Mobilisation du 8 octobre : 800 personnes en Maine-et-Loire

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Ce sont plus 550 personnes, majoritairement CGT, avec une présence notable de Solidaires (mais faible de la FSU), qui ont manifesté à Angers, jeudi 8 octobre en fin de matinée (appelée à 10h30, elle s’est ébranlée à 11h), à l’appel de CGT, FSU, Sud, Unef et UNL. L’absence d’appel à la grève autre que sectoriel et l’absence de perspectives de mobilisation ultérieure ont lourdement pesé en défaveur d’une journée qui devait être interprofessionnelle et de lutte contre l’austérité, contre les attaques gouvernementales et patronales. Il n’en reste pas moins que la manifestation angevine témoigne du maintien de forces militantes réelles. À l’échelle des organisations politiques, étaient présents le PCF, AL, LO et le NPA, qui ont distribué des tracts.

Deux autres manifestations étaient organisées en Maine-et-Loire, l’une place Travot à Cholet a rassemblé 100 personnes, l’autre rue Roosevelt à Saumur une cinquantaine.

Tract du NPA49 distribué au cours du rassemblement d’Angers

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SALARIÉ-E-S DU PRIVÉ ET DU PUBLIC, PRIVÉ-E-S D’EMPLOI,

DÉFENDONS NOS DROITS ENSEMBLE !

Après ses déclarations contre les 35 h, Macron s’en prend au statut des fonctionnaires. Quant au Code du travail, il est dans le collimateur du rapport Combrexelle ! Or comment peut-on imaginer réduire un chômage qui ne cesse de progresser depuis 40 ans en augmentant la charge de travail de ceux d’entre nous qui subissent déjà des conditions de travail plus dures, des cadences toujours plus stressantes ? Et comment peut-on penser assurer des services publics corrects en supprimant des postes ou en n’en créant pas suffisamment pour répondre aux besoins d’une population qui ne cesse d’augmenter ?

Jusqu’au début du XXe siècle, le but du mouvement ouvrier et socialiste était d’améliorer les conditions de travail et les salaires. Aujourd’hui, les dirigeants du parti qui se dit encore socialiste semblent n’avoir de cesse de détricoter tous les acquis majeurs du siècle passé. Ainsi, en voulant privilégier - comme le réclame le patronat - les accords d’entreprise ou de branche par rapport aux lois sociales, le gouvernement vise à affaiblir les salariéEs dans le rapport de forces qui les oppose aux capitalistes, dans un contexte où le chômage et la répression antisyndicale dissuadent beaucoup de jeunes de se syndiquer.

Aujourd’hui nous sommes réunis pour exprimer notre colère face aux attaques, mais nous savons aussi que ce n’est pas une simple journée d’action et de manifestation qui permettra de les bloquer. Nous savons également que nous ne gagnerons pas sur les grandes questions entreprise par entreprise, mais en nous mettant tous ensemble en mouvement. Certes, un grand mouvement comme ceux de juin 1936 ou de mai 1968 ne se décrète pas, mais il doit se préparer dès maintenant, dans chaque entreprise, dans chaque branche, dans chaque service, en favorisant les revendications unifiantes, celles qui peuvent rassembler la masse d’entre nous.

Angers, le jeudi 8 octobre 2015

8 octobre 2015, par NPA 49