Succès du meeting angevin de « Tous Ensemble, la Gauche Vraiment »

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Ce sont 140 personnes qui ont participé à Angers au premier meeting de la liste unitaire « Tous Ensemble, la Gauche Vraiment » regroupant NPA, Front de Gauche, Alternatifs et FASE. Après les interventions des représentants des différentes composantes de la liste, un débat fraternel a pu s’installer avec la salle. Un premier succès pour une campagne électorale qui veut s’appuyer sur les luttes sociales et écologiques en cours et à venir...

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Vue de la réunion publique

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Notre région est l’une des rares en France qui allie toutes ces organisations de la gauche de gauche. Il y a bien sûr le Languedoc-Roussillon où l’unité s’est révélée d’autant plus indispensable que la gauche institutionnelle y est dirigée par le crypto-raciste Georges Frêche, le Néron de “Septimanie” (comme il aime à nomme “son” fief). Il y a aussi le Limousin, vieille terre de gauche et de résistance (on l’a vu récemment pour les services publics en Creuse). Ailleurs, l’unité est à géométrie variable et jamais vraiment complète.

C’est que l’unité est difficile. Il y a des différences de programme bien sûr, notamment entre le NPA et le PCF. Il y a aussi des approches différentes par rapport à la question centrale pour des élections régionales : que fait-on dans les conseils régionaux ? Doit-on intégrer les exécutifs de conseils régionaux lorsqu’ils sont dirigés par le Parti Socialiste ou Europe Écologie ? Si oui, est-il vraiment possible d’infléchir leur politique social- ou écolo-libérales ? N’est-pas prendre (à nouveau !) le risque d’être contraint de devoir voter des mesures avec lesquelles nous sommes en désaccord ? Si non, ne court-on pas le risque d’une posture uniquement protestataire ? Il est bien évident que la voie est étroite entre ces deux écueils, et qu’ils ne sont pas de même nature. Néanmoins, dans la situation particulière des Pays de la Loire, il a été possible d’avancer dans la direction de l’unité en revendiquant :
-  1/ qu’à l’issue du premier tour une éventuelle fusion avec les listes du PS et d’Europe écologique et à l’exception du MODEM soit purement démocratique, à la proportionnelle des résultats électoraux
-  2/ que la liste se réunisse à l’issue du 2e tour pour apprécier la situation et adopter une démarche commune au sein du Conseil régional, mais que chaque composante puisse en dernière instance garder sa liberté d’appréciation.

De façon plus essentielle et cette fois sans qu’il y ait le moindre désaccord entre ses composantes, « Tous Ensemble, la Gauche Vraiment » (TEGV) poursuit deux objectifs :

-  Premier objectif : battre la droite

C’est indispensable à l’heure où la barbarie sarkozyste continue à avancer comme un bull-dozer, promettant déjà de nouvelles attaques après ces élections, contre les salaires directs et indirects (remise en cause des retraites), contre nos libertés démocratiques… Mais tout le monde sent bien que pour battre durablement la droite il faut une autre gauche, qui propose véritablement une autre politique, qui s’attaque aux privilèges des capitalistes, qui organise une nouvelle répartition des revenus et change la logique du développement de nos sociétés. C’est pourquoi TEGV revendique par exemple l’interdiction des licenciements perpétrés au nom des dividendes des actionnaires, une augmentation uniforme de 300€ et un salaire minimum de 1500€.

-  Deuxième objectif : faire de la région un pôle de résistances et un relais des luttes sociales et écologistes

Devant l’énorme crise sociale et écologiste générée par le destructivisme du capitalisme, TEGV fait des propositions à la fois sociales et écologistes, tout en étant consciente que seule la mobilisation populaire permettra d’avancer véritablement dans la bonne direction sur :
-  La question des transports (Les TER sont une des principales compétences régionales. Or, le train est une question à la fois sociale, de par son coût pour les jeunes et les travailleurs, et écologique, si l’on veut vraiment réduire le trafic automobile et toutes ses nuisances. TEGV propose d’aller rapidement vers la gratuité des transports de proximité en commençant tout de suite par l’accorder aux jeunes, chômeurs et précaires. Le financement est possible dès lors qu’on fait des choix budgétaires adéquats. Par exemple en abandonnant le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, coûteux et écologiquement inacceptable...
-  La question des subventions aux entreprises privées. Il faut mettre fin à cette utilisation détournée des fonds publics. Ces derniers doivent notamment être utilisés pour embaucher ou titulariser des fonctionnaires territoriaux (par exemple les ATOS dans les établissements scolaires).
-  La question du soutien à l’école publique, bien mise à mal par les indulgences actuelles envers le privé (au delà des obligations légales et s’étendant jusqu’au supérieur) au nom d’une soi-disant “complémentarité” privé-public. Il faut en particulier qu’un lycée public soit enfin construit dans les Mauges.

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TEGV est dirigée par au niveau régional par Marc Gicquel, ancien conseiller régional Anjou-Écologie-Autogestion, militant du Parti de Gauche et au niveau départemental par Jean-Luc Godet, enseignant-chercheur, syndicaliste et militant au Nouveau Parti Anticapitaliste. Les têtes de file des autres composantes qui étaient également présents à la tribune mardi 9 février sont Jean-Marc Bozzani, agent électricien, syndicaliste et militant du Parti communiste français, Claude Biardeau du Parti de Gauche, ancien salarié de Thalès à Cholet, Dominique Poupard de la Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique (FASE), enseignante, conseillère municipale de Cholet, co-fondatrice du festival de la BD engagée, Monique Ballard des Alternatifs, retraitée, ancienne conseillère municipale d’Angers, et Benoît Bossard, Gauche unitaire, syndicaliste enseignant.

-  télécharger la composition de la liste « Tous Ensemble, la Gauche Vraiment ! » en Maine-et-Loire

10 février 2010, par NPA 49