Stop à l’agression de l’État d’Israël contre le peuple palestinien !

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Une nouvelle fois, au prétexte de quelques tirs de roquettes qu’il a tout fait pour provoquer, l’État d’Israël se lance dans une monstrueuse aventure militaire contre le peuple palestinien et surtout la population de Gaza, pourtant déjà soumise au blocus. Il faut une mobilisation internationale contre cette offensive asymétrique et tous les crimes de guerre qui déjà l’accompagnent.

Le NPA49 dénonce les agissements du gouvernement israélien d’extrême droite (voir communiqué national du NPA). Il dénonce aussi la complicité de l’impérialisme français et celle des grands médias. Le communiqué de presse publié le 9 juillet par l’Elysée est une illustration des plus révoltante de la première. La seconde s’illustre au quotidien par la présentation systématique de l’agression israélienne comme une “riposte” ou, au mieux, comme un simple conflit entre deux entités politiques équivalentes, oubliant au passage le scandale de l’occupation, des colonisations ou du blocus de Gaza, taisant aussi que les quelques roquettes largement inefficaces du Hamas ne pèsent pas lourd à côté des frappes de Tsahal.

Le NPA49 participera en Maine-et-Loire à toute initiative démocratique de solidarité avec le peuple palestinien.

Nous publions ci-dessous une déclaration de l’Association France Palestine Solidarité.


Il faut arrêter la logique meurtrière du pouvoir israélien

AFPS, mercredi 9 juillet 2014

Le scé­nario est pourtant connu : chaque fois que l’État d’Israël se trouve en dif­fi­culté sur le plan diplo­ma­tique, il mul­tiplie les pro­vo­ca­tions et les exac­tions sur le terrain, et se lance dans des actes de guerre qu’il qua­lifie de représailles.

Après la for­mation du gou­ver­nement pales­tinien de récon­ci­liation nationale le 2 juin, et sa recon­nais­sance par de nom­breux pays dont la France, l’Union Euro­péenne et les États-​​Unis, il n’a fallu que 10 jours au pouvoir israélien pour lancer une attaque de grande ampleur sur l’ensemble de la Cis­jor­danie, empri­sonner plus de 600 per­sonnes dont une dizaine de députés et de nom­breux enfants, tuer de sang-​​froid 9 per­sonnes et sac­cager les habi­ta­tions, tout en bom­bardant la Bande de Gaza. La nou­velle de l’assassinat des trois jeunes colons qui avaient été enlevés dans une zone contrôlée par Israël, assas­sinat que nous avons clai­rement condamné, a été suivie par des appels à la haine, la terreur contre la popu­lation pales­ti­nienne et l’horrible assas­sinat d’un jeune Pales­tinien brûlé vif par des colons.

L’État d’Israël a déli­bé­rément affaibli les par­tisans d’une union nationale pales­ti­nienne, qui est pourtant la condition essen­tielle de la recherche d’une paix négociée. Il a ainsi favorisé les tirs de roquette contre le ter­ri­toire israélien qu’il fait mine de com­battre. Il est main­tenant, une fois de plus, engagé dans une guerre qui vise la popu­lation de Gaza, en même temps que la mise en miettes du pro­cessus pales­tinien de récon­ci­liation nationale. Depuis deux jours, les raids aériens se mul­ti­plient sur Gaza, qui subit éga­lement les bom­bar­dement israé­liens depuis la mer. 40 per­sonnes ont été tuées dont 7 enfants, 4 femmes et 3 per­sonnes âgées, 270 per­sonnes ont été blessées dont 20 dans un état grave, 50 maisons ont été détruites, de nom­breux bâti­ments publics ont été atteints.

Nous nous élevons avec force contre l’argumentation israé­lienne d’une "réplique" aux tirs de roquettes, argu­men­tation com­plai­samment reprise par une grande partie des media et mal­heu­reu­sement confortée par la der­nière décla­ration (8 juillet) du porte-​​parole du Ministère des Affaires Étran­gères, qui réserve le mot “condamne” aux seuls tirs de roquettes depuis Gaza. Alors que le gou­ver­nement et la plupart des media restent muets sur les ter­ribles consé­quences pour la popu­lation de Gaza des bom­bar­de­ments menés par l’État d’Israël.

Il est temps que cessent ces opé­ra­tions de terreur contre le peuple pales­tinien. Nous ne sommes pas devant un conflit symé­trique, mais devant des attaques sys­té­ma­tiques d’une puis­sance occu­pante contre la popu­lation qu’elle contrôle et colonise. Popu­lation qui n’a, de sur­croît, aucun moyen de s’abriter de ces attaques. Les Pales­ti­niens ont droit à une pro­tection inter­na­tionale, le Conseil de Sécurité de l’ONU doit être convoqué d’urgence pour en assurer les moda­lités. Et l’État d’Israël doit être clai­rement et fer­mement condamné pour ses attaques déli­bérées contre la popu­lation civile pales­ti­nienne. Ces attaques, dont le gou­ver­nement israélien annonce encore l’intensification, doivent être arrêtées de toute urgence. Nous attendons du gou­ver­nement français qu’il agisse d’urgence dans ce sens. Nous appelons les media français à prendre leurs dis­tances des infor­ma­tions offi­cielles israé­liennes, et à s’intéresser à l’enchaînement des évé­ne­ments, à la nature réelle des attaques israé­liennes contre le ter­ri­toire pales­tinien à Gaza et en Cis­jor­danie, et au sort de la popu­lation civile pales­ti­nienne qui doit subir sans défense et sans abri les attaques israéliennes.

Il faut stopper la nouvelle agression israélienne contre le peuple palestinien.

Le Bureau national de l’AFPS


9 juillet 2014, par NPA 49