Analyse : après les élections départementales des 22-29 mars

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Les réflexions sur les élections départementales des 22 et 29 mars 2015 qui suivent sont celles d’un camarade du NPA49. Elles viennent en complément des analyses nationales du NPA, publiées au lendemain des 1er et 2e tours. Ces dernières ne sont donc pas développées dans l’article, qui repose pour l’essentiel sur l’analyse du matériel électoral des différents partis en lice localement. Outre les brochures départementales du PS et du FN, ont été utilisés les diverses professions de foi des cantons d’Angers 1, 2, 3 et 7, de Cholet 1, des Ponts-de-Cé, de Saumur et de Tiercé-Le-Lion d’Angers, soit un échantillon représentatif de 8 cantons sur 21.

Une abstention majoritaire mais hétérogène

Une remarque préliminaire : certains ont dit que le premier parti de France, c’était l’abstention. Encore faudrait-il que les abstentionnistes soient une masse homogène, ce qui est loin d’être le cas : ainsi trouvera-t-on des abstentionnistes de tout bord, de l’extrême-droite à l’extrême-gauche. De surcroît, l’abstention est un positionnement négatif : soit on s’abstient parce qu’aucun parti, aucun candidat ne conviennent, soit on entonne le bien connu Tous pourris !, qui a alimenté plus d’une fois l’antiparlementarisme d’extrême-droite au cours du XXe siècle. Bref, rien de bien clair politiquement parlant, mais on peut tout-à-fait comprendre le dégoût d’une grande partie des classes populaires pour les partis institutionnels de droite comme de gauche (notamment le PS, le PCF et les Verts) qui se sont succédé au pouvoir depuis des décennies, au vu de leurs multiples renoncements et de leurs politiques économiques et sociales dans un contexte de chômage de masse et de précarité croissante de l’emploi, notamment pour la jeunesse.

De fait, le poids de l’abstention ou encore du vote blanc - lequel permet uniquement de distinguer les mécontents des simples « pêcheurs à la ligne » - est assurément nul d’un point de vue institutionnel. Certes, on pourra rétorquer Vivent les conseils ouvriers ! et se dire que l’affaiblissement de la représentativité des institutions autoritaires de la Ve République est tout compte fait une bonne chose, car il pourrait préfigurer en creux l’avènement souhaitable d’un régime de démocratie directe, participative, une sorte de socialisme par en-bas aux antipodes du stalinisme autoritaire des pays du prétendu socialisme réellement existant. Malheureusement on n’en est pas encore là : en effet, faute d’une dynamique sociale anticapitaliste et antiautoritaire, il peut aussi en résulter un processus de décomposition menant à un pouvoir encore plus fort, à la recherche d’un(e) sauveur suprême, ce que laisseraient entendre certains sondages récents. Comme disait la révolutionnaire germano-polonaise et internationaliste Rosa Luxemburg, qui paya de sa vie son engagement, l’alternative est bien toujours Socialisme (le vrai, pas celui des usurpateurs du PS actuel) ou Barbarie…

Une avancée, la parité, mais un mode de scrutin qui reste antidémocratique

Alors quelles leçons tirer de ces élections dites désormais départementales ? Une satisfaction à peu de frais d’abord : la parité totale, organisée par canton, existera dorénavant dans les conseils départementaux, alors que les conseils généraux qui les ont précédés étaient très majoritairement des assemblées d’hommes (seulement 15 % de femmes en Maine-et-Loire, et cela depuis peu). Une réforme indispensable sur le fond… dont on se demande pourquoi la gauche gouvernementale n’y a pas pensé plus tôt ! Revers de la médaille, désormais le vote dans ces super- cantons devient encore moins démocratique qu’avant. En effet, malgré le scrutin majoritaire à deux tours, et l’absence d’un vote proportionnel départemental, dans les anciens cantons, qui étaient deux fois moins grands, une petite formation politique, dotée d’une ou deux personnalités connues localement, pouvait avoir un élu. Dans les gros cantons redessinés ou assemblés pour l’occasion (par exemple Le Lion d’Angers + Tiercé, Longué-Jumelles + Allonnes, Angers La Roseraie + Bouchemaine, etc.), ce n’est plus guère possible. Seul un candidat soutenu par un parti influent ou une coalition peut espérer l’emporter. Ce fut le cas le 22 mars, Philippe Bodard, l’ancien maire écolo-turbulent de Mûrs-Erigné, en sait quelque chose. Bien entendu, le parti qui se prétend encore socialiste par antiphrase nous assure que ce type de scrutin, transposé au plan des élections législatives, nous protège d’une irruption des « extrêmes » (une détestable expression socialo-centriste qui met joyeusement dans le même sac les internationalistes que nous sommes et les nationalistes du FN, les partisans de la démocratie directe et ceux de la démocrature à la Poutine) que la proportionnelle induirait dans nos instances nationales. Certes, certes, mais seulement jusqu’au moment où ledit FN sera majoritaire à droite, et profitera du scrutin majoritaire au même titre que l’UMP ou le PS… Ceux qui connaissent l’histoire de la République allemande de Weimar (1918-1933) apprécieront…

Un FN en dangereuse progression et une droite qui avance masquée

A propos du Front National, notons que pour la première fois, il a réussi l’exploit d’être présent dans l’ensemble des 21 nouveaux cantons, ce qui n’était pas gagné d’avance. En effet, en plus de l’obligation depuis 2008 de présenter aussi des suppléants, les « tickets » pour ces élections départementales devaient être également doublement paritaires, titulaires et suppléants, soit 4 candidat-e-s par nouveau canton. Cela nécessitait pour le FN 49, qui avait été durement touché par la scission mégrétiste de 1998, de présenter pas moins 84 militant-e-s en Maine-et-Loire. Pari réussi, notamment, comme l’ont souligné les militants antifascistes locaux, en allant racler les fonds de tiroirs antisémites ou antiarabes, au choix, selon la sensibilité des uns ou des autres… Et avec beaucoup de jeunes avec ou sans particule, issus de la mobilisation de la Manif pour Tous. Désormais, les militant-e-s ou sympathisant-e-s du FN n’hésitent plus à s’afficher, ils sentent qu’ils ont le vent en poupe.

Une partie de la droite a choisi d’avancer masquée. On sait que traditionnellement, à l’occasion des cantonales, la droite locale, notamment quand ses représentants étaient au pouvoir à l’Elysée ou à Matignon, faisait profil bas sur son étiquette politique nationale, misant sur l’implantation de ses petits notables locaux et « la défense des intérêts du canton ». Histoire de ne pas payer le soutien passé aux politiques de droite, notamment celle de Sarkozy, au pouvoir il n’y a pas si longtemps... A côté de quelques candidatures estampillées UMP ou UDI (comme sur Angers 7, où l’espoir d’être élu était ténu), on a ainsi vu apparaître des candidatures de la Droite et du centre, comme sur Angers 3 (Michelle Moreau, ex-1ère adjointe centriste de Jean Monnier et actuelle 1ère adjointe de Christophe Béchu, UMP - cela ne lui a pas porté chance), mais aussi une quantité de défenseurs des intérêts purement cantonaux, apolitiques, sans étiquette, si si on vous le dit… comme sur Cholet 1 l’équipe de l’adjointe au maire de Cholet (tout le monde le sait, ce dernier, Gilles Bourdouleix, condamné en appel à 3000 € d’amende pour apologie de crime contre l’Humanité - il avait déclaré en 2013 qu’Hitler n’en avait pas assez tué (de tziganes) -, ne fait pas de politique…). A noter que dans plusieurs cantons, étant donné la faiblesse notoire de la gauche, la droite a pu se permettre des candidatures multiples au premier tour (Le Lion d’Angers-Tiercé, Longué-Allonnes, etc.) affichant la concurrence entre d’un côté des UDI soutenus par le député Michel Piron, de l’autre la branche UMP pur sucre soutenue par Béchu, le député Taugourdeau… et l’UDI Christian Gillet, président du Conseil général sortant, mais tous se réclamant de la majorité départementale. Tout ce petit monde s’est bien entendu rabiboché au second tour.

Au contraire, le FN a délibérément utilisé ces élections pour mener une sorte de pré-campagne législativo-présidentielle (avec en recto les portraits des candidat-es locaux, et au verso la figure tutélaire de Sainte Marine), n’évoquant jamais dans son matériel de campagne ni le canton dans lequel se présentaient ses candidat-e-s, ni même le département, mais développant un programme national et social. Certes, dans la thématique globale, on retrouvait la rengaine éculée de l’extrême-droite contre l’immigration et l’insécurité, c’est sur la question sociale, en particulier l’augmentation ininterrompue du chômage depuis 2007 (graphique à l’appui dans la brochure nationale), que l’essentiel de son argumentation contre l’UMPS était fondée. Dans le verso faussement départemental de la profession de foi, on apprenait aussi qu’il fallait absolument assurer la sécurité dans les collèges gérés par le Conseil général, où les délinquants sévissent (les collèges sont tous d’affreux repaires de délinquants en culottes courtes, c’est bien connu), réclamer l’amélioration des routes (sans doute contre d’horribles décroissants UMPS qui en souhaiteraient la dégradation), lutter contre le gaspillage, la fraude sociale (associée immédiatement aux titulaires du RSA : tout le monde le sait, si nous sommes en crise, c’est parce que les plus pauvres parmi les pauvres fraudent en masse, jamais un patron du CAC 40 ne céderait à cette tentation…). Bref, au milieu d’un tissu de banalités et de contre-vérités, la volonté de diviser les exploité-e-s, en fonction de la nationalité, de la situation administrative ou encore la stigmatisation intolérable des privé-e-s d’emploi (pour le FN, il n’y a assurément aucun rapport entre la montée du chômage et l’augmentation du RSA). Au passage, le FN n’a pas oublié de flatter aussi sa base traditionnelle petite-bourgeoise (artisans, commerçants, petits patrons) en dénonçant le matraquage fiscal, thème libéral de l’ancien FN prémariniste par ailleurs contradictoire avec la volonté nouvellement affichée de développer les services publics… Comprenne qui pourra… Pour nous antifascistes, les résultats obtenus par le FN en Maine-et-Loire (autour de 22 % des suffrages exprimés), sont comme au plan national, plus qu’inquiétants. Certes, on peut se consoler à bon compte en remarquant, ce qui n’est pas faux, que cela ne représente que 10,32 % de l’ensemble des électeurs inscrits, mais là je renvoie à ce que j’ai dit au début de l’article sur la logique de l’abstention. On peut aussi se rassurer en notant que ce parti perce essentiellement dans les zones rurales périphériques, qui sont certes les plus défavorisées en termes de services publics et d’emploi mais aussi celles où la vieille droite traditionnelle xénophobe, notamment villiériste, leur a en quelque sorte préparé le terrain. Il n’empêche que le FN progresse partout en pourcentage, mais aussi en voix ici ou là, et qu’il a pu se maintenir au second tour dans le tiers des cantons (7 sur 21), alors qu’aucun des candidat-e-s à la gauche du PS (en particulier ceux du Rassemblement pour une alternative à l’austérité - RAA -cornaqué par le PCF et une partie du Front de Gauche, alliés pour l’occasion aux keynésiens de Nouvelle Donne et au RESO 49, le micro-parti de Philippe Bodard) n’a été en mesure de le faire. Il est clair aussi que l’abstention a frappé surtout la gauche, notamment l’électorat conquis en 2012 par le PS, ce qui est plutôt mérité au vu de la politique de Hollande, mais également ceux qui ont tenté d’émettre une critique de gauche du gouvernement, comme le PCF-RAA, qui ne retrouve pas les voix de Mélenchon de 2012, loin de là.

Un PS amnésique ou honteux...

Quant au PS, parlons-en ! Si certain-e-s de ses candidat-e-s affichaient clairement leur étiquette-logo, englobée pour ne pas dire noyée dans un nouveau logo ad hoc - L’énergie solidaire ! (on se demande bien qui a pu trouver ce slogan décalé d’un parti qui précisément défait les solidarités au plan national) - d’autres, comme le tandem Pavillon-Guglielmi aux Ponts-de-Cé, auraient dû fournir aux lecteurs l’indispensable loupe permettant de repérer le poing et la rose (3,5 mm, prix maximum, aucune mention PS !). Ainsi, de mauvais esprits auraient même pu penser que les dirigeants du PS 49, qui s’était engagé en 2010 dans la campagne unitaire pour le maintien de la retraite à 60 ans (!), ressentaient quelque honte à défendre la politique gouvernementale dans sa propagande électorale. Après le meurtre de Rémi Fraisse, la casse en cours du Code du travail, les cadeaux divers et variés à ces pauvres entreprises nécessiteuses du CAC 40, etc., on les comprend… Quant aux questions brûlantes de la politique départementale, on se permettra de remarquer que la brochure de campagne du PS - au passage largement diffusée vers le 15 janvier aux associations d’Angers via le fichier municipal - ignorait superbement la baisse drastique des crédits du Conseil général sortant à la prévention spécialisée (les éducateurs de rue), dont les personnels s’étaient pourtant mobilisés dès le début décembre… Pour ce qui concerne les militant-e-s d’Europe Ecologie-Les Verts, sortis promptement l’an dernier du bateau gouvernemental, et donc a priori dégagés de toute responsabilité d’un naufrage prévisible de celui-ci en 2017, ils avaient choisi d’afficher la couleur de leur parti dans tous les cantons où ils se présentaient, mais attention, sans toutefois émettre dans leurs professions de foi la moindre critique du gouvernement Valls : serait-ce pour préserver le PS et la possibilité d’un éventuel retour au pouvoir ?

Notons aussi qu’EELV était absent dans le canton d’Angers 7 (Corné-Trélazé), où se présentait entre autres le secrétaire départemental du PS, Grégory Blanc. Serait-ce faute de candidat-e-s disponibles, ou bien plutôt pour ne pas faire de l’ombre au chef de file du PS ? Dans sa profession de foi, ce dernier semblait d’ailleurs avoir oublié la vieille revendication de la gauche laïque dans le département : la construction d’un collège public à Beaupréau (pourtant citée dans les petites lignes de sa brochure programme !) et mené - proximité oblige - une sorte de campagne purement locale… pour les prochaines élections municipales de Trélazé ?? Cela ne l’a pas empêché d’arriver largement en tête, avec plus de 47 %.

Un PCF seul lice à gauche mais qui ne perce pas

Dans ce fief historique du mouvement ouvrier, dont il a dirigé la municipalité jusqu’en 1995, le PCF-RAA n’a fait « que » 17 % (et 10% dans l’ensemble du canton Angers 7, un de ses meilleurs scores départementaux avec Cholet-2 : 17,6 %, mais là le PS et EELV étaient absents). Il arrive toutefois derrière le FN (19 %) et juste devant la droite (16,7 %). Par ailleurs, dans le canton des Ponts-de-Cé, le candidat antilibéral Philippe Bodard, ex-Génération Ecologie, ex-Verts, ex-PS, soutenu à cette occasion par le PCF et Nouvelle Donne, a réalisé un score plutôt bon (près de 16 %) - mais il n’avait pas de concurrent écologiste - et de toute façon, sans atteindre les 12,5 % des inscrits nécessaires pour accéder au second tour, perdant ainsi son dernier mandat. Dans les cantons découpés en étoile autour d’Angers, les candidat-e-s PCF-RAA tournent autour de 5-6 % (ainsi le tandem Christine Fourage (PCF)-Marc Gicquel (Front de Gauche) obtient miraculeusement 6,5 % dans le très bourgeois canton d’Angers 1), voire plus (7,7 % à Angers 6 où le PCF présentait Odile Coquereau, ex-leader CGT de Thomson et animatrice de la lutte contre la liquidation de l’entreprise par ce qui est désormais Technicolor). En campagne, les résultats du PCF-RAA sont parfois très faibles (2,7 % seulement à Doué-la-Fontaine, où le FN approche les 30 %), parfois honorables (8,2 % à Segré-Candé pour le tandem Nicole Séméria-Pascal Mahé).

Seule entorse à la règle locale des candidatures écologistes autonomes, le canton de Cholet 1, où des militant-e-s EELV faisaient - sous l’étiquette d’un Mouvement citoyen - liste commune avec le Parti de Gauche et Nouvelle Donne, soit une configuration proche de celle qui a permis l’an dernier de ravir la mairie de Grenoble au PS. Évoquant la crise sociale et l’accroissement des inégalités, leur profession de foi dénonçait à juste titre tant la politique de renoncement du Président et du gouvernement et leur capitulation face à la finance que les mauvais choix de la majorité départementale de droite. Clairement à gauche, ils proposaient de maintenir les crédits de la prévention spécialisée et d’engager la construction du collège de Beaupréau (cela devient urgent : le lycée public ouvre ses portes le 1er septembre prochain !). Mais pourquoi regretter dans ce texte que la crise sociale mette à mal l’unité nationale ? Pourquoi faire comme si les salarié-e-s, les exploité-e-s, les chômeurs, avaient les mêmes intérêts, des intérêts nationaux, que les capitalistes, la grande bourgeoisie ? Ils ont obtenu 11,6 % des suffrages exprimés, soit la moitié du score des candidat-e-s du PS.

Une gauche anticapitaliste aux abonnés absents

Quant à la gauche anticapitaliste, elle était pratiquement absente de ce scrutin, soit parce qu’elle boycottait par principe les élections, comme le courant libertaire, soit par manque de militant-e-s et/ou de moyens financiers, soit encore par désintérêt pour l’élection de conseils dont on ne connaît d’ailleurs toujours pas les futures attributions (à supposer aussi qu’ils survivent à long terme). Au plan national, de son côté, le NPA n’a présenté ou soutenu que quelques candidatures, dont deux en Bretagne qui ont fait des scores honorables : 9 % des suffrages exprimés dans le canton de Bégard (Côtes d’Armor) et 16,7 % à Carhaix dans le Finistère. De son côté, LO ne se présentait que dans 16 des 2054 cantons, pour un score moyen de 3,25 % (un seul score au-dessus de 5 % : 5,2 % à Argenteuil-2). Plus près de nous, dans les deux nouveaux cantons de Saint-Nazaire, les résultats de LO ont été compris respectivement entre 2,6 et 3,6 %.

En conclusion, il reste visiblement beaucoup à faire pour redonner - dans les luttes mais aussi dans les élections - une dynamique au courant anticapitaliste. Celui-ci est toujours aussi divisé, voire atomisé et réduit à l’impuissance, notamment depuis les crises successives du NPA en 2011-2012, mais il représente pourtant à long terme la seule véritable alternative à la crise du capitalisme pourrissant. Le pire serait d’attendre l’arrivée au pouvoir du FN new-look - avec ou sans l’UMP - ou le retour aux affaires d’une UMP encore plus droitisée - pour réagir, nationalement et localement.

5 avril 2015, par NPA 49