Contre la dissolution, près de 300 personnes à Angers

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En dépit du fait que la presse locale n’avait pas relayé l’appel unitaire à manifester contre la dissolution des Soulèvements de la Terre, ce sont plus de 250 personnes qui se sont rassemblées place du Ralliement à Angers, mercredi 28 juin entre 18h30 et 20h. Après une minute de silence en mémoire du jeune Nahel, exécuté par un policier à Nanterre, plusieurs prises de parole et lectures de poèmes ou de textes ont été faites devant une assemblée déterminée à ne rien lâcher face à un pouvoir autoritaire qui, loin d’agir pour préserver la biosphère, est le relais du capitalisme et de l’agro-industrie (et notamment du syndicat patronal FNSEA).

Alors que de nouvelles arrestations viennent d’avoir lieu, la solidarité avec les militant·e·s écologistes poursuivis par l’État français est plus que jamais nécessaire. De nombreuses organisations (associations, syndicats partis) étaient représentées, qui avaient signé l’appel unitaire ou qui n’avaient pas eu le temps de signer. Mais il y avait aussi beaucoup de citoyen·ne·s révolté·e·s par les exactions policières d’un État qui se caractérise surtout, au-delà de discours creux, par son inaction climatique. C’est ce qu’ont répété les différent·e·s intervenant·e·s des “Soulèvements de l’Anjou”, de la Confédération paysanne, de la CGT, du NPA, d’EELV, de Génération.s, de la LDH49, etc. [1] C’est ce qu’ont dit aussi sous d’autres formes les lectrices et lecteurs de poèmes ou de textes extraits du livre récemment paru chez Seuil, “On ne dissout pas un soulèvement. 40 voix pour les Soulèvements de la Terre” (voir en fin d’article).

Pour les “Soulèvements de l’Anjou”, la prochaine étape est maintenant la manifestaction du dimanche 2 juillet à partir de 17h : déambulation et pique-nique sur les lieux du dernier crime projeté par l’agglo : l’extension - décidée par Béchu quand il était encore président d’Angers Loire Métropole - sur 125 ha de la ZI Océane au détriment de bois, zones humides et terres agricoles.

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Collectif : Geneviève Azam, Jérôme Baschet, Aurélien Berlan, Blue Monk, Christophe Bonneuil, Isabelle Cambourakis, Confédération paysanne, Alain Damasio, Des cantinières et cantiniers de l’Ouest, Philippe Descola, Virginie Despentes, Alix F., Malcom Ferdinand, David Gé Bartoli, Sophie Gosselin, Florence Habets, Lea Hobson, Celia Izoard, François Jarrige, Léna Lazare, Julien Le Guet, Cy Lecerf Maulpoix, Martine Luterre, Marcelle et Marcel, Virginie Maris, Tanguy Martin, Gaïa Marx, Baptiste Morizot, Naturalistes des Terres, Kassim Niamanouch, Lotta Nouqui, Alessandro Pignocchi, Geneviève Pruvost, Kristin Ross, Scientifiques en rébellion, Isabelle Stengers, Françoise Vergès, Eduardo Viveiros de Castro, Terra Zassoulitch et des dizaines d’organisations internationales.

Éditions du Seuil, Écologie - Anthropocène, Date de parution 09/06/2023, 11.50 € TTC, 192 pages, EAN 9782021547269

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29 juin 2023, par NPA 49

[1] Relevons que la presse locale dans ses éditions du 29 juin ne mentionne pas le soutien des organisations associatives, syndicales et politiques au rassemblement. L’article de Ouest-France, des plus succinct, n’évoque que “quelques dizaines” de manifestant·e·s ; celui du Courrier de l’Ouest, qui a compté entre 200 et 250 participant·e·s, cite un extrait de l’appel unitaire sans évoquer ses signataires. L’article rend néanmoins bien compte du rassemblement.