Hollande et "l’union nationale" : l’indignation et la colère dévoyées

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Communiqué du NPA49 du 08/01/2015

Hollande et l’union nationale : l’indignation et la colère dévoyées

Dans tout le pays, et notamment à Angers, s’expriment de partout l’indignation, la colère, la révolte face à l’exécution pure et simple de journalistes indépendants, libres et satiriques, anticonformistes, face à la mise à mort barbare de Charlie Hebdo.

De son côté, F. Hollande (ainsi que C. Béchu à l’échelle angevine) nous vante la France rassemblée, appelle à "l’union nationale". Au passage F. Hollande justifie les guerres que lui et son gouvernement mènent contre les peuples dans des régions du monde où le pillage et les interventions militaires organisées par les grandes puissances ont semé la misère et le chaos.

C’est bien parce que le NPA est pleinement solidaire des journalistes, des salariés, des victimes de l’agression barbare et réactionnaire contre Charlie Hebdo et ses journalistes que nous ne nous associons pas à cette "union nationale", à ce rassemblement de "la France".

Le "rassemblement" derrière ce gouvernement qui mène la guerre contre les peuples et les travailleurs, le "rassemblement" derrière Sarkozy qui, là encore, dit la même chose que Hollande, le "rassemblement" derrière le pro-intégriste M. Laffineur, derrière l’anti-Rom G. Bourdouleix, derrière un J-C Taugourdeau aux propos ouvertement extrémistes, ou, encore pire, le "rassemblement" derrière Marine Le Pen et ses sbires angevins qui en profitent pour mener leur campagne raciste et xénophobe sous prétexte de lutte contre le fondamentalisme islamique, c’est non.

C’est bien leur politique à tous, la régression sociale et démocratique, la décomposition sociale dont ils sont responsables qui secrètent cette odieuse barbarie et cette violence abjecte qui visent à semer la terreur, contre la liberté d’expression, la liberté de la presse au nom de préjugés réactionnaires et obscurantistes.

La réponse n’est pas l’union nationale mais bien plus que le monde du travail, la population laborieuse reprennent l’offensive pour sortir la société de la régression, du chaos dans laquelle la politique des classes capitalistes l’entraîne.

Notre solidarité avec les victimes de la terreur, nous l’exprimerons en toute indépendance de leur "union nationale".

Angers, le 8 janvier 2015

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Jaurès (ici, le 25 mai 1913, au Pré-St-Gervais contre la loi des 3 ans), dont l’assassinat par un belliciste de la droite catholique fut le prélude à "l’union sacrée" qui présida à la boucherie de 14-18.

Voir aussi sur le site national du NPA :
-  Après l’ignoble attentat contre Charlie Hebdo, l’union nationale est un piège

Voir également
-  la position de Lutte Ouvrière : Contre un attentat barbare et contre ceux qui l’exploitent au nom de « l’unité nationale »
-  la position d’Ensemble ! : Contre le terrorisme, la haine et les amalgames, Plus de démocratie, de liberté, d’égalité et de justice ! et Unité nationale ? C’est non !

8 janvier 2015, par NPA 49