Capitalisme=violences à tous les étages ! Mobilisons-nous !

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Un nouveau rassemblement pour Théo et contre les violences policières s’est tenu jeudi 23 février de 18h à 19h place du Ralliement à Angers. Cette fois, les jeunes et habitants des quartiers populaires étaient majoritaires parmi les 200 personnes qui avaient répondu à l’appel de Pas sans nous 49, du Collectif inter-quartiers 49, du Cercle 49 et de Nuit debout Angers. Les témoignages de victimes des violences policières commises en toute impunité, y compris à Angers, ont émaillé cette mobilisation calme et déterminée. Celle-ci mettait également en relation ces violences avec la violence sociale qui s’exerce contre ces mêmes quartiers populaires.

Prise de parole devant le Grand théâtre d’Angers

Des politiciens bourgeois sans honte ni remords

De Cahuzac à Fillon en passant par Lagarde ou Marine Le Pen, tous les donneurs de leçons vantant l’austérité et la rigueur s’engraissent à longueur d’année sur le dos des contribuables. Pour eux, la justice prend son temps, multiplie excuses et circonstances atténuantes. Pour finir, au mieux, avec des condamnations a minima. Et ces représentantEs des riches, des nantis ont le culot, quand ils sont pris la main dans le pot de confiture, de crier au lynchage médiatique, à l’acharnement judiciaire.

Une violence sociale de plus en plus forte

Ces dix dernières années, le nombre de pauvres en France (percevant moins de 1000 euros par mois) a progressé de 1 million pour atteindre le chiffre de 6 millions. Dans le même temps, le niveau de vie mensuel moyen des plus riches a progressé de près de 272 euros quand celui des plus pauvres a diminué de 31 euros. L’écart entre le niveau de vie mensuel moyen des 10 % les plus riches et celui des 10 % les plus pauvres est passé de 3 700 euros par mois en 2003, à plus de 4 100 euros aujourd’hui. Les 10 % des Français les plus riches possèdent 27 % de la masse globale des revenus, soit presque dix fois plus que les 10 % les plus pauvres (2,9 %). Et c’est sans parler des milliardaires et autres gros actionnaires du CAC40. Un quart de la population française déclare avoir renoncé à au moins un soin pour des raisons financières. En moyenne, à la naissance, un ouvrier a une espérance de vie de 76 ans et un cadre de 83 ans (quant à celle des rentiers capitalistes...)

Police de l’État français : violences morales et physiques systématiques

Pas étonnant que, pour défendre ces privilèges et ces inégalités tous les moyens soient bons. Lors de la mobilisation contre la loi Travail des centaines de manifestantEs ont subi matraquages, gazages, condamnations. Dans les quartiers populaires, c’est au quotidien et depuis des années que les violences policières viennent s’ajouter à la violence sociale. Les immigréEs, les migrantEs sont poursuiviEs, expulséEs, accuséEs de « prendre le pain » des français. Et celles et ceux qui comme à la frontière italienne assument des obligations humanitaires en accueillant les hommes et des femmes en détresse fuyant guerre et misère, sont pourchasséEs et condamnéEs.

Une politique de violence prônée par tous les politiciens bourgeois

D’un coté, le Parlement vient de rendre encore plus difficile les poursuites contre la délinquance en col blanc. De l’autre Fillon, Le Pen et Macron se livrent à une surenchère répressive : plus de prisons, plus de forces de l’ordre, abaissement de la majorité pénale à 16 ans. Les insupportables violences exercées conte Ali Ziri, Adama et Théo ne sont pas des bavures et encore moins des accidents involontaires. L’état d’urgence mis en place par Hollande, Valls, Macron et Hamon, donne tous les moyens aux forces de l’ordre au service des patrons, des banquiers dont les intérêts sont aussi bien défendus par le gouvernement Hollande qu’ils le furent par celui de Sarkozy et ses prédécesseurs.

C’est dans la rue et sur nos lieux de travail et de vie que ça se passera !

Pour nous, ce n’est pas par un changement de majorité électorale ou l’élection d’un président “providentiel” qui balaiera cette société d’inégalités et de violences contre ceux qui ne vivent que de leur travail. La campagne présidentielle du NPA, de son candidat Philippe Poutou est l’occasion de défendre notre programme fait de justice sociale, écologiste, féministe, antiraciste ; avec la conviction que, ce programme, nous l’imposerons par nos luttes et nos mobilisations.

24 février 2017, par NPA 49