Commentant la pétition Pour la Sécurité sociale du Pr. Grimaldi, l’équipe d’animation de la commission nationale santé-sécu-social du NPA développe sa propre analyse et appelle à construire un outil de mobilisation unitaire, démocratique, indépendant avec des comités dans les villes et les quartiers pour contrer les projets de privatisation totale portés par le candidat ultra-droite et ultra-libéral de la droite, F. Fillon.
Effet paradoxal de la "primaire de la droite", les déclarations médiatisées de F. Fillon ont provoqué un vaste mouvement d’opposition à la privatisation annoncée de la Sécurité sociale.
C’est la preuve qu’une mobilisation d’ampleur est possible contre les remèdes "à la Thatcher" du candidat de la droite. Ce dernier et son équipe l’ont reconnu à leur façon. Ils tentent désormais d’éteindre l’incendie qu’ils ont eux même allumé.
Le succès rencontré par la pétition Pour la Sécurité sociale lancée à l’initiative du Pr André Grimaldi, et adressée à une partie des candidats à l’élection présidentielle ou à la “primaire à gauche” [1] en témoigne. Elle a recueilli plusieurs dizaines de milliers de signatures en quelques jours. En appelant à la mobilisation “pour préserver la Sécurité sociale remise en question par certains candidats à l’élection présidentielle” elle donne une expression collective au rejet des annonces du candidat des “Républicains”. On ne peut que s’en réjouir.
Nous partageons avec les signataires le soucis de faire émerger, un mouvement unitaire susceptible de rassembler le plus possible sur cette question essentielle. Mais nous ne pensons pas que les gages donnés par le texte, probablement pour ne pas se “couper” de certaines personnalités, aident à ce rassemblement.
Un texte dénonçant les attaques en préparation et appelant à se mobiliser pour défendre les principes de la Sécurité sociale, comme le fait la première partie de la pétition aurait suffi.
Pourquoi y ajouter un passage suggérant que la solution au sauvetage de la Sécurité sociale se trouverait essentiellement du coté de la lutte contre les “gaspillages” et non du manque de recettes dues aux politiques d’austérité des gouvernements successifs ? Cette question qui fait débat n’aurait pas dû être posée comme un préalable.
Le point qui soulève le plus question est la demande formulée à la fin de la pétition. Défendre les principes de la Sécurité sociale rappelés par la pétition, ne peut se limiter à réclamer “de garantir pour le prochain quinquennat le niveau actuel [souligné par nous] de remboursement des soins par la Sécurité sociale”.
Les annonces fracassantes de F.Fillon ne font, en effet, que prolonger et accélérer le mouvement de privatisation de la Sécurité sociale déjà largement amorcé, par le gouvernement actuel et ses prédécesseurs. Dés aujourd’hui le “petit risque” que Fillon entend confier principalement aux assurances est seulement couvert à 54% [2] par la Sécurité sociale. Ce sont les patients et leurs assurances et mutuelles complémentaires (ce qu’A. Grimaldi a d’ailleurs dénoncé dans d’autres appels) qui doivent d’ores et déjà verser près de 50% des dépenses de soins pratiqués hors hôpital.
De même, si F. Fillon veut aggraver les “franchises”, celles ci n’en existent pas moins dès aujourd’hui. et constituent un facteur de dissuasion dans l’accès aux soins. Rappelons qu’une personne sur quatre renonce actuellement à des soins pour des raisons financières.
Revenir aux principes de la Sécurité sociale revendiqués par la pétition c’est, en conséquence, revenir sur ces mesures et pas seulement garantir le statu quo.
Loin d’élargir l’audience de la pétition, ces restrictions en éloignent, au contraire, une partie des signataires potentiels. C’est notre cas. C’est pourquoi nous n’apportons pas notre soutien à ce texte.
La véritable question de l’heure n’est, toutefois pas, pour nous, le débat sur le contenu et la signature d’un appel mais la construction d’une mobilisation unitaire et indépendante en défense de la Sécurité sociale.
Si la pétition d’A. Grimaldi, ou d’autres à venir, allant dans le même sens, jouent le rôle de la pétition “loi travail, non merci” dans le combat contre la loi El Khomri, ce sera un pas en avant. Mais la question posée, sera alors la même. Au delà de l’interpellation de tel ou tel candidat, dans le débat électoral, il s’agit de construire un outil de mobilisation unitaire, démocratique, indépendant avec des comités dans les villes et les quartiers. Cela permettrait d’associer toutes les composantes associatives, syndicales, politiques décidées à mener ce combat, dans des structures démocratiques ou chacunE organisé ou non pourrait débattre des mots d’ordre, décider des actions et de leur coordination.
C’est à la construction de cet outil qu’il convient dès aujourd’hui de se consacrer.
L’équipe d’animation de la commission santé-sécu-social du NPA
- mercredi 27 mars à 18h : conférence-débat sur la question palestinienne, suivie d’une soirée artistique à la salle Claude Chabrol (Angers).
- mercredi 27 mars à 19h : assemblée-débat contre le démantèlement de l’école publique à l’appel du Collectif Vigilance Laïcité ? Salle Pelloutier de la Bourse du travail d’Angers.
- samedi 30 mars à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza à l’appel de AFPS49, ACAT, Amnesty International, ATTAC 49, LDH, Libre Pensée, Mvt de la PAIX, CGT, FSU, Solidaires49, JC49, LFI, les Écologistes, NPA, PCF, UCL, 4ACG
- mercredi 3 avril 2024 à 20h : vidéoprojection de « Un pognon de dingue », documentaire d’Infoscope, et débat avec Espaces Marx Anjou. Trois-Mâts, quartier des Justices à Angers
- samedi 6 avril à 15h : grande manifestation pour un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza à l’appel de AFPS49, ACAT, Amnesty International, ATTAC 49, LDH, Libre Pensée, Mvt de la PAIX, CGT, FSU, Solidaires49, JC49, LFI, les Écologistes, NPA, PCF, UCL, 4ACG
- samedi 13 avril à partir de 15h : fête de Lutte Ouvrière, salle Aragon à Trélazé. Intervention de N. Arthaud à 18h.
- vendredi 19 avril : grève mondiale pour le climat à l’appel de Fridays for future (FFF)
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Deux textes publics explicitent la position unitaire et révolutionnaire du NPA pour les prochaines élections européennes :
- « Contre l’UE capitaliste et austéritaire, rassembler la gauche de combat ! » est une tribune du NPA publiée sur Mediapart et Regards, signée par Christine Poupin et Pauline Salingue, les deux porte-parole du NPA, Roseline Vachetta, qui fut députée européenne de la LCR aux côtés d’Alain Krivine, Olivier Besancenot et Philippe Poutou, anciens candidats LCR et NPA à l’élection présidentielle ;
- Le « Courrier public du NPA à La France insoumise concernant les élections européennes » est un courrier public adopté mercredi 3 janvier 2024 par le Conseil politique national, instance de direction du NPA.
Le coup d’État contre le gouvernement du président chilien Salvador Allende qui a eu lieu le 11 septembre 1973, a brutalement et violemment fermé la voie que plusieurs pays d’Amérique latine étaient en train de construire vers un État-providence et la souveraineté sur leurs ressources naturelles. Le Chili a préfiguré ce qui allait se passer dans le monde au cours des dix années suivantes : la contre-offensive de l’impérialisme, notamment étasunien, contre les politiques de redistribution des revenus, le développement industriel endogène et la construction de ce que l’on a appelé l’État-providence, explique Éric Toussaint, fondateur du Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (www.cadtm.org) et membre du conseil scientifique de l’Association pour la Taxation des Transactions Financières (ATTAC) France. À lire ICI sur le site de la 4e Internationale.
« Hugo Blanco a donné l’exemple. » C’est ce qu’a écrit Che Guevara à propos de cette période de la vie de Blanco quand il était un organisateur central du mouvement pour la réforme agraire par le bas à La Convención et à Lares, au Pérou, entre 1958 et 1963. Hugo, qui fut membre de la Quatrième Internationale pendant des décennies (on le voit sur la photo avec Daniel Bensaïd en 1985), nous a quitté·e·s le 25 juin. Il fut un des premiers qui avaient compris l’importance de la lutte pour l’écosocialisme face à la catastrophe environnementale à laquelle nous sommes de plus en plus confronté·e·s, en soutenant notamment que, même si les communautés indigènes n’utilisent pas le terme écosocialisme, elles se battent pour l’écosocialisme depuis 500 ans. La Quatrième internationale salue sa mémoire : Angel Hugo Blanco Galdós Presente !.
Sieva “Esteban” Volkov nous a quitté·e·s le 16 juin. Celui qui, enfant, avait été témoin - et victime - de l’acharnement meurtrier de la bureaucratie stalinienne contre son grand-père, Léon Trotsky, et toute sa famille est décédé dans son pays d’adoption, le Mexique, à l’âge de 97 ans. C’est un des derniers témoins de la catastrophe qu’a constitué la contre-révolution stalinienne - mais aussi de l’espoir porté par la résistance à celle-ci - qui disparaît. La Quatrième Internationale lui rend hommage sur son site : « En l’honneur d’Esteban Volkov (1926-2023) : Vive la mémoire de Léon Trotsky et la lutte de l’opposition de gauche contre le capitalisme et le stalinisme ! »
En août 1940, Léon Trotsky, devenu l’ennemi juré de Staline, est assassiné à Mexico par l’Espagnol Ramón Mercader. Dans un documentaire à la mécanique de thriller, « Trotsky, un homme à abattre », Marie Brunet-Debaines (réalisatrice de “L’Ombre de Staline” (2013), “Antoine de Saint-Exupéry, le dernier romantique” (2016), “John Huston, une âme libre”, etc.) revient sur cette incroyable opération commanditée directement par Staline. Elle entraîne le spectateur dans un véritable thriller historique, nourri d’images tournées dans le Mexico d’aujourd’hui, d’archives choisies et de scènes de fiction. Son film diffusé sur Arte.tv - qui par ailleurs ne prétend pas développer une analyse politique approfondie - s’appuie sur une solide documentation, puisée, entre autres, dans les souvenirs publiés par Jean van Heijenoort, secrétaire et traducteur de Trotsky de 1932 à 1939. Cette enquête haletante éclaire aussi les dernières années, intimes et politiques, de l’un des artisans majeurs de la révolution bolchevik, qui paya de sa vie son opposition à Staline.