Après l’attentat dont le maire de Saint-Brévin a été la cible en mars, il aura fallu qu’il annonce sa démission pour que le gouvernement réagisse enfin. Et encore, ni Macron, ni Borne n’ont mis explicitement en cause l’extrême droite, la première ministre en profitant même pour poser un trait d’égalité entre extrême droite et extrême gauche (mais en oubliant l’extrême centre !) Quant au très bavard ministre Darmanin, silence radio... La complaisance du pouvoir vis-à-vis des nervis fascistes n’a jamais été aussi évidente. Face à ces porte-parole hypocrites de la bourgeoisie, la solidarité avec les migrant·e·s doit être réaffirmée, ainsi que la solidarité avec les St Brévinois·es pris en otage par l’extrême droite. Nous publions ci-dessous une analyse de nos camarades du NPA44.
Démission du maire de Saint-Brévin - Violences d’extrême droite - Solidarité avec les Brévinois·es !
Il aura fallu que le maire de Saint-Brévin annonce sa démission pour que le gouvernement réagisse enfin aux violences d’extrême droite qui ont eu lieu à Saint-Brévin. Depuis maintenant 6 mois, le NPA dénonce avec fermeté la violence d’extrême droite qui s’abat sur la commune de Saint Brévin. Nous avons participé à l’ensemble des manifestations dénonçant le racisme et la xénophobie de celles et ceux qui s’opposent au déplacement du centre d’accueil pour demandeurs et demandeuses d’asile. Cette mobilisation d’extrême droite ne s’implante pas localement, elle peine à regrouper une vingtaine d’habitant·e·s de la commune. Cependant, elle sert de point de rendez-vous à toutes les composantes les plus fascisantes de l’extrême droite du grand Ouest et même au-delà. Des intégristes catholiques de Civitas aux royalistes de l’Action française en passant par les différents groupuscules nationalistes (dont l’ex-Alvarium d’Angers), ils se retrouvent pour partager leur haine des migrant·e·s.
En toute impunité
Les premiers rassemblements ont été appelés en distribuant des tracts ouvertement racistes devant les écoles (plainte déposée par la LDH), allant même jusqu’à mettre les tracts dans les cartables des jeunes écoliers non accompagnés de leurs parents. Lors du rassemblement du 25/02, des slogans racistes ont été scandés et des saluts nazis effectués devant les forces de l’ordre. Les menaces et intimidations contre les élus et les associations se sont développées dans ce contexte tout comme l’attentat contre le maire et sa famille le 22/03. Lors de la dernière manifestation du 29/04, trois contre-manifestant·e·s solidaires des migrant·e·s ont été blessé·e·s par des attaques de miliciens d’extrême droite. Nous n’oublions pas qu’en 2016 des coups de feu avaient été tiré contre le CADA, sans aucune suite.
Mais que fait l’État ?
Lors de la manifestation en faveur du CADA qui avait réuni 1200 manifestant·e·s le 25/02, les forces de l’ordre ont utilisé matraques et gazeuse pour évacuer la place de la mairie afin de laisser la place libre aux xénophobes (obligeant les élus à quitter la mairie).
La démission du maire qui dénonce le manque de soutien dont il a pu bénéficier de la part de l’État s’inscrit dans un contexte où la préfecture a favorisé le rassemblement de l’extrême droite à St Brévin. Que faisait le sous-préfet de St Nazaire lors de la dernière manifestation ayant regroupé pas moins d’une soixantaine de néo-fascistes le 29/04 ? Il n’était pas absent mais bien présent en plein cœur du dispositif policier organisé pour réprimer la contre-manifestation antifasciste (des dizaines de grenades lacrymogènes ont été envoyées). Cette même journée, les forces de l’ordre ont même escorté des fascistes cagoulés jusqu’à la place de la mairie après qu’ils eurent commis des violences. L’État porte une lourde responsabilité dans ces exactions.
Réponse antifasciste
Ce climat dans lequel prospère l’extrême droite, se développe avec un gouvernement qui poursuit sa politique raciste et xénophobe à l’encontre des migrant·e·s en France tout comme à Mayotte. Alors que l’urgence est à l’ouverture des frontières pour stopper l’accumulation des milliers de morts en Méditerranée et ailleurs, le gouvernement réaffirme sa volonté du durcir l’accueil des migrant·e·s avec une énième loi sur l’immigration. Alors que l’État cherche à verrouiller la frontière italienne et que Darmanin rivalise de propos haineux avec ses homologues d’extrême droite italien, nous réaffirmons notre solidarité avec toutes et tous les migrant·e·s.
Nous réitérons notre soutien au maire de St Brévin face aux violences dont il est la cible. Dans un monde où se multiplient les guerres et les conséquences du réchauffement climatique, les migrant·e·s vont être de plus en plus nombreuses et nombreux. Accueillons-les, à Saint-Brévin et partout en France. Au côté des Brévinois·es solidaires et avec l’ensemble du mouvement social, nous continuerons à nous mobiliser contre la politique gouvernementale de chasse aux sans-papiers, contre l’extrême droite et pour la liberté de circulation et d’installation.
NPA 44
COMMUNIQUÉ DU NPA
- Saint-Brévin : solidarité avec les migrant·e·s et les Brévinois·es ! (12/05/2023)
- jeudi 16 mai de 18h àh : 22h : “Conférence Culture de guerre ou culture de paix ?” organisée par Société des Lectrices et Lecteurs de
L’Humanité, CGT, Mouvement de la Paix, Espaces Marx Anjou, Libre Pensée, Attac, FSU, MNLE. Bourse du Travail d’Angers (Pelloutier).
- vendredi 17 mai 2024 à 19h : rassemblement au Ralliement, à Angers pour la JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LES LGBTIPHOBIES (dénonciations de l’augmentation des LGBTIphobies en France et en Europe avec la suite de Riposte trans pour les droits des trans et reproductifs).
- samedi 18 mai à 15h : manifestation pour un cessez-le-feu à Gaza à l’appel de l’AFPS49 et d’un collectif d’organisations (dont le NPA49). Place du Ralliement à Angers.
- mardi 21 mai à 19h : AG collective pour structurer la suite de Riposte trans sur Angers (nationalement un appel à mobilisation est lancé pour le week-end des 25 et 26 mai prochains). Angers, Bourse du Travail
- samedi 25 mai : contre la politique du « choc des savoirs » dans l’éducation nationale, rassemblement pl. Bilange à Saumur à 15h (voir l’appel de l’intersyndicale FSU-FO-SUD-CGT-CNT-FCPE)
- lundi 27 mai à 20h : réunion électorale du “NPA-Révolutionnaires” avec Selma Labib et Gaël Quirante, salle du Doyenné à Angers.
- samedi 1er juin à 14h : manifestation à Angers pour un Avenir solidaire et contre l’extrême droite initié par la LDH49.
- vendredi 7 juin à 20h : meeting avec Christine Poupin, porte-parole du “NPA-l’Anticapitaliste”, à la salle Jules Vallès de la médiathèque de Nantes (tram ligne 1, arrêt Médiathèque).
- samedi 8 juin : cyclo-manif contre la nouvelle zone Océane 3 - Angers/St Sylvain, à l’appel des Soulèvements de la terre-49.
- Voir aussi Alter49.org, l’agenda alternatif 49, et Le Cercle 49.
Ce vendredi 17 mai 2024 était une JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LES LGBTIPHOBIES. Appelé très tardivement, notamment par Quazar, un rassemblement d’environ 70 personnes s’est tenu de 19h à 20h au Ralliement, à Angers. Ce fut l’occasion de dénoncer de l’augmentation des LGBTI-phobies en France et en Europe et d’annoncer la suite de Riposte trans pour les droits des trans et reproductifs (des initiatives trans auront lieu dans tout le pays pendant le week-end des 25 et 26 mai). Les intervenant·e·s ont en particulier dénoncé le projet de loi porté au parlement par l’extrême droite RN et visant à interdire les traitements médicaux et hormonaux de transition de genre pour les mineurs.
Pour la deuxième fois de la semaine, un rassemblement pour un cessez-le-feu à Gaza et dénonçant l’attaque de l’armée israélienne commencée à Rafah s’est tenu vendredi 10 mai sur la place du Ralliement à Angers. Appelé dans la journée par un groupe d’étudiant·e·s, en plein milieu du pont de l’Ascension, mais relayé in extremis par l’AFPS49, il a tout de même réuni environ 150 personnes. Comme lors de la manifestation du lundi 7 mai (voir ICI), une ronde a été organisée pendant que la foule scandait des slogans pour une Palestine libérée de l’occupation et de la guerre. La mobilisation ne s’éteindra pas. Solidarité avec le peuple palestinien !
Après la censure liberticide par la nouvelle présidente de l’Université d’Angers de la conférence que devait donner au Qu4tre (centre culturel de l’Université d’Angers) l’historienne Ludivine Bantigny (lire ICI), celle-là a dû se tenir dans deux salles communicantes de la Bourse du travail d’Angers. Tout le monde n’a pas pu rentrer ! Nul doute que le scandale de l’interdiction a favorisé cette affluence. Pour autant, la gravité du sujet de la conférence, la montée du fascisme dans un cadre d’ensauvagement du capitalisme et de son personnel politique, les moyens d’y résister et de construire un autre monde à partir d’une démocratie radicale, suffisait à l’expliquer. Contre le fascisme, unissons-nous !
Vendredi 8 mars 2024, la journée internationale pour les droits des femmes a été célébrée à Angers par plusieurs initiatives militantes. La CGT avait fait son propre village féministe, rue Lenepveu de 12h à 14h. Le collectif du 8 mars qui regroupe le Planning familial, le collectif Lucioles, Aides, Les Collages féministes, Youth for climate, Attac et les syndicats FSU et Solidaires, organisait une Fête foraine féministe au Ralliement à partir de 15h40 (début de la grève féministe) et une manifestation à 18h, après une prestation de la chorale féministe. Le temps n’était malheureusement pas de la partie mais ce sont néanmoins près de 500 personnes qui ont ensuite défilé sous la pluie, notamment pour se réjouir de la constitutionnalisation du droit à l’IVG (mais surtout pour exiger que ce droit théorique le soit en pratique), contre les violences générées par l’idéologie patriarcale et pour l’égalité salariale.
Visiblement furieuse après la constitutionnalisation le 4 mars de « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG », la radio catholique RCF-Anjou remet le couvert contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Après les chroniques ineptes du doyen de théologie de l’UCO (cf. celle du 24/01) et de divers intervenants, c’est à « Alliance VITA » que RCF donne la parole le 5 mars, dès le lendemain du vote (voir ici). Cette association intégriste a été fondée en 1993 par Christine Boutin et une de ses figures de proue est Tugdual Derville. Elle assimile foetus et nouveaux-nés pour justifier son discours anti-IVG agressif et s’oppose activement au mariage homosexuel et à la PMA. On se rappelle aussi qu’en défense de « La Manif pour Tous » Derville avait été invité par l’UCO et qu’à cette occasion ses gros bras avaient molesté des étudiant·e·s contestataires... Rien de bien « modéré », donc, mais cela ne décourage pas RCF. Dernièrement, le 21/02, la radio donnait également la parole à la zemmourienne Marion Maréchal-Le Pen pour dénoncer les prises de position humanistes du pape sur l’immigration. L’extrême droite angevine s’infiltre décidément partout... Vigilance !