STOP CETA ! Non à la dictature des multinationales !

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Une journée d’action européenne était organisée ce samedi 21 janvier contre le traité CETA accordant aux multinationales de l’Union Européenne et du Canada de larges droits de passer par dessus les législations sociales et environnementales des États signataires. À Angers, à l’appel de plusieurs organisations (ATTAC 49 – Le CERCLE 49 – Nuit Debout Angers – Association des amis angevins du Front de Gauche – Syndicat de la Médecine Générale – France Insoumise – Nouveau Parti Anticapitaliste 49 – Greenpeace...) une cinquantaine de militantEs ont tenu place du Ralliement des tables de presse, fait des prises de parole, entonné la chansonnette anti-CETA et anti-TAFTA, organisé une compétition de tir à la corde entre citoyens et éminents représentants des multinationales... Il s’agissait d’informer la population, alors que les grands médias occultent largement la dangerosité d’un traité qui risque fort d’être voté en février au parlement européen...

Les mouvements sociaux, des agriculteurs aux syndicalistes, en passant par les organisations environnementalistes et les associations de consommateurs, dénoncent depuis des années les dangers des traités dits de “libre échange” (TTIP [ou TAFTA], CETA, TISA mais aussi APE [UE-Afrique], ALENA [ou NAFTA], TPP.....) qui accordent aux multinationales des pouvoirs exorbitants. Ces traités instaurent notamment des cours d’arbitrage privées devant lesquelles les investisseurs peuvent porter plainte et exiger dédommagement si les normes (sociales, sanitaires, environnementales…) d’un État leur sont défavorables… On comprend donc l’acharnement des gouvernements bourgeois européens, et en particulier du gouvernement français Hollande-Valls, en faveur du CETA : il s’agit pour eux de satisfaire les appétits de “leurs” multinationales pour le Canada (cet État ayant symétriquement les mêmes motivations).

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Visite pro-CETA à Montréal du VRP Valls, à la mi-octobre 2016 Visite “touristique” pro-CETA du VRP Valls, à Montréal à la mi-octobre 2016

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Mais ce sont les populations européennes et canadiennes qui en seraient les premières victimes : nouvelles délocalisations, nouvelles privatisations de services publics, OGM, gaz de schiste... Pourtant, ces populations sont largement sous-informées. Les grands médias ne relayent pas les mobilisations parfois massives qui ont eu lieu dans certains pays européens (par exemple en Allemagne) et se gardent bien d’informer sur les conséquences sociales et environnementales des traités. Que vaudront demain l’interdiction des OGM et des gaz de schiste ? Quels seront les moyens de recouvrir l’impôt dû par les multinationales ? etc. C’est sur tout cela que les militantEs angevins du Collectif unitaire STOP TAFTA ont essayé d’attirer l’attention samedi. Mais la campagne de mobilisation reste largement à construire alors que les députés européens s’apprêtent à avaliser le traité CETA...

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21 janvier 2017, par NPA 49