Près de 300 personnes se sont rassemblées mercredi 4 décembre en fin de matinée devant la mairie de Trélazé, en défense des Ardoisières, à l’appel de la CGT. Si Marc Goua, député-maire PS de la ville, y a fait une brève apparition obligée, ce sont essentiellement des militantEs et sympathisantEs de la CGT (avec des délégations de Solidaires et de la FSU) et, au niveau politique, du PCF, de LO, d’AL et du NPA qui se sont mobilisés. C’est que l’ambiance n’était ni à la “tristesse” fataliste ni à se coucher devant les ordres de la multinationale IMERYS, mais à refuser la fermeture de la mine et à exiger de nouvelles recherches nécessaires au maintien de l’activité.
La prise de parole d’Hervé Sabba, leader de la CGT des ardoisières, n’a pas laissé de prise au “fatalisme” manifesté par les élus locaux PS et UMP après l’annonce par Les Ardoisières d’Angers, filiale du groupe IMERYS. Il ne s’agit pas pour la CGT de sortir les mouchoirs, d’accepter un quelconque “accompagnement” d’un plan social destructeur et la promesse chimérique d’un “reclassement” des salariéEs au cœur de la crise et alors que le chômage explose. Pour la CGT le dossier de la direction, qui argue de pertes financières de 15M€ sur 5 ans, est monté de toutes pièces. Il ne s’agit pas “d’épuisement” des filons mais de la stratégie financière du groupe (320M€ de bénéfices en 2012, dont 117 redistribués aux actionnaires !) qui recherche les profits élevés à court terme quand le calendrier de la mine est tout autre, nécessite du temps et des recherches dans la durée. De plus le “marché” existe, notamment pour les bâtiments historiques [1]. C’est pourquoi la CGT interpelle les élus et le gouvernement, exige l’abandon du plan de fermeture et demande d’être associée aux éventuels processus d’expertise du sous-sol. Hervé Sabba a enfin souligné que le rassemblement du jour, celui de la Sainte Barbe, figure tutélaire des mineurs, n’était que le début du processus de mobilisation contre la fermeture.
Reste cependant à développer la mobilisation. Un écueil serait de ne la concevoir que comme une pression sur les élus locaux et le gouvernement. L’expérience récente de Thomson en a montré les limites, car les capitalistes savent que le gouvernement ne veut rien faire contre la sacro-sainte propriété des moyens de production à moins d’y être contraint. Rien ne bougera à moins d’un vaste mouvement social. C’est donc d’une véritable coordination des entreprises en lutte, menacées de fermeture ou en voie de fermeture, et d’une véritable implication de la population que peut naître le rapport de forces nécessaire. A cet égard, le mouvement syndical, en en premier la CGT, a une responsabilité considérable.
Voir la vidéo du rassemblement tournée par Catherine Caillé-Coutant.
[1] L’ardoise trélazéenne, bleutée et exempte de pyrite, présente des qualités spécifiques.
- vendredi 19 avril : grève mondiale pour le climat à l’appel de Fridays for future (FFF)
- samedi 20 avril à 15h : rassemblement au Ralliement à Angers pour un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza à l’appel de AFPS49 et de 19 organisations (dont le NPA49).
- mardi 23 avril de 18h à 20h30 : conférence d’Arié Halimi autour de « l’État hors la loi », salle Pelloutier de la Bourse du travail d’Angers. Organisée par la LDH49.
- samedi 27 avril : Marche des fiertés LGBTI+ à Angers (11h village des fiertés ; 14h marche ; 16h DJ au village ; 18h Before à l’Entre 2 ; 23h Pride night au Chabada ; 5h After à La Cage). Voir Site de Quazar.
- mercredi 1er mai : journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs. Manifestations intersyndicales à 10h30 à Angers (pl. Imbach), Saumur (pl. Bilange), Cholet (pl. Travot) et Segré (pl. du port).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.