Des Intermittents à la marche LGBT : un samedi à Angers...

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Deux initiatives importantes étaient programmées simultanément samedi 17 mai après-midi à Angers :
-  le Flash-mob d’une cinquantaine d’Intermittents du spectacle du Collectif Je marche pour la Culture, en lutte contre l’agrément UNEDIC de l’accord MEDEF-CFDT-FO du 22 mars et la braderie des politiques culturelles ;
-  la marche des fiertés LGBTI exigeant une totale égalité des droits, à commencer par le droit à la PMA pour les couples d’homosexuelles au même titre que pour les couples hétérosexuels. Elle a réuni plusieurs milliers de personnes.

Flash mob du Collectif Je marche pour la culture

À l’appel du collectif “Je marche pour la Culture 49”, un FLASH-MOB est parti en début d’après-midi de la place du Ralliement à Angers pour arpenter les rues du centre-ville. Accelerando, décélérando, stations immobiles, files indiennes... mais aussi distribution de tracts pour alerter les passants sur le mauvais coup qui se prépare contre la culture sous l’égide du MEDEF et des syndicats aux ordres (CFDT et FO dans ce secteur). Car l’accord conclu à l’UNEDIC, s’il est validé par le ministre PS de la culture (F. Rebsamen), serait une nouvelle attaque contre les travailleurs du spectacle : 400 millions d’euros d’économies faites sur leur dos, qui ne manqueraient pas d’avoir des conséquences délétères sur la profession. D’autant plus que la politique d’austérité du gouvernement va frapper de plein fouet la culture si elle n’est pas rapidement enrayée !

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Tract de “Je marche pour la Culture 49”

Lesbian and Gay pride

La Marche des Fiertés angevine est partie après 14h du Village des Fiertés LGBT, Quai de Ligny (qui avait ouvert à 12h), drainant environ 2000 personnes. Au fil des ans, elle est devenue -et c’est heureux- un lieu où les syndicats (CGT et CFDT) et partis du mouvement ouvrier ne dédaignent pas d’apparaître aux côtés des centaines de jeunes et moins jeunes qui dans une ambiance festive continuent à à lutter pour l’égalité des droits. On relevait même la présence de personnalités du PS venues s’auto-décerner un brevet “de gauche” à peu de frais (dont le député Luc Belot ; celui-ci s’affiche pourtant comme un soutien indéfectible au premier ministre Manuel Valls, le même qui refuse des quatre fers le droit à la PMA pour les couples homosexuels revendiqué par les manifestants !) [1] Mais l’essentiel reste une mobilisation salutaire à l’heure où les agressions homophobes ne tarissent pas, à l’heure où les clérico-fascistes de La Manif pour tous les Tartuffe continuent à fourbir leurs armes contre l’égalité des droits et tentent d’imposer un retour à l’ordre moral. [2]

17 mai 2014, par NPA 49

[1] À juste titre, l’Association angevine Quazar dénonce l’abandon par le gouvernement de ses promesses. Elle continue de se battre pour l’ouverture de la PMA (procréation médicalement assistée) à toutes les femmes, vivant seules ou en couples et ayant un projet parental cohérent, pour l’allégement des procédures de filiation et d’adoption (avec arrêt du passage systématique devant le juge - tout comme pour les personnes transgenres ou transexuelles qui sont obligées de passer devant un juge et parfois de subir un suivi psychiatrique en cas de demande de changement d’état civil).

[2] cf. les incidents du Lycée Clémenceau à Nantes. Alors que les lycéens devaient organiser vendredi 16 mai une “Journée de la jupe” (en invitant garçons et filles à porter une jupe afin de lutter contre le sexisme), des nervis de “La Manif pour tous” ont manifesté la veille devant le lycée. Dans la nuit l’établissement a même été tagué... Mais ces minables tentatives d’intimidation n’ont fait que renforcer la détermination des lycéens, qui sont venus encore plus nombreux en jupe le jour dit !