La politique du PS sanctionnée ! Tous dans la rue le samedi 12 avril !

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Le second tour des élections municipales confirme la défaite du Parti socialiste avec plusieurs villes importantes basculant à droite. À Angers, la liste du maire sortant PS Frédéric Béatse et de ses supplétifs EELV et PCF “majoritaire” ne recueille que 45,64% (23.486 voix) des votes exprimés contre 54,36% (27.975 voix) à son adversaire UMP, Christophe Béchu. Mais c’est le nombre d’abstentions, 34.122 voix (38,65% des inscrits) et celui des bulletins blancs ou nuls, 2.698 (4,98% des votants) qui sont les plus parlants. Au total 36.820 électeurs (41,7% des inscrits, auxquels il faudrait ajouter tous les habitants non-inscrits, dont les résidents étrangers hors UE privés du droit de vote) n’ont pas voté pour le PS ou l’UMP. Le leader de la droite angevine n’obtient lui-même que le soutien de 31,68% des inscrits, moins du tiers...

Seule Belle Beille (à 57,31%) et dans une moindre mesure le lac de Maine et les Hauts de St Aubin ont voté majoritairement pour le PS. L’UMP est majoritaire ailleurs (y compris à la Roseraie et à Monplaisir) et atteint 64,76% en centre-ville et 58,89% à La Fayette-Éblé. Les résultats par bureaux de vote montrent d’autre part que la participation a été plus importante dans les bureaux traditionnellement de droite que dans les autres. Si le phénomène a été amplifié par les divisions internes du PS angevin, il apparaît clairement qu’une fraction importante de la population a renoncé à voir dans le PS un recours et un espoir d’amélioration de sa situation matérielle et sociale.

Ce constat se répète d’ailleurs dans le reste de l’agglomération angevine. Ainsi à Montreuil-Juigné le PS est-il balayé alors qu’au premier tour le total cumulé des voix du maire sortant PS et de la liste de gauche (qui s’était retirée sans consigne de vote) avoisinait 63%...

Derrière cette défaite du PS, c’est bien la politique en faveur du patronat et des plus riches menée par le gouvernement depuis deux ans qui vient d’être sanctionnée dans les urnes et par une abstention une nouvelle fois historique. Ces élections marquent également une poussée inquiétante du FN (heureusement très limitée à l’Ouest) qui gagne une dizaine de villes dont Béziers et Fréjus.

Le changement de personnel gouvernemental, annoncé imminent, ne servira en rien car c’est bien de politique qu’il faudrait changer, ce que Hollande et le PS n’envisagent évidemment pas. Au lieu des multiples cadeaux en faveur du Medef, tels le Pacte de responsabilité, il faudrait des mesures d’urgence en faveur du plus grand nombre, des classes populaires, contre l’austérité et le chômage, pour répartir les richesses, interdire les licenciements, ou la réduction du temps de travail. Il faudrait aussi un véritable plan d’économies d’énergie et de développement des énergies renouvelables afin de prévenir autant que faire se peut le désastre écologique en cours.

Face à cette situation, le NPA appelle à construire une alternative d’ampleur aux politiques de reculs sociaux et démocratiques que mène aujourd’hui le gouvernement et qui font le lit du FN. Ce combat ne sera gagné que par nos mobilisations. Pour cela, l’opposition de gauche au gouvernement PS-Medef doit avancer, et la gauche sociale et politique doit reprendre la rue. C’est cela que nous porterons, avec d’autres, dans la manifestation unitaire du 12 avril, “Maintenant ça suffit”. À Angers, où un collectif unitaire pour la réussite du 12 s’est formé, il faut que nous puissions monter nombreux à Paris (place de la République à 14h) ce jour-là. Alors dès maintenant, inscrivons-nous pour le car au départ d’Angers !

-  >tract du collectif unitaire 49

31 mars 2014, par NPA 49