917 l’USPD (scission pacifiste du SPD). Elle anima alors aux côtés de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht le courant révolutionnaire qui devint la Ligue spartakiste (Spartakusbund) puis, pendant la révolution allemande, le Parti communiste d’Allemagne (KPD). Elle fut députée au Reichstag durant la République de Weimar, de 1920 jusqu’à la prise de pouvoir des nazis en 1933. Elle mourut à 75 ans le 20 juin 1933 près de Moscou, officiellement de maladie. Biographie et photos sur le site 8mars-online.fr
[2] Figure historique du féminisme et du marxisme, Clara Zetkin, née Eissner le 5 juillet 1857 en Saxe, fut enseignante et journaliste. En particulier, elle fonda en 1890 la revue L’Égalité (Die Gleichheit). Située à l’aile gauche du SPD (parti social-démocrate d’Allemagne), elle rejoignit en 1917 l’USPD (scission pacifiste du SPD). Elle anima alors aux côtés de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht le courant révolutionnaire qui devint la Ligue spartakiste (Spartakusbund) puis, pendant la révolution allemande, le Parti communiste d’Allemagne (KPD). Elle fut députée au Reichstag durant la République de Weimar, de 1920 jusqu’à la prise de pouvoir des nazis en 1933. Elle mourut à 75 ans le 20 juin 1933 près de Moscou, officiellement de maladie. Biographie et photos sur le site 8mars-online.fr
- mercredi 27 mars à 18h : conférence-débat sur la question palestinienne, suivie d’une soirée artistique à la salle Claude Chabrol (Angers).
- mercredi 27 mars à 19h : assemblée-débat contre le démantèlement de l’école publique à l’appel du Collectif Vigilance Laïcité ? Salle Pelloutier de la Bourse du travail d’Angers.
- samedi 30 mars à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza à l’appel de AFPS49, ACAT, Amnesty International, ATTAC 49, LDH, Libre Pensée, Mvt de la PAIX, CGT, FSU, Solidaires49, JC49, LFI, les Écologistes, NPA, PCF, UCL, 4ACG
- mercredi 3 avril 2024 à 20h : vidéoprojection de « Un pognon de dingue », documentaire d’Infoscope, et débat avec Espaces Marx Anjou. Trois-Mâts, quartier des Justices à Angers
- samedi 6 avril à 15h : grande manifestation pour un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza à l’appel de AFPS49, ACAT, Amnesty International, ATTAC 49, LDH, Libre Pensée, Mvt de la PAIX, CGT, FSU, Solidaires49, JC49, LFI, les Écologistes, NPA, PCF, UCL, 4ACG
- samedi 13 avril à partir de 15h : fête de Lutte Ouvrière, salle Aragon à Trélazé. Intervention de N. Arthaud à 18h.
- vendredi 19 avril : grève mondiale pour le climat à l’appel de Fridays for future (FFF)
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Deux textes publics explicitent la position unitaire et révolutionnaire du NPA pour les prochaines élections européennes :
- « Contre l’UE capitaliste et austéritaire, rassembler la gauche de combat ! » est une tribune du NPA publiée sur Mediapart et Regards, signée par Christine Poupin et Pauline Salingue, les deux porte-parole du NPA, Roseline Vachetta, qui fut députée européenne de la LCR aux côtés d’Alain Krivine, Olivier Besancenot et Philippe Poutou, anciens candidats LCR et NPA à l’élection présidentielle ;
- Le « Courrier public du NPA à La France insoumise concernant les élections européennes » est un courrier public adopté mercredi 3 janvier 2024 par le Conseil politique national, instance de direction du NPA.
Le coup d’État contre le gouvernement du président chilien Salvador Allende qui a eu lieu le 11 septembre 1973, a brutalement et violemment fermé la voie que plusieurs pays d’Amérique latine étaient en train de construire vers un État-providence et la souveraineté sur leurs ressources naturelles. Le Chili a préfiguré ce qui allait se passer dans le monde au cours des dix années suivantes : la contre-offensive de l’impérialisme, notamment étasunien, contre les politiques de redistribution des revenus, le développement industriel endogène et la construction de ce que l’on a appelé l’État-providence, explique Éric Toussaint, fondateur du Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (www.cadtm.org) et membre du conseil scientifique de l’Association pour la Taxation des Transactions Financières (ATTAC) France. À lire ICI sur le site de la 4e Internationale.
« Hugo Blanco a donné l’exemple. » C’est ce qu’a écrit Che Guevara à propos de cette période de la vie de Blanco quand il était un organisateur central du mouvement pour la réforme agraire par le bas à La Convención et à Lares, au Pérou, entre 1958 et 1963. Hugo, qui fut membre de la Quatrième Internationale pendant des décennies (on le voit sur la photo avec Daniel Bensaïd en 1985), nous a quitté·e·s le 25 juin. Il fut un des premiers qui avaient compris l’importance de la lutte pour l’écosocialisme face à la catastrophe environnementale à laquelle nous sommes de plus en plus confronté·e·s, en soutenant notamment que, même si les communautés indigènes n’utilisent pas le terme écosocialisme, elles se battent pour l’écosocialisme depuis 500 ans. La Quatrième internationale salue sa mémoire : Angel Hugo Blanco Galdós Presente !.
Sieva “Esteban” Volkov nous a quitté·e·s le 16 juin. Celui qui, enfant, avait été témoin - et victime - de l’acharnement meurtrier de la bureaucratie stalinienne contre son grand-père, Léon Trotsky, et toute sa famille est décédé dans son pays d’adoption, le Mexique, à l’âge de 97 ans. C’est un des derniers témoins de la catastrophe qu’a constitué la contre-révolution stalinienne - mais aussi de l’espoir porté par la résistance à celle-ci - qui disparaît. La Quatrième Internationale lui rend hommage sur son site : « En l’honneur d’Esteban Volkov (1926-2023) : Vive la mémoire de Léon Trotsky et la lutte de l’opposition de gauche contre le capitalisme et le stalinisme ! »
En août 1940, Léon Trotsky, devenu l’ennemi juré de Staline, est assassiné à Mexico par l’Espagnol Ramón Mercader. Dans un documentaire à la mécanique de thriller, « Trotsky, un homme à abattre », Marie Brunet-Debaines (réalisatrice de “L’Ombre de Staline” (2013), “Antoine de Saint-Exupéry, le dernier romantique” (2016), “John Huston, une âme libre”, etc.) revient sur cette incroyable opération commanditée directement par Staline. Elle entraîne le spectateur dans un véritable thriller historique, nourri d’images tournées dans le Mexico d’aujourd’hui, d’archives choisies et de scènes de fiction. Son film diffusé sur Arte.tv - qui par ailleurs ne prétend pas développer une analyse politique approfondie - s’appuie sur une solide documentation, puisée, entre autres, dans les souvenirs publiés par Jean van Heijenoort, secrétaire et traducteur de Trotsky de 1932 à 1939. Cette enquête haletante éclaire aussi les dernières années, intimes et politiques, de l’un des artisans majeurs de la révolution bolchevik, qui paya de sa vie son opposition à Staline.