Toutes et tous en grève et dans la rue jeudi 9 avril  !

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Au deuxième tour des élections départementales, loin de reculer, l’abstention a augmenté, en particulier dans les quartiers populaires et les cités. Moins d’un électeur sur deux est allé voter. Il y a là un désaveu cinglant de tous les grands partis.

Le bluff de Valls et de Hollande ne leur a pas permis de sauver les meubles. Le PS perd plus de la moitié des départements qu’il dirigeait. C’est la droite et Sarkozy qui raflent la mise avec deux tiers des départements. Quant au Front national, il continue sa progression sans réussir cependant à gagner un département.

« Le cap sera maintenu »

Valls a bien été contraint de le reconnaître, «  les Français, par leur vote et même leur abstention, ont dit à nouveau leurs attentes, leurs exigences, leur colère, leur fatigue face à une vie quotidienne trop difficile  »... Mais aussitôt il confirme son intention de garder le poste... et le cap !

Ignorant la sanction électorale, invoquant hypocritement la lutte pour l’emploi, il va continuer à diminuer le coût du travail, bloquer les salaires, alimenter le chômage, liquider les services publics... Il prétend se battre contre la montée du FN, mais continue la même politique qui nourrit le désespoir et le mécontentement, terreau de la montée des idées et des forces réactionnaires.

Droite extrême et extrême droite

Sarkozy plastronne, il peut dire merci au PS. L’alternance est en route, proclame-t-il. L’alternance, c’est-à-dire qu’on change les hommes mais pas de politique. Sarkozy n’a en fait rien à proposer pour sortir le pays de la crise et de la régression sociale. Il profite de l’effondrement du PS et de l’inquiétude que suscite la progression du FN, tout en déployant sa démagogie sur le même terrain que Marine Le Pen.

Cette dernière n’a pas plus de réponse que Sarkozy. Elle est encore plus démago. Mais à défaut d’avoir des réponses, l’un et l’autre ont une politique pour diviser le camp des travailleurs, des classes populaires, en désignant des boucs-émissaires.

Des surenchères contre les travailleurs et la population

Au-delà de la démagogie électorale, les uns comme les autres rivalisent pour accéder au pouvoir afin de servir les mêmes intérêts sociaux, ceux des classes dominantes, des patrons et des riches. L’UMP tient le même discours que le PS et Macron. Ils nous parlent du manque de compétitivité de l’économie française qu’il faudrait libérer  : supprimer les 35 heures, liquider le code du travail, supprimer les seuils sociaux...

Quoi qu’il dise, Le FN défend les mêmes intérêts, prétendant nous enfermer dans les frontières pour, en censurant la démocratie, nous imposer l’union nationale pour le plus grand profit des patrons en divisant les classes exploitées par le racisme et la xénophobie.

Construire le 9 avril, préparer les suites

Face à ces surenchères contre le monde du travail orchestrées par le Medef, les frondeurs du PS n’ont pas d’autres perspectives à offrir qu’un nouveau « contrat de majorité » : on prend les mêmes et on recommence. Pierre Laurent, lui, nous invite « à la construction d’un mouvement de gauche, alternatif, ample et populaire, à vocation majoritaire pour ouvrir à nouveau l’espoir », et Jean-Luc Mélenchon à « refonder notre République » et à « une nouvelle alliance populaire, crédible , indépendante de ce gouvernement avec lequel rien n’est possible ».

Tous ont en ligne de mire les élections régionales de décembre, de nouvelles élections dont les travailleurs et les classes populaires n’ont rien à attendre si ce n’est de pouvoir y faire entendre leur colère. Car rien ne changera si, par en bas, sur nos lieux de travail, dans nos quartiers et nos cités, nos lieux d’études, nous ne reprenons pas l’offensive pour affronter ce gouvernement et mettre en échec sa politique.

Dans bien des entreprises aujourd’hui ont lieu des mobilisations sur les salaires ou pour l’emploi, c’est là que se prépare l’avenir et que se construit un nouveau rapport de forces. Depuis des semaines, les politiciens occupent la Une. À nous de reprendre l’offensive en faisant de la journée de grève et de manifestation du 9 avril, le point de convergence de tous les mécontentements pour le retrait de la loi Macron, pour les salaires et contre le chômage.

2 avril 2015, par NPA 49