Tafta, Ceta, Ape... NON aux traités de libre-échange !

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TAFTA (ou TTIP), CETA, TISA mais aussi APE (UE-Afrique), ALENA (ou NAFTA), TPP... Sous ce fatras de sigles dont l’opacité est la première raison d’être, se cache rien moins que l’essence même du capitalisme. Car quelle est en dernière instance la finalité de ces traités de libre-échange négociés par les gouvernants hors de tout véritable contrôle démocratique par les gouvernants sous l’égide de la toute puissante Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ? Essentiellement poser en principe que l’intérêt des entreprises (et on comprend que l’on entend par là les très-très grandes entreprises) doit toujours prévaloir sur les règles que des États prétendraient instaurer dans l’intérêt des populations.

Cependant, il se trouve que le TAFTA, traité de libre-échange entre les États-Unis et l’Union Européenne, a commencé à faire réagir les peuples d’’Europe. Des manifestations monstres (plus de 300 000 participants) se sont par exemple déroulées en Allemagne.

TAFTA, CETA : même combat !

Hollande, président en campagne électorale, se montre désormais un peu plus circonspect à l’égard de ce finalement trop fameux TAFTA. Mais lui et les membres de son gouvernement ne tarissent pas d’éloges à l’égard du CETA, l’équivalent de TAFTA, négocié cette fois avec le Canada. Alors que le parlement wallon vient de se prononcer contre le CETA, l’arrivée le 12 octobre de M. Valls au Canada (le même jour, José Bové a failli en être expulsé !) confirme la volonté des grands Etats capitalistes (France, Allemagne...) d’ouvrir coûte que coûte le processus de ratification : c’est ce 18 octobre que le Conseil européen doit en effet sauter le pas.

La différence est ténue entre les deux traités, à ceci près que le Canada s’est montré plus conciliant que les États-Unis quant à l’ouverture de son marché aux produits européens : une bonne affaire pour les VRP du made in France que sont nos dirigeants. Mais les multiples et considérables effets destructeurs pour ce que nous avons réussi à préserver de nos acquis sociaux, en matière de préservation de l’environnement, du climat ou de la santé… sont les mêmes. Parce que, si nous ne nous y opposons pas, le casse du siècle est sur le point de réussir : celui des multinationales qui prétendent dicter les lois sur nos vies et notre environnement.

Toutes et tous mobiliséEs !

Le 15 octobre fut une journée nationale de mobilisation en France. À Angers, à l’appel du Collectif Stop-Tafta, un rassemblement coloré, ludique et pacifiste a attiré place du Ralliement une bonne soixantaine de militant.e.s (ATTAC, Cercle 49, Nuit debout, Confédération paysanne, Solidaires, PG, NPA...), qui ont ensuite défilé en chantant dans les rues piétonnes afin d’informer une population largement sous-informée, sinon désinformée.


— C’est à la baille qu’on met l’Tafta
— Houla la houla !
— C’est à la baille qu’on met l’Tafta
— Houla houla la !

Au même moment à Paris, depuis la place Stalingrad, quatre cortèges ont décliné les effets délétères de ces traités dans quatre principaux domaines : Agriculture et alimentation, Climat, Démocratie et solidarité internationale, Emploi et Services publics. Quatre domaines dans lesquels il nous incombe d’ouvrir la voie à d’autres politiques. En effet, bien loin de se satisfaire d’un simple défilé, ces quatre cortèges se sont retrouvés place de la République pour l’ouverture d’une Assemblée « citoyenne » afin que, dans un esprit “Nuit debout”, elle redonne la parole au Peuple. D’ailleurs, la journée parisienne se concluait par une prestation d’Orchestre Debout.

Parce que nos vies valent plus que leurs profits, continuons à mobiliser contre les traités de libre-échange à Angers, à Paris et dans toute la France, pour conforter l’assertion de la banderole qui était déployée dans la capitale en tête du cortège Démocratie et Solidarité internationale :

LES MULTINATIONALES NE FONT PAS LA LOI !

ANNEXES :
-  vidéo espagnole (sous-titrée) de 2 min pour mobiliser contre le TAFTA, le CETA et le TISA.

15 octobre 2016, par NPA 49