Le 12 avril et ensuite : Envoyons valls’er le gouvernement PS-Medef

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Le discours de politique générale de Valls devant l’Assemblée nationale, et une droite hystérique, aura été sans surprise : un discours de combat contre les travailleurs et les classes populaires. Dans la continuité d’Ayrault, la baisse du coût du travail reste la seule boussole du gouvernement. Valls a joué la compassion, « trop de souffrances et pas assez d’espérance » mais il ne s’adressait ni aux travailleurs ni aux classes populaires mais bien à sa majorité, à la droite et au patronat.

« Plus vite et plus fort »...

Comme prévu, le pacte de responsabilité, ce sera 30 milliards pour les patrons avec en prime, une diminution de l’impôt sur les sociétés ramené à 28% d’ici 2020, et quelque 50 milliards minimum d’économies à réaliser au détriment des services publics, de la protection sociale et des collectivités locales. Pour les salariés, la solidarité sera beaucoup plus symbolique ou plutôt franchement hypocrite et cynique. Ainsi, le Smic serait augmenté à partir du 1er janvier 2015 de 500 euros par an, miracle, sans que cela coûte un centime au patronat. Le tour de passe-passe est simple : on transfère les cotisations sociales salariées dans le salaire net. Un manque à gagner évident pour la protection sociale, dont personne ne sait s’il sera comblé ni comment !

Tout le discours de Valls est à l’image de ce tour de passe-passe : faire semblant de s’intéresser au sort de la population pour mieux justifier une politique favorable exclusivement au patronat.

La fronde des velléitaires

Pour le reste, Valls n’avait d’autre souci que de se mettre lui-même en scène et de s’imposer à sa majorité en l’obligeant à approuver le pacte de responsabilité en votant de confiance sans débat ni amendements. Le coup est réussi, il a obtenu une large majorité. Mais il est peu probable que cela suffise à calmer la méfiance voire d’hostilité de son propre camp. Les députés d’EELV ou ladite gauche du PS ne croient pas aux capacités du gouvernement Valls de surmonter le rejet populaire et ils n’ont nullement l’intention de sombrer avec lui. Mais ils viennent de démontrer qu’ils sont bien incapables d’offrir la moindre réponse aux inquiétudes et au mécontentement.

Le vote de censure, c’est le 12 et dans la rue...

Le monde du travail n’a rien à attendre des petites manœuvres parlementaires qui agitent la gauche libérale. Seules ses mobilisations, ses luttes peuvent obliger le gouvernement et le patronat à reculer. C’est pourquoi le NPA participera à la manifestation du 12 avril avec les partis du Front de gauche, des associations et organisations syndicales contre le gouvernement pour, ensemble, dire non aux politiques d’austérité.

Nous souhaitons que les différentes forces qui se disent en opposition à la politique du gouvernement soient en mesure de se rassembler, en tournant le dos aux jeux politiciens, pour défendre les intérêts des travailleurs, en finir avec les politiques d’austérité, le chômage, imposer une réelle politique anticapitaliste.

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Montons nombreuses et nombreux à Paris (place de la République à 14h) le samedi 12 avril. Il est encore temps de s’inscrire pour le car au départ d’Angers !

-  >tract du collectif unitaire 49

9 avril 2014, par NPA 49