Un millier avec les Thomson, mercredi 17 octobre !

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En dépit d’une pluie torrentielle, la manifestation de solidarité avec les salarié(e)s de Thomson a rassemblé près d’un millier de personnes, mercredi 17 octobre, entre 10h et 12h30 au départ de la place Imbach jusqu’à l’usine Thomson d’Angers. [2] Appelée par l’intersyndicale Thomson elle est d’ores un déjà un événement important de la lutte de ces salarié-e-s (Télécharger le tract d’appel de l’intersyndicale). Les militant-e-s du NPA y étaient présents, ainsi que Philippe Poutou, pour y défendre l’interdiction des licenciements, à l’instar de l’intersyndicale, et la convergence des luttes (voir le tract du NPA49 distribué à cette occasion).

La liquidation judiciaire de Thomson-Angers, a été prononcée le 11 octobre. Ce verdict, même prévisible, reste inacceptable. La “technicolère” des 350 salariéEs s’était immédiatement manifestée par le blocage du boulevard devant l’usine et depuis par l’occupation de celle-ci.

Car le groupe Technicolor a délibérément placé sa filière en déficit. En ne lui laissant ni le choix de sa production (des décodeurs), ni celui de ses prix (fixés au dessous du coût de production). Et il a lui-même encouragé Orange à cesser ses commandes. En mai, la direction avait eu le culot de mettre sa dernière usine européenne en vente avec ses salariéEs sur une petite annonce des Échos… Aujourd’hui, elle se permet d’envoyer des propositions de reclassement en… Australie !

Du côté gouvernemental, les belles paroles se sont envolées et l’impuissance, voire la complicité, sont désormais patentes. Le 5 octobre, la ministre des PME, Fleur Pellerin, avouait aux salariéEs qu’elle n’avait pas réussi à prendre langue avec les dirigeants du groupe… Sans doute parce qu’elle ne “croi[t] pas à la lutte des classes dans les PME” comme elle vient de le déclarer au Parisien. Seules l’agglomération et la ville (PS) tentent encore de peser dans le rapport de forces, notamment par la préemption des terrains et leur souhait déclaré de racheter l’usine.

Si la technicolère des salariéEs reste intacte, un certain “réalisme” se fraye un chemin et leurs revendications évoluent. Aujourd’hui, à côté du refus des licenciements, prédomine le souhait de voir la direction de Technicolor débourser des primes extralégales à la hauteur de la violence qu’ils subissent. Dans ce contexte, la manifestation de solidarité avec les salarié(e)s appelée le 17 octobre par l’intersyndicale Thomson CGT-CFDT-CGC était très importante. Il s’agissait pour celle-ci de revendiquer “l’interdiction des licenciements” avec le soutien des citoyens, syndicats et partis politiques angevins.

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Cortège Bd Carnot
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Revendiquons sous la pluie !
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Voiture sono de la CGT
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Cortège Bd Pasteur
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Interviews de Philippe Poutou
Au départ de la place Imbach
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Orchestre Niobé solidaire
Dans le Hall de l’usine Thomson : « Économie, économie, ça coûte cher, Tu ne peux pas le faire sur le dos de tes frères... »
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Prise de parole des "politiques"
Représentant(e)s du Parti de gauche, de Lutte ouvrière, du NPA et du PCF

La présence de Philippe Poutou à cette manifestation a été appréciée des salarié(e)s de Thomson (les applaudissements ont été fournis à l’issue de son intervention dans le hall de l’usine Thomson - même J.-C. Antonini a applaudi ainsi qu’on peut le voir sur la vidéo de Ouest-France !), comme celles des représentants du Parti de gauche (Christine Antoine), de Lutte ouvrière (Eddy Le Beller, salarié des chantiers de St Nazaire) et du PCF (Éric Corbeaux, responsable des luttes au PCF et animateur du Front de lutte).

Les interventions PG et PCF sont essentiellement restées sur le terrain d’une loi contre les licenciements boursiers ; celle de LO fut centrée sur la dénonciation du capitalisme et d’un gouvernement complice. Philippe a appelé à l’interdiction des licenciements et à la réquisition des sites mais aussi à se donner concrètement les moyens d’y arriver. Alors que le gouvernement a démontré -c’est un euphémisme- son impuissance face aux capitalistes, il a martelé la nécessité d’organiser la convergence des luttes pour la défense de l’emploi et des salaires.

Après le succès de la manifestation, la lutte continue. Les lettres de licenciements vont bientôt partir. La bataille juridique autour du plan social sera décisive. La destinée de l’usine reste ouverte.

Voir les vidéos du Courrier de l’Ouest :
-  Reportage sur la manifestation
-  Interview de Philippe Poutou

Voir la vidéo de Ouest-France :
-  Thomson Angers. 500 manifestants disent leur colère dans les rues d’Angers

Revue de presse :
-  Angers. Le liquidateur assigne Technicolor, Fleur Pellerin s’emporte (OF - 17/10/2012)
-  Technicolor pourrait être assigné en justice (OF - 17/10/2012)

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Affiche de l’intersyndicale Thomson

Articles consacrés à la lutte des Thomson sur le site du NPA 49 :

-  Thomson : Communiqué de presse du NPA 49 (11/10/2012)
-  Le « Tribunal des grandes ignominies » condamne Technicolor ! (05/10/2012)
-  Technicolor au banc des accusés le 5 octobre ! (01/10/2012)
-  Thomson-Angers : nouveau délai, amplifier la la lutte ! (07/09/2012)
-  Technicolor, les salariés doivent attendre encore jusqu’au 11 octobre ! (06/09/2011-site national du NPA)
-  Rassemblement des salariés de Technicolor le 6 septembre 2012 au siège d’Issy-Les-Moulineaux à 11h30 (05/09/2011-site national du NPA)
-  Thomson : 400 à Angers contre la liquidation ! (30/08/2012)
-  Thomson-Angers : non à la liquidation ! (23/08/2012)
-  Thomson : leur lutte est celle de tous les salariéEs ! (28/06/2012)
-  Thomson-Angers : Non au redressement judiciaire ! Réquisition ! (01/06/2012)
-  Non à la fermeture de Thomson-Technicolor à Angers ! (31/05/2012)
-  Grande manifestation des Thomson-Technicolor en lutte (13/03/2012)


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17 octobre 2012, par NPA 49

[1] Un comptage fait Bd Pasteur a donné 800 personnes, mais beaucoup de personnes solidaires avaient alors quitté le cortège.

[2] Un comptage fait Bd Pasteur a donné 800 personnes, mais beaucoup de personnes solidaires avaient alors quitté le cortège.