Justice pour Théo, Adama et toutes les victimes de violences policières !

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Le 2 février dernier, à la cité des 3 000 à Aulnay-sous-Bois, un banal contrôle de jeunes par des flics soi-disant « spécialisés » dans l’intervention dans les quartiers « difficiles » a dégénéré. Cette fois-ci c’est Théo, un jeune homme de 22 ans, qui se retrouve hospitalisé, avec 60 jours d’interruption totale de travail après des violences policières qui ont été jusqu’au viol. Son crime ? Ne pas avoir laissé un policier gifler un gamin !

Une violence policière qui frappe spécifiquement les jeunes des quartiers populaires et les migrantEs

Le viol de Théo s’inscrit dans un longue suite d’actes délictueux commis par des policiers dans les quartiers populaires. Des contrôles d’identité incessants et discriminatoires (les jeunes noirs et arabes sont 20 fois plus contrôlés que le reste de la population) aux propos et actes racistes ou homophobes, en passant par le tutoiement, les coups ou aujourd’hui les tirs en l’air à balles réelles, il y a presque chaque mois un blessé grave ou un mort ; la violence policière dans les quartiers populaires est systématique. Elle s’étend aux migrantEs, pourchasséEs dans les rues des villes, de plus en plus souvent victimes de brutalités policières gratuites comme le saccage de leurs maigres biens.

Une violence d’État

Hollande et son gouvernement imposent depuis fin 2015 un état d’urgence qui supprime une grande partie de nos droits et libertés et accroît les pouvoirs de la police. Le vote ce mois-ci d’une énième loi sur la sécurité satisfait toutes les revendications portées par les manifestations illégales des policiers factieux : élargissement de la légitime défense qui conduit à un véritable permis de tuer, anonymat des policiers dans certains cas, armement des vigiles, augmentation des moyens pour faciliter les expulsions de migrantEs. Ce gouvernement a besoin d’une police aux pouvoirs quasi illimités pour contrôler et contenir une partie de la population de plus en plus victime de sa politique scandaleuse : casse du Code du travail, des acquis sociaux, des services publics... Comment dès lors s’étonner que, selon les sondages, une majorité de policiers s’apprête à voter FN à la présidentielle ! Mais la population se révolte dans les quartiers populaires contre les exactions policières ou, comme il y a quelques mois, dans les rues contre la loi travail ; elle se bat à Notre-Dame-des-Landes ou se solidarise avec les migrantEs.

Mobilisons-nous contre les violences et l’impunité policières !

Comme dans l’affaire Adama Traoré et les poursuites contre ses frères, après tant d’autres, le NPA, avec tous les collectifs qui luttent contre les crimes policiers (presque toujours impunis), exige la vérité et la justice pour Théo. Plus largement, les quartiers populaires ne doivent plus être des zones dans lesquelles les policiers peuvent impunément jouer les cow-boys, assurés d’un paratonnerre judiciaire ! Il faut en finir avec le quadrillage sécuritaire de ces quartiers, ainsi qu’avec le ciblage et les violences racistes de policiers !

Pour le NPA, la police doit être désarmée, au contraire des mesures prises sans cesse ces vingt dernières années. Nous revendiquons également la dissolution de tous les corps spéciaux intervenant et réprimant brutalement dans les quartiers populaires (comme la BAC ou les Brigades spécialisées de terrain). Pour en finir avec les contrôles au faciès, qui sont le support et le prétexte à tant de violences policières, nous réclamons aussi la mise en place d’un récépissé à chaque contrôle (promesse de Hollande en 2012, aussitôt enterrée).

Simultanément au rassemblement organisé à Paris, samedi 18 février, à 15h place de la République, à l’initiative des Cran, Ligue des droits de l’Homme, Mrap, SOS Racisme, CGT et FSU, un rassemblement pour Théo est appelé par la LDH 49

samedi 18 février à 15h, place du Ralliement à Angers

Le NPA 49 s’associe à cette manifestation.

À l’échelle nationale, le NPA appelle également à une manifestation nationale contre les violences de la police et pour la libre circulation des migrantEs le dimanche 19 mars prochain à Paris.

Tous et toutes dans la rue le dimanche 19 mars, marche nationale pour la vérité et la dignité !

14 février 2017, par NPA 49