04/11/2015 : réunion publique du NPA49 avec Philippe Poutou

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Une Réunion publique du NPA49 animée par Philippe Poutou, ancien candidat du NPA aux élections présidentielles de 2012, se tiendra Salle Daviers, Bd Daviers à Angers, mercredi 4 novembre à partir de 20h30. Code du travail, Grèce, Réfugiés ou migrants, Union européenne, Crise climatique seront au centre d’un débat essentiel à toutes et tous ceux qui ne résignent pas à l’ordre capitaliste des choses et aux crises sociale, politique et écologique qui en découlent.

La situation politique en France et dans le monde est des plus inquiétante, mais les moyens de résister et de retourner cette situation existent bel et bien.

La politique du gouvernement PS autoproclamé “de gauche” (et présenté comme celui de “la gauche” par les grands médias) est entièrement aux ordres des capitalistes. Au niveau national, c’est un gouvernement de combat contre les libertés sociales et démocratiques, contre les droits et les acquis sociaux, contre les travailleurs de toutes origines. Au niveau international, c’est un gouvernement qui continue la politique néocoloniale et criminelle de la “Françafrique”, qui se vante de vendre des armes aux pires dictatures de la planète et qui a joué, aux côtés du gouvernement allemand, un rôle crucial dans l’asphyxie de la Grèce l’été dernier. Sur le plan écologique enfin, au-delà des discours d’enfumage autour de la conférence COP21 sur le climat, c’est un gouvernement qui favorise ouvertement les transports routiers ou aériens et le nucléaire aux dépens des énergies renouvelables et de la nécessaire réorganisation écosocialiste du mode de production.

Hélas, au lieu de susciter la mobilisation des salarié-e-s et de leurs organisations, cette politique paraît les sidérer. Les luttes locales de résistance sont nombreuses, mais aucune perspective de changement général n’est en vue. Ce sont les pires ennemis des travailleurs, les démagogues de la droite extrême et de l’extrême droite qui semblent avoir le vent en poupe. Au contraire, la gauche et la gauche radicale sont marginalisées. En élisant F. Hollande pour chasser l’histrion N. Sarkozy, bien peu de “gens de gauche” avaient des illusions sur sa volonté de mener une politique de gauche. À cet égard, ils n’ont pas été déçus. Mais les illusions sur un possible changement économique et politique par le biais de simples élections, de surcroît dans le cadre monarchique maintenu de la 5e république, se sont du même coup envolées. L’estocade a été portée l’été dernier avec l’affaire de la Grèce. Le gouvernement grec de Syriza, élu sur un programme de gauche radicale, a fini par accepter l’inacceptable imposé par la Troïka et à appliquer lui-même la dévastatrice politique spoliatrice des capitalistes.

Comme le soulignait le réalisateur Yannis Youlountas lors d’un débat le 22 octobre à Angers, les programmes électoraux ne sont pas l’alpha et l’oméga de la lutte politique. Alors qu’en 1936 en France, la grève générale avait suivi l’élection du Front populaire, permettant ainsi d’engranger des acquis sociaux considérables, le mouvement social grec s’est mis en position d’attente après l’élection de Syriza. Bien des signaux montraient qu’Alexis Tsipras et sa garde rapprochée n’étaient pas aussi “radicaux” que l’écrasante majorité de son parti, mais l’espérance générale dissimulait ces ombres inquiétantes. La capitulation du gouvernement grec -et son passage avec armes et bagages dans le camp néolibéral- en a donc désarçonné plus d’un, et pas seulement en Grèce...

Pour imposer un véritable changement, il n’est pas suffisant de glisser un bulletin de vote dans l’urne. Il faut aussi et surtout se mobiliser partout, dans les quartiers et les lieux de travail ou d’étude, dans la rue. Il faut imposer des ruptures radicales avec l’ordre politique et économique en place. Cette conscience de la tâche à accomplir est latente. Pourtant, cette tâche apparaît si difficile et si démesurée que le découragement l’emporte trop souvent. En France en particulier, les directions des organisations syndicales font preuve de démoralisation et, au lieu de réfléchir sérieusement aux moyens de remettre la classe ouvrière en marche, s’embourbent dans le prétendu “dialogue social” ou des négociations sur des objectifs minimalistes. Il faut au contraire redonner à la population sa confiance en la mobilisation collective. Face au “no future” imposé par les capitalistes, il faut se donner les moyens de bâtir un monde qui ne soit pas soumis aux règles comptables et spoliatrices des possédants, mais qui soit démocratiquement décidé par toutes et tous.

C’est de cela qu’il faudra débattre lors de la venue à Angers de Philippe Poutou. Et aussi comment, à Angers et dans la région, il est possible de (re ?)construire le mouvement social et écologiste qui, seul, peut faire barrage à la droite et à l’extrême droite et dégager l’avenir.

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Tract d’appel : Nos vies valent-elles moins que leurs chemises ?

4 novembre 2015, par NPA 49