Contre un système qui ruine la planète, le 8 septembre, des Marches pour le Climat avaient lieu dans 97 pays. En France, elles ont réuni des dizaines de milliers de manifestant·e·s. Beaucoup scandaient « Hulot démissionne. Pas nous ! ». La démission de N. Hulot signait la fin des illusions d’un capitalisme « vert ». La mobilisation des « nous » est marquée par la conscience diffuse que c’est la logique même du capitalisme qui conduit l’humanité à la catastrophe. Il est temps de dire stop et de changer de monde !
Le changement climatique ici et maintenant…
Jusqu’alors c’était une menace future (pour la fin du siècle), et éloignée (typhons, sécheresses et inondations frappaient d’autres régions du monde, surtout au Sud)… Cet été, la vague de chaleur et les pics de pollution, les orages dévastateurs et les inondations ont touché la France. Des températures extrêmes (plus de 50 °C) ont été enregistrées au Koweït, au Sud de l’Algérie, en Californie et en Argentine. La Grèce, le Portugal, la Californie mais aussi la Suède et la Lettonie ont été ravagées par des incendies.
Toutes ces catastrophes sont en lien avec une augmentation de la température moyenne de la Terre de 1 °C depuis le début de l’industrialisation, il y a 200 ans. L’un des pires effets du réchauffement (mais ce n’est pas le seul !) est l’élévation du niveau des océans due en particulier à la fonte des glaciers, notamment aux pôles. Or l’augmentation de la température est deux à trois fois plus rapide que la moyenne mondiale au Groenland et en Antarctique.
À la Nouvelle-Orléans, les populations noires, les plus pauvres, ont été piégées dans leurs quartiers dévastés par l’ouragan Katrina. Dans le monde entiers les coulées de boues, les inondations, les cyclones détruisent les bidonvilles ; les riches vivent dans des zones protégées (encore, mais pour combien de temps ?). Ce sont les paysan·ne·s pauvres qui souffrent le plus des sécheresses. Ils et elles sont des dizaines de millions contraint·e·s de fuir et n’ont même pas le droit au statut de réfugié·e·s.
Les gaz à effets de serre émis en brûlant du gaz, du charbon ou du pétrole, sont, avec la destruction de forêts qui absorbent ces gaz, responsables du réchauffement. Il faudrait diviser par cinq l’utilisation de ces énergies fossiles et les remplacer par des énergies renouvelables comme le soleil et le vent. À cet égard, le nucléaire, dangereux et producteur de déchets radioactifs pour des centaines d’années, n’est pas la solution (d’autant plus que l’extraction et le transport de l’uranium sont également producteurs de gaz à effet de serre). Il faudrait surtout diminuer la consommation d’énergie, actuellement multipliée par l’organisation concurrentielle mondialisée de la production et de la distribution des marchandises (dont l’important secteur publicitaire...)
L’écologie n’est pas compatible avec le capitalisme
Fin 2015, dans un accord signé à Paris, les gouvernements affirmaient vouloir limiter l’augmentation moyenne à 2°C ou 1,5°C. Mais l’addition de leurs engagements aboutirait tout de même à une hausse supérieure à 3 °C… s’ils sont tenus ! Et rien n’est moins sûr, car ils ne veulent pas nuire aux grands groupes capitalistes du pétrole, de l’agriculture industrielle, des transports… responsables des émissions de gaz à effets de serre.
Comment croire qu’E. Macron, qui mène une politique entièrement au service des capitalistes en détruisant le Code du travail et en leur faisant des dizaines de milliards de cadeaux, pourrait s’en prendre à leurs profits pour sauver le climat ? N. Hulot prétend l’avoir découvert… bien tard ! Le lobbying auprès des grands groupes capitalistes dans lequel se sont égarées bien des ONG ne mène nulle part.
Les marches pour le climat sont en revanche un début. Il faut un vaste et puissant mouvement pour imposer des mesures efficaces : la sortie des énergies fossiles et l’arrêt du nucléaire, une agriculture écologique et paysanne, des transports publics gratuits… Des mesures de rupture radicales : en effet, on ne sauvera pas le climat, en laissant les capitalistes produire toujours plus pour le profit. Il faut les exproprier et décider démocratiquement de produire ce dont on a besoin en prenant soin de la planète.
- vendredi 19 avril : grève mondiale pour le climat à l’appel de Fridays for future (FFF)
- samedi 20 avril à 15h : rassemblement au Ralliement à Angers pour un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza à l’appel de AFPS49 et de 19 organisations (dont le NPA49).
- mardi 23 avril de 18h à 20h30 : conférence d’Arié Halimi autour de « l’État hors la loi », salle Pelloutier de la Bourse du travail d’Angers. Organisée par la LDH49.
- samedi 27 avril : Marche des fiertés LGBTI+ à Angers (11h village des fiertés ; 14h marche ; 16h DJ au village ; 18h Before à l’Entre 2 ; 23h Pride night au Chabada ; 5h After à La Cage). Voir Site de Quazar.
- mercredi 1er mai : journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs. Manifestations intersyndicales à 10h30 à Angers (pl. Imbach), Saumur (pl. Bilange), Cholet (pl. Travot) et Segré (pl. du port).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Après la censure liberticide par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers de la conférence que devait donner au Qu4tre (centre culturel de l’Université d’Angers) l’historienne Ludivine Bantigny (lire ICI), celle-là a dû se tenir dans deux salles communicantes de la Bourse du travail d’Angers. Tout le monde n’a pas pu rentrer ! Nul doute que le scandale de l’interdiction a favorisé cette affluence. Pour autant, la gravité du sujet de la conférence, la montée du fascisme dans un cadre d’ensauvagement du capitalisme et de son personnel politique, les moyens d’y résister et de construire un autre monde à partir d’une démocratie radicale, suffisait à l’expliquer. Contre le fascisme, unissons-nous !
Vendredi 8 mars 2024, la journée internationale pour les droits des femmes a été célébrée à Angers par plusieurs initiatives militantes. La CGT avait fait son propre village féministe, rue Lenepveu de 12h à 14h. Le collectif du 8 mars qui regroupe le Planning familial, le collectif Lucioles, Aides, Les Collages féministes, Youth for climate, Attac et les syndicats FSU et Solidaires, organisait une Fête foraine féministe au Ralliement à partir de 15h40 (début de la grève féministe) et une manifestation à 18h, après une prestation de la chorale féministe. Le temps n’était malheureusement pas de la partie mais ce sont néanmoins près de 500 personnes qui ont ensuite défilé sous la pluie, notamment pour se réjouir de la constitutionnalisation du droit à l’IVG (mais surtout pour exiger que ce droit théorique le soit en pratique), contre les violences générées par l’idéologie patriarcale et pour l’égalité salariale.
Visiblement furieuse après la constitutionnalisation le 4 mars de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG », la radio catholique RCF-Anjou remet le couvert contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Après les chroniques ineptes du doyen de théologie de l’UCO (cf. celle du 24/01) et de divers intervenants, c’est à « Alliance VITA » que RCF donne la parole le 5 mars, dès le lendemain du vote (voir ici). Cette association intégriste a été fondée en 1993 par Christine Boutin et une de ses figures de proue est Tugdual Derville. Elle assimile foetus et nouveaux-nés pour justifier son discours anti-IVG agressif et s’oppose activement au mariage homosexuel et à la PMA. On se rappelle aussi qu’en défense de « La Manif pour Tous » Derville avait été invité par l’UCO et qu’à cette occasion ses gros bras avaient molesté des étudiant·e·s contestataires... Rien de bien « modéré », donc, mais cela ne décourage pas RCF. Dernièrement, le 21/02, la radio donnait également la parole à la zemmourienne Marion Maréchal-Le Pen pour dénoncer les prises de position humanistes du pape sur l’immigration. L’extrême droite angevine s’infiltre décidément partout... Vigilance !
À lire : le mouvement de solidarité belge avec l’Ukraine vient de publier une importante interview de l’Atelier féministe ukrainien dans laquelle Alla et Yarina donnent leur point de vue sur
- La situation en Ukraine
- Le féminisme ukrainien
- La Russie et son opposition, notamment sur les féministes russes
- Leurs perspectives
Contre la “Nouvelle Océane” - récemment rebaptisée “Océane 3” par Angers Loire Métropole (ALM) pour relativiser l’importance de cette nouvelle “zone d’activités” qui conduirait à une nouvelle artificialisation des sols en bordure d’Angers, à Verrières-en-Anjou - une pétition vient d’être mise en ligne : STOP Océane 3 : NON à l’extension d’une zone d’activités au nord d’Angers. Le Collectif Stop Océane 3 y développe les raisons pour lesquelles il faut s’opposer à ce projet productiviste et écocide initié par Christophe Béchu et porté par ALM. Le NPA49 soutient cette démarche et appelle à signer et à faire signer massivement cette pétition.