Six cents pour l’arrêt des licenciements et contre le Pacte PS-MEDEF

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La manifestation à l’appel de la CGT, de FO et de la FSU pour l’emploi, l’arrêt des licenciements et le retrait du pacte de responsabilité pro-Medef a, en dépit d’une météo des plus détestable, réuni 600 personnes samedi 13 décembre entre 10h30 et 12h30 au départ de la place Leclerc à Angers. Les salarié-e-s en lutte de Thyssen et les militant-e-s de la CGT d’autres entreprises en danger ont constitué le gros d’une mobilisation tout à fait encourageante. Un petit cortège FO était également notable.

La manifestation devait initialement être en soutien aux salariés de Thyssen. [1] Une première fois élargie à plusieurs autres entreprises à l’appel de la CGT, elle le fut encore plus, il y a quelques jours, grâce à un appel intersyndical CGT-FO-FSU. Cet élargissement de dernière minute, qui posait de surcroît les objectifs à un niveau plus politique (arrêt -interdiction ?- des licenciements, opposition au pacte dit de responsabilité, hausse des salaires) aurait cependant pu être encore plus ambitieux. Ainsi, la présence des éducateurs spécialisés en lutte du département ou celles des personnels des services publics actuellement étranglés aurait-elle pu donner une ampleur encore plus importante à cette initiative et, par là-même, redonner confiance à bien des militant-e-s. Une confiance qui manque cruellement en ces temps de régression sociale et politique... Cette manifestation -finalement réussie [2]- a-t-elle été une nouvelle occasion manquée de commencer une coordination des luttes en cours dans le département ? Ou pourra-t-elle être l’annonce d’un début -encore insuffisant- de cette coordination ?

13 décembre 2014, par NPA 49

[1] À Thyssen, des “négociations” courent toujours entre la CGT et la CGC, d’une part, la direction d’autre part. En réalité, même si la revendication d’abandon du plan de 258 licenciements -2 salarié-e-s sur trois- est toujours publiquement défendue, il s’agit surtout de négociations sur la prime supra-légale de licenciement. La direction, pressée d’en finir, avait initialement posé un ultimatum au 19 décembre pour la conclusion d’un “accord”. Elle a finalement convenu de reporter la deadline au mois de janvier. Du côté des salarié-e-s, à qui nulle autre perspective de lutte n’apparaît crédible aujourd’hui, l’attention se porte davantage vers le montant de la prime supra-légale que sur le refus des licenciements.

[2] Ajout du 14/12 : La presse de dimanche annonce 400 manifestants-e-s, ce qui traduit plutôt le fait que les journalistes n’ont pas attendu que le cortège soit en plein ordre de marche pour s’éclipser (ce qui se comprend, compte tenu des conditions météorologiques éprouvantes). Les comptages effectués à mi-parcours par les syndicalistes et la police donnent entre 500 et 600 personnes.