Au-delà des législatives, contre le gouvernement du capitalisme, préparons la riposte !

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Les listes de la “République en marche” (REM) de Macron aux élections législatives s’annoncent comme une vaste opération de recyclage [1]. Les politiciens qui ont mis en place les politiques libérales ces dernières décennies y trouvent leur place [2], ainsi que des traitres, des arrivistes, des patrons…

Cette opération sert à effacer l’ardoise de la classe dominante, le grand patronat et les actionnaires. Ceux-ci ont utilisé le PS et Les Républicains pour mettre en place leurs politiques néolibérales, répressives et racistes. Le résultat, ce sont des millions de chômeurs, d’exclus, des services publics dévastés, une marche accélérée vers la catastrophe climatique, etc. Le PS et Les Républicains sont lessivés, usés jusqu’à la corde. Il fallait donc un nouveau président et un nouveau parti pour continuer à nous attaquer, c’est le rôle d’E. Macron et de la “République en marche”. Avec moins de 17% du corps électoral qui a voté pour lui au premier tour, [3] E. Macron s’apprête à contrôler le pays, il est vrai avec le soutien enthousiaste des grands médias et de la presse people (tous contrôlés par les grands patrons)... Ce système et son président sont vraiment illégitimes !

Les élections législatives n’apporteront rien de bon

On l’a vu à la Présidentielle : les politiciens professionnels ne seront pas la solution car ils ne souhaitent pas la rupture avec le système dans lequel nous vivons, le capitalisme. À chaque élection, beaucoup d’électeurs votent pour celui qu’ils estiment être le « moins pire » et le résultat est que le Front national progresse. Ce dernier, et ses candidats aux législatives, n’ont pour objectif que de casser les droits démocratiques et les droits des travailleurs, développer les discriminations.

La seule issue est de commencer à nous organiser par nous-mêmes. Dès maintenant, commençons à discuter de l’opposition à construire à la politique de Macron et E. Philippe. Ils veulent très rapidement casser le Code du travail, qui nous protège encore un peu, et la Sécu. Des mobilisations sont prévues dans la semaine qui suit les élections législatives, la semaine du 19 juin. Nous devons nous mobiliser pour montrer que nous ne nous laisserons pas faire, que nous construirons un grand mouvement de manifestations et de grèves pour empêcher cette politique.

D’ores et déjà des salariéEs ont engagé la lutte contre les licenciements, dans le domaine de la protection de l’enfance en Maine-et-Loire, chez GM&S, Tati, pour les salaires chez les conducteurs de matières dangereuses.

Voter mais surtout lutter

En France mais pas en Maine-et-Loire, le NPA est présent dans quelques circonscriptions pour continuer à porter les idées défendues par Philippe Poutou à l’élection présidentielle. Là où il n’est pas présent, il appelle en général à voter pour les candidats de Lutte ouvrière. Il voit également avec sympathie beaucoup des candidat-e-s de France Insoumise.

Nous défendons dans cette élection des propositions de rupture avec le système pour changer vraiment notre quotidien : l’interdiction des licenciements et le partage du temps de travail, la liberté de circulation et d’installation, l’égalité entre toutes et tous…

Cependant, il est clair que ces élections ouvriront surtout une période d’offensive contre les classes populaires de la part du gouvernement. La question clé est pour nous de s’organiser, au NPA pour renverser le capitalisme, mais aussi et dès maintenant, dans les syndicats, dans les collectifs de lutte, pour commencer la contre-offensive, permettre aux classes populaires d’exprimer leurs intérêts et de les défendre au quotidien.

30 mai 2017, par NPA 49

[1] Dans la 1e circonscription du 49, par exemple, c’est un ancien conseiller régional EELV néolibéral-compatible, Matthieu Orphelin, qui est candidat REM

[2] Pour reprendre l’exemple de la 1e du 49, le candidat et député sortant du PS, Luc Belot, s’y présente comme de la “majorité présidentielle”. Dans ses affiches et tracts, il élimine toute trace du logo du PS pour le remplacer par ses initiales LB, à l’instar d’E. Macron qui avait pris les siennes pour définir celles de son mouvement “En marche” !

[3] Dont un grand nombre qui a cru voter utile contre le FN dès le 1er tour, sans accord véritable avec le programme d’E. Macron.