Solidarité européenne avec le peuple grec !

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À l’appel des mouvements sociaux grecs, des manifestations se tiennent dans toute l’Europe du 20 au 26 juin. À Angers, un rassemblement unitaire est organisé mercredi 24 juin à 17h30 devant la préfecture. Alors que les instances européennes et du FMI cherchent à faire plier le gouvernement grec et que les grands médias relayent éhontément la propagande de ces mêmes instances, il est vital que le mouvement ouvrier et social relaye de son côté la lutte du peuple grec.

Contre la dictature de la dette et de l’austérité,

Solidarité européenne avec le peuple grec !

Depuis 2008 la Grèce vit sous le régime de plomb de l’austérité. Les résultats sont un désastre social et une catastrophe humanitaire : la dette est passée de 124% du PIB à 180% ; les salaires et les retraites ont été amputés de 30%, le chômage est passé de 8% à 28% (60% pour les jeunes), le système de santé est totalement délabré, le nombre de Grecs vivant sous le seuil de pauvreté a doublé. Et les bourgeoisies européennes exigent que cela continue : passage de l’âge de départ à la retraite de 62 à 67 ans, nouvelle baisse des retraites, augmentation de 10% de la TVA sur l’électricité. Voilà le vrai visage de « l’aide à la Grèce ».

Les causes de cette situation sont connues : ce sont les politiques mises en place partout en Europe. La montée de la dette (vertigineuse dans le cas grec) est le résultat des politiques suivies depuis des années pour satisfaire les banquiers, les capitalistes : baisse des recettes fiscales, hausse des dépenses inutiles, mécanos financiers... Quant aux « aides » dont a bénéficié la Grèce, les deux-tiers des fonds ont servi à renflouer les banques (d’abord françaises et allemandes), non à secourir les couches populaires... La dette grecque n’a donc rien de légitime : elle est le produit de politiques favorables aux privilégiés. Plus que jamais, le NPA revendique son annulation. [1]

Au delà de quelques mesures symboliques de gauche, le nouveau gouvernement d’Alexis Tsipras a voulu justifier depuis son élection un compromis avec les institutions internationales, sans préparation d’alternative et en renonçant à des parties essentielles de son programme. Pour le NPA, une telle démarche est illusoire et dangereuse. Nous nous félicitons donc du rejet apparent des nouvelles exigences du bloc UE-BCE-FMI, du report du paiement de la dette (qui doit devenir définitif). La question de la dette est avant tout politique. Les exemples ne manquent pas de dette totalement effacée. Les dettes de l’Allemagne en 1953, de la Pologne en 1981 ou de l’Irak en 2003 ont été annulées pour des raisons politiques. En 2011, la dette de l’Islande fut annulée par la volonté de son peuple. Aujourd’hui, les choix néo-libéraux de l’Union européenne se jouent de la justice et de la démocratie. L’objectif est clair : enrayer toute contagion populaire en Europe, en Espagne en premier lieu, susceptible de remettre en question la domination capitaliste.

Comme son homologue allemand, le gouvernement français est en première ligne des affameurs du peuple grec. C’est un ancien ministre « socialiste », Moscovici, qui définit les modalités de la nouvelle cure d’austérité réservée aux Grecs, au même moment où en France le gouvernement Valls-Macron-Cazeneuve accélère ses attaques antisociales et policières contre le monde du travail, les retraités, les exilés, les jeunes. La résistance du peuple grec est nécessaire à tous les peuples européens, nous devons l’aider à changer le rapport de force qui l’écrase.

Répondons à l’appel des mouvements sociaux grecs,

Manifestons dans toute l’Europe du 20 au 26 juin [2]

et, à Angers, mercredi 24 juin à 17h30 devant la préfecture

Lions entre elles les luttes populaires au niveau international !

Télécharger l’appel unitaire au rassemblement d’Angers le 24 juin 2015

20 juin 2015, par NPA 49

[1] À cet égard, la publication du rapport du Comité sur la vérité sur la dette publique grecque est des plus éclairante (voir le résumé du Rapport).

[2] Déjà 10.000 personnes – 3 500 selon la police – ont, à Paris samedi 20 juin, répondu à l’appel « contre l’austérité et l’injustice sociale » en Grèce.

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