Hollande : 2,5 ans au service des patrons, contre les salarié-e-s et la jeunesse, ça suffit !

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C’est l’histoire d’une entourloupe. Celle de celui qui s’est fait passer pour l’ennemi de la finance quand il était candidat et qui dès son arrivée au pouvoir est devenu le président des patrons : mise en place « du choc de compétitivité » puis du « pacte de responsabilité » pour toujours plus de profits pour une minorité et de chômage et de précarité pour la majorité.

Le « choc des profits »

Dès juillet 2012, Hollande fait allégeance au patronat. Sous prétexte de créer des emplois et de relancer la croissance, le « choc de compétitivité » réclamé depuis des mois par le patronat est mis en place. Cela consiste à un allégement d’impôt de 20 milliards d’euros par an sous forme de crédit d’impôt pour les entreprises payé par les salariéEs. Dans le même temps sont annoncées des économies budgétaires et des relèvements d’impôts pour la majorité des salariéEs et des retraitéEs avec entre autres l’augmentation de l’impôt le plus injuste, la TVA. Mais cela n’est pas suffisant aux yeux du patronat. Il en réclame encore plus. Et une fois encore, Hollande avec Valls comme premier ministre va lui offrir 50 milliards d’euros sur un plateau d’argent via le « pacte de responsabilité ». Oui, il n’y a aucun doute, ce gouvernement aime les entreprises et ses dirigeants. À tel point que les vagues promesses faites à EELV sur la transition énergétique, l’amorce de désengagement du nucléaire, la lutte contre l’effet de serre se sont également dissipées en nuages de fumée (toxique).

Désastre social et écologique

Le résultat de cette politique ne s’est pas fait attendre : les entreprises du CAC 40 ont versé 43 milliards d’euros à leurs actionnaires soit de 4 % de plus qu’en 2012.

Pour la majorité de la population, cette politique libérale est un véritable désastre, à la fois social et écologique. En particulier, le bilan à mi-mandat de la politique de Hollande sur le chômage est une accumulation de records. En septembre, un nouveau record a été franchi avec 19.200 demandeurs d’emploi de plus. Et si l’on intègre les personnes ayant en partie travaillé dans le mois la hausse a été encore plus forte avec 50.200 chômeurs de plus, portant leur total à 5.431.500. Quant au nombre de chômeurs de longue durée il continue de progresser, franchissant le cap des 2.200.000. Le gouvernement le reconnaît lui-même, « nous sommes en échec. », mais il ne change rien. Bien au contraire, il s’attaque à celles et ceux qui contestent sa politique, déploie sa police, réprime. Ce sont bien Hollande et Valls qui sont responsables de la mort de Rémi Fraisse par leur acharnement à imposer par la violence policière un barrage inutile à Sivens, acharnement caractéristique de leur politique pro-capitaliste autoritaire et de leur veule soumission aux productivistes de tout poil. [1]

Pour censurer le budget et le gouvernement du Medef, toutes et tous dans la rue le samedi 15 novembre

Face à une telle catastrophe, il y a urgence à construire une mobilisation unitaire du monde du travail, de la jeunesse contre ce gouvernement, sa politique d’austérité et ses orientations productivistes. Car cela n’engendre que la destruction (au niveaux social et écologique), le chômage, et la précarité du plus grand nombre.

La manifestation du samedi 15 novembre prochain à l’initiative du collectif pour une Alternative à l’Austérité regroupant associations, organisations syndicales et politiques en sera une étape importante. [2] Elle doit être le rendez-vous de toutes celles et ceux qui s’opposent à la politique menée depuis deux ans et demi, à ce gouvernement qui réprime ceux et celles qui résistent. Il s’agit de combattre frontalement ce gouvernement, de mettre en avant des exigences sociales, écologiques, démocratiques radicales, de rupture avec le patronat et la logique du profit.

28 octobre 2014, par NPA 49

[1] À cela s’ajoutent les propos écœurants et irresponsables tenus par les hiérarques du soi-disant “PS” après la mort de Rémi Fraisse. Citons en particulier le président du Conseil général du Tarn et sénateur Thierry Carcenac : « Mourir pour des idées, c’est une chose, mais c’est quand même relativement stupide et bête » (La Dépêche, 27/10/2014). De quoi faire retourner Jaurès dans sa tombe...

[2] Lire l’appel du collectif dans notre précédent article Tous dans la rue le samedi 15 novembre  !